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PATRICK

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  1. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

     

    Championnat d'Europe des Nations 1996

    140px-Euro_96.svg.png

    Quel pays était plus approprié pour le plus important Championnat d'Europe que celui qui vit la naissance du football ? Seize équipes convergeaient vers l'Angleterre. Mais l'Allemagne seule en repartait avec le trophée.

    Question anglaise

    Comme pour la Coupe du Monde, l'Angleterre espérait marquer l'Histoire récente en gagnant la compétition à domicile. Pour cette mission, l'Association anglaise de football choisit le sélectionneur Terry Venables, qui bâtit un record d'invincibilité en matches européens. Plusieurs nouveaux talents sont sélectionnés (Darren Anderton, Steve McManaman, Jamie Redknapp, et les frères Neville, Phil et Gary) mais l'équipe dépend toujours trop de Paul Gascoigne en milieu de terrain et les buts d'Alan Shearer se faisaient rares.

    Réussite néerlandaise

    La déception issue du nul inaugural face à la Suisse (1-1) était atténuée par la réussite du buteur du Blackburn Rovers FC. Shearer doublait sa mise personnelle face à l'Ecosse, et Gascoigne marquait aussi (2-0). Le meilleur était à venir : Shearer et Teddy Sheringham marquaient des doublés pour une victoire 4-1 sur les Pays-Bas que le but de Patrick Kluivert qualifiait aux dépens de l'Ecosse.

    Matches serrés

    L'Italie, ainsi que les tenants du titre danois, avaient moins de chance. Ils s'inclinaient avant le but en or, qui faisait son apparition. Révélation de la République tchèque, Karel Poborský marquait un lob sublime pour battre le Portugal. C'était l'une des rares grandes envolées. Le but de la victoire de Matthias Sammer pour l'Allemagne, face à la Croatie était éclipsé par le jeu dur. L'Angleterre et la France avaient recours aux tirs au but pour battre l'Espagne et le Pays-Bas respectivement.

    Eliminés aux tirs au but

    Ils étaient eux aussi battus lors de cette cruel épilogue. Les Bleus après 120 minutes sans but contre les Tchèques qui retrouvaient la finale pour la première fois depuis la fameuse Panenka. Dans l'autre demi-finale, Shearer marquait pour les Anglais mais Stefan Kuntz lui répondait. Gascoigne passait près du but en or mais Gareth Southgate s'ajoutait à la liste des sujets de sa Gracieuse Majesté éconduits aux tirs au but.

    Bierhoff le héros

    76 000 spectateurs assistaient à la finale dans l'ancien Wembley pour voir l'Allemagne remporter son cinquième trophée européen. Quatre ans après la surprise danoise, Patrik Berger montraient que les outsiders pouvaient prendre l'avantage. Le sélectionneur allemand Berti Vogts lançait alors Oliver Bierhoff et, après avoir égalisé de la tête, il marquait le but en or après quatre minutes dans la prolongation


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    PHASE FINALE (Angleterre)

    GROUPE A

    Dans le groupe A, l’Angleterre et les Pays Bas confirment leur statut de favoris en s’adjugeant les deux premières places. Malgré un match nul contre la Suisse (1-1) lors du match d’ouverture, les Anglais méritent amplement leur qualification. L’équipe de Terry Venables domine logiquement les Ecossais (2-0) avec un but splendide de Paul Gascoigne avant de martyriser les Hollandais (4-1). Les coéquipiers de Tony Adams se positionnent comme un sérieux prétendant au titre après cette démonstration et peuvent compter sur le prolifique Alan Shearer (4 buts en poule). De leur coté, les Pays Bas sont en crise avec des conflits au sein de l’équipe. Les Bataves doivent leur qualification à un but salvateur de Patrick Kluivert contre les Anglais (1-4) et le manque d’efficacité des Écossais contre les Suisses (1-0).

    ronald-de-boer-suisse-1996.png

    Angleterre 1-1 Suisse
    Pays-Bas 0-0 Ecosse
    Suisse 0-2 Pays-Bas
    Ecosse 0-2 Angleterre
    Ecosse 1-0 Suisse
    Pays-Bas 1-4 Angleterre


    1.ANGLETERRE 7
    2.PAYS-BAS 4

    3.Ecosse 4
    4.Suisse 1

    GROUPE B

    Dans le groupe B, la France et l’Espagne éliminent deux nations de l’Europe de l’est, la Bulgarie et la Roumanie. Une contreperformance pour ces deux nations qui bénéficient de belles générations. La Bulgarie de Hristo Stoitchkov a terminé quatrième de la Coupe du Monde 1994 et la Roumanie de Gheoghe Hagi a été battue en quart de finale aux Etats-Unis. La sélection des Carpates déçoit particulièrement avec trois défaites dans cette phase finale

    1422142_3_5328_dorinel-munteanu-face-a-c

    Espagne 1-1 Bulgarie
    Roumanie 0-1 France
    Bulgarie 1-0 Roumanie
    France 1-1 Espagne
    France 3-1 Bulgarie
    Roumanie 1-2 Espagne


    1.FRANCE 7
    2.ESPAGNE 5

    3.Bulgarie 4
    4.Roumanie 0

    GROUPE C

    Dans le groupe C, l’Allemagne et l’Italie sont logiquement favorites et confirment en battant respectivement la République Tchèque et la Russie lors du premier match. Si les Allemands assurent en battant la Russie (3-0) au deuxième match, la Squadra Azzurra chutent en infériorité numérique contre les Tchèques (1-2). Le sélectionneur, Arrigo Sacchi, est critiqué pour avoir fait tourner son effectif pour ce match. Les Italiens doivent obtenir un meilleur résultat que la République Tchèque lors du dernier match. Les coéquipiers de Paolo Maldini tombent sur un grand Andreas Kopke qui stoppe un pénalty de Gianfranco Zola en début de match et reste intraitable face aux assauts italiens en seconde mi-temps. Les Italiens ne profitent pas de leur supériorité numérique et sont éliminés suite au but du Tchèque Vladimir Smicer en fin de partie contre la Russie (3-3).

    allemagne-euro-1996.jpg

    Allemagne 2-0 République Tchèque
    Italie 2-1 Russie
    République Tchèque 2-1 Italie
    Russie 0-3 Allemagne
    Russie 3-3 République Tchèque
    Italie 0-0 Allemagne


    1.ALLEMAGNE 7
    2.REPUBLIQUE TCHEQUE 4

    3.Italie 4
    4.Russie 1

    GROUP D

    Le dernier groupe est ouvert avec le tenant du titre danois et trois néophytes, la Croatie, le Portugal et la Turquie. L’équipe croate est la plus impressionnante avec notamment le festival de Davor Suker contre le Danemark (3-0 dont un super lob du futur joueur du Real Madrid). Mais, l’équipe de Miroslav Blazevic termine seulement à la deuxième place suite à leur défaite contre le Portugal (0-3) avec une équipe fortement remaniée. La sélection danoise ne réédite pas sa performance de l’Euro 92 malgré un dernier succès contre la Turquie (3-0).

    52938368-in-england-nottingham-kroatien-

    Danemark 1-1 Portugal
    Turquie 0-1 Croatie
    Portugal 1-0 Turquie
    Danemark 0-3 Croatie
    Croatie 0-3 Portugal
    Danemark 3-0 Turquie


    1.PORTUGAL 7
    2.CROATIE 6

    3.Danemark 4
    4.Turquie 0

    QUARTS DE FINALE

    Les quarts de finale sont serrés avec peu de buts. La France sort les Pays Bas aux tirs au but (0-0, 5-4 tab) sur un arrêt de Bernard Lama sur une tentative de Clarence Seedorf. De leur coté, les Anglais souffrent face à l’Espagne et ont également recours aux tirs au but pour écarter la Roja (0-0, 4-2 tab). Le match le plus passionnant est l’opposition entre l’Allemagne et la Croatie. Les Croates bousculent la Mannschaft mais l’expulsion d’Igor Stimac en début de seconde mi-temps permet aux Allemands de s’imposer sur le fil (2-1). L’équipe de Miroslav Blazevic se vengera à la Coupe du Monde 1998 en laminant les Allemands en quart de finale (3-0). Dans le dernier match, les Portugais menés par Luis Figo se font surprendre par les Tchèques sur un splendide lob de Karel Poborsky (1-0).

    lilian-thuram-pays-bas-1996.png

    Angleterre 0-0 Espagne [4 tab 2]
    France 0-0 Pays-Bas [5 tab 4]
    Allemagne 2-1 Croatie
    République Tchéque 1-0 Portugal


    DEMIS-FINALE

    Les deux demi-finales finissent aux tirs au but. Si le match entre l’Angleterre et l’Allemagne (1-1) est intense et plaisant, l’opposition entre la France et la République Tchèque (0-0) est interminable pour les spectateurs. Les Bleus perdent aux tirs au but avec un raté du Nantais Reynald Pedros. Les Tchèques retrouvent les Allemands en finale. La Mannschaft élimine l’Angleterre à Wembley dans une grande ambiance. Le cinquième but d’Alan Shearer dans la compétition ne suffit pas pour qualifier les Anglais pour la finale tant espérée.

    République Tchèque 0-0 France [6 tab 5]

    EURO+1996+ZIDANE+France-Republique+Tcheq

    Allemagne 1-1 Angleterre [6 tab 5]

    andreas-moller-paul-ince-1996.png

    FINALE

    548111755-european-football-championship

    Après trois finales de Coupe du Monde (1982, 1986 et 1990), l’élimination en quart de finale contre la Bulgarie lors de l’édition de 1994 marque les esprits en Allemagne. L’équipe est jugée vieillissante avec notamment Lothar Matthaus, Andreas Brehme et Rudi Voller. Le sélectionneur Berti Vogts est confirmé dans ses fonctions et décide de ne plus appeler Lothar Matthaus, devenu libéro en fin de carrière.

    En effet, Le sélectionneur allemand dispose d’un libéro de haut niveau avec Matthias Sammer. Le joueur du Borussia Dortmund est au sommet de sa carrière. Sammer termine meilleur joueur de la compétition et remporte le ballon d’or 1996. Un belle consécration pour cet ancien « Allemand de l’est » qui devance le Brésilien Ronaldo (PSV Eindhoven / FC Barcelone). L’autre joueur clé de la Mannschaft est le portier Andreas Kopke. Le futur marseillais est décisif sur l’ensemble des matches couperets. Les Italiens peuvent témoigner des belles performances du gardien allemand qui a ruiné les espoirs de qualification de la Squadra Azzurra lors du dernier match de la poule (0-0).

    Mais, le héros de la finale contre la République Tchèque reste Olivier Bierhoff. Berti Vogts a appelé l’attaquant de l’Udinese en février 1996. Remplaçant pendant la compétition, Bierhoff fait basculer la finale avec un doublé dont le but en or lors de la prolongation. Berti Vogts peut se féliciter de son choix. Néanmoins, le renouvellement de génération n’a pas été opéré et la Mannschaft jouera deux tristes phases finales lors de la Coupe du Monde 1998 et l’Euro 2000…avec notamment le retour de Lothar Mathhaus en sélection.

    Allemagne 2-1 République Tchèque

    Buteurs :

    Berger : 0-1 (59e)
    Bierhoff : 1-1 (73e)
    Bierhoff 2-1 (95e)


    Allemagne: Köpke, Sammer, Babbel, Helmer, Strunz, Hässler,
    Eilts (46' Bode), Scholl (69' Bierhoff), Ziege, Klinsmann, Kuntz.

    République Tchèque: Kouba, Kadlec, Hornak, Suchoparek,
    Poborsky (88' Smicer), Nedved, Rada, Berger, Bejbl, Nemec, Kuka.


    bierhoff-euro-1996-e1306681965720.jpg

    VIDEOS

    Premier Tour

    Roumanie 0-1 France
    http://www.dailymotion.com/video/xysn5y ... ship_sport

    France 1-1 Espagne
    http://www.dailymotion.com/video/xyso2l ... ship_sport

    France 3-1 Bulgarie
    http://www.dailymotion.com/video/xysove ... ship_sport


    QUARTS DE FINALE

    Angleterre 0-0 Espagne [4 tab 2]



    France 0-0 Pays-Bas [5 tab 4]
    http://www.dailymotion.com/video/xysq0h ... ship_sport

    Allemagne 2-1 Croatie
    http://www.dailymotion.com/video/xysq6k ... ship_sport

    République Tchéque 1-0 Portugal
    http://www.dailymotion.com/video/xrnu7v ... 1996_sport

    DEMIS-FINALE

    République Tchèque 0-0 France [6 tab 5]
    http://www.dailymotion.com/video/xysrvi ... ship_sport

    Allemagne 1-1 Angleterre [6 tab 5]
    http://www.dailymotion.com/video/xyss39 ... ship_sport

    FINALE

    Allemagne 2-1 République Tchèque

    http://www.dailymotion.com/video/xysnqf ... ship_sport

    665085_w2.jpg

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  2. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

     

    Championnat d'Europe des Nations 1992



    Sorti de la compétition en éliminatoires, le Denmark a été repêché à la dernière heure pour remplacer la Yougoslavie en guerre. C'est ainsi que les Danois sont devenus champions d'Europe en Suède.

    Tant pis pour la cuisine

    "Je devais poser une nouvelle cuisine chez moi mais nous avons été appelés pour aller jouer en Suède." Sans détour le sélectionneur danois Richard Møller-Nielsen racontait, peu après le triomphe, comment l'aventure avait commencé. "Maintenant, la cuisine est terminé. Nous avons dû faire appel à un décorateur." Le Danemark avait alors deux semaines pour préparer sa phase finale.

    Laudrup absent

    De plus, le meneur de jeu star Michael Laudrup était absent. Il n'était donc guère surprenant que le premier match soit un nul 0-0 contre l'Angleterre et que le deuxième soit une défaite 1-0 devant la Suède de Tomas Brolin et Martin Dahlin. La France entraînée par Michel Platini allait faire la première les frais de cet invité surprise en s'inclinant 2-1 dans le Groupe 1. Le Danemark se qualifiait pour les demi-finales avec la Suède.

    Bergkamp fait la différence

    La géopolitique avait influé sur le Groupe 1. Elle se faisait aussi sentir dans le Groupe 2. L'Allemagne arrivait pour la première fois avec un équipe réunifiée et l'URSS s'appelait désormais Communauté des Etats indépendants (CEI). Le Groupe était remporté par les Pays-Bas, détenteurs du titre. Un jeune prodige du nom de Dennis Bergkamp faisait la différence contre la CEI et marquait encore lors de la victoire 3-1 contre l'Allemagne, qui prenait la deuxième place du groupe.

    Schmeichel sauve

    Bergkamp levait encore les bras en demi-finale, mais Henrik Larsen le faisait une fois de plus que lui en faveur du Danemark L'égalisation signée Frank Rijkaard en fin de match signifiait la prolongation puis les tirs au but. Un exercice dans lequel Peter Schmeichel stoppait la tentative de Marco van Basten, le héros de 1988. La "Danish Dynamite" était amorcée pour la finale.

    La gloire à Göteborg

    Les joueurs de Møller-Nielsen affrontaient alors l'Allemagne de Berti Vogts à Göteborg, après que Karlheinz Riedle eut fait pleurer le pays organisateur (3-2). John Jensen marquait le premier but de la finale après 18 minutes. Kim Vilfort mettait un point final à cette histoire extraordinaire en seconde période alors que Schmeichel se montrait une nouvelle fois providentiel.


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    EURO 1992 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [France]

    Groupe 2 [Ecosse]

    Groupe 3 [uRSS]

    Groupe 4 [Danemark]

    Groupe 5 [Allemagne]

    Groupe 6 [Pays-Bas]

    Groupe 7 [Angleterre]

    [suède] : Qualifiée en tant que pays organisateur.

    PHASE FINALE (Suède)

    Groupe A(+ Vidéos)

    Suède 1-1 France
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw36 ... 1992_sport



    Danemark 0-0 Angleterre
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw3h ... 1992_sport

    France 0-0 Angleterre
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw3q ... 1992_sport



    Suède 1-0 Danemark
    https://www.youtube.com/watch?v=etrTVoROaYk

    Suède 2-1 Angleterre
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw2g ... 1992_sport

    France 1-2 Danemark
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw43 ... 1992_sport

    jean-philippe-durand-danemark-1992.png

    1.SUEDE 5
    2.DANEMARK 3
    3.France 2
    4.Angleterre 2


    Dans le groupe A, la France et l’Angleterre sont les favoris logiques malgré la présence du pays hôte suédois. Le Danemark est condamné à jouer les faire-valoir dans ce groupe. Mais, dès la première journée, les équipes nordiques accrochent les Français et les Anglais. Les Bleus évitent même la défaite contre les Suédois grâce à une égalisation de Jean-Pierre Papin (1-1). De leur coté, les Anglais, solides en défense, pêchent dans la finition et enchainent un second match nul vierge contre les Français. Les Suédois du portier Thomas Ravelli battent les voisins danois sur un but du prodige Tomas Brolin (1-0). Avant la dernière journée, les deux favoris restent en position de se qualifier.

    Mais, le début de compétition poussif des deux équipes se confirme. L’équipe de Graham Taylor s’incline contre les Suédois (1-2) malgré l’ouverture du score de David Platt en début de match. La sélection de Michel Platini souffre face aux Danois mais pense avoir fait le plus difficile en égalisant par le canonnier Jean-Pierre Papin. Mais l’attaquant Lards Elstrup envoie son pays en demi-finale d’un plat du pied face à Bruno Martini. Les pays du nord de l’Europe créent donc la surprise dans ce groupe.

    Groupe B (+ Vidéos)

    Pays-Bas 1-0 Ecosse
    https://www.youtube.com/watch?v=dge7L9hG1TI

    Allemagne 1-1 CEI
    http://www.dailymotion.com/video/x3tw6k ... 1992_sport

    Allemagne 2-0 Ecosse
    http://www.dailymotion.com/video/x3u1mi ... 1992_sport

    Pays-Bas 0-0 CEI



    Ecosse 3-0 CEI
    http://www.dailymotion.com/video/x3u1np ... 1992_sport

    Pays-Bas 3-1 Allemagne
    http://www.dailymotion.com/video/x3u1n0 ... 1992_sport



    1.PAYS-BAS 5
    2.ALLEMAGNE 3
    3.Ecosse 2
    4.CEI 2


    Dans le groupe B, l’Allemagne et les Pays Bas sont logiquement les grands favoris. Les Hollandais l’emportent difficilement contre les Écossais (1-0) grâce à un but de leur nouvelle pépite, Dennis Bergkamp. Les Allemands évitent un revers face à la CEI avec un but à dernière minute de Thomas Hassler. L’équipe de Berti Vogts prend ensuite l’ascendant sur des malheureux écossais (2-0). La CEI continue de jouer les trouble-fêtes en accrochant les Pays Bas (0-0). L’équipe du sélectionneur Anatoli Bychovets est bien parti pour atteindre le dernier carré. Une victoire contre les éliminés écossais leur suffit. Mais, les coéquipiers craquent dès le début de match et les Écossais gagnent un succès de prestige (3-0). Dans l’autre match, les Néerlandais dominent avec la manière les Allemands (3-1) et finissent premiers du groupe. Les deux équipes pourraient logiquement se retrouver en finale.

    DEMI FINALE (+ Vidéos)

    ALLEMAGNE 3-2 SUEDE

    http://www.dailymotion.com/video/x3u2i0 ... 1992_sport



    DANEMARK 2-2 PAYS - BAS (5 TAB 4)

    http://www.dailymotion.com/video/x3u2kb ... 1992_sport



    Les Allemands et les Hollandais abordent les demi-finales avec les faveurs des bookmakers. Dans la première demi-finale, l’Allemagne est au rendez-vous et met fin aux rêves de la Suède en l’emportant 3-2 à Stockholm avec notamment un doublé de Karl-Heinz Riedle. Les Suédois confirmeront deux ans plus tard en terminant troisième de la Coupe du Monde 1994 aux États-Unis. Dans la seconde demi-finale, les Danois débutent en fanfare avec un but d’Henrik Larsen. Dennis Bergkamp égalise pour les « Oranjes » avant que Larsen récidive en première mi-temps (2-1). Il faudra attendre la fin du match pour voir Frank Rijkaard égaliser. Le match se finit au tirs au but avec l’arrêt décisif de Peter Schmeichel sur la frappe de Marco Van Basten. Le meilleur joueur de l’Euro 88 et futur ballon d’or 1992 est donc le héros malheureux de cette demi-finale.

    FINALE (+Vidéo)

    DANEMARK 2-0 ALLEMAGNE

    http://www.dailymotion.com/video/x3u2pb ... 1992_sport



    Buteurs

    Jensen : 1-0 (18e)
    Vilfort : 2-0 (78e)

    Danemark: Schmeichel, Sivebaek (Christiansen), K. Nielsen, L. Olsen, Piechnik,Christofte, J. Jensen, Vilfort, H. Larsen, Povlsen, B. Laudrup.

    Allemagne: Illgner, Helmer, Reuter, Kohler, Buchwald, Brehme, Hässler,Sammer (Doll), Effenberg (Thom), Riedle, Klinsmann.

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    Malgré les exploits danois, les Allemands partent confiants pour la finale et s’imaginent déjà réaliser le doublé Coupe du Monde et Euro. Une victoire serait symbolique pour la toute nouvelle Allemagne réunifiée. Mais l’équipe de Richard Moller Nielsen continue d’épater leurs fabuleux supporters. Deux frappes de Jensen et Vilfort mettent l’Allemagne à terre. Peter Schmeichel reste intraitable sur sa ligne notamment face à Jurgen Klinsmann. Les Danois créent donc la plus grande surprise du Championnat d’Europe des Nations.

    jensen-goal.jpg?w=600

    Invité surprise de l’Euro, le Danemark n’a pas volé son titre de Champion d’Europe en éliminant successivement les trois favoris de la compétition : la France en poule, les Pays-Bas en demi-finale et l’Allemagne en finale. Pourtant, les Danois apprennent leur participation à l’Euro moins de deux semaines avant le début de la compétition.



    Et les Danois sont privés de leur meilleur joueur, Michael Laudrup. Le joueur du Barça est en froid avec son sélectionneur et n’a pas souhaité participer à cette phase finale. Mais, Moller Nielsen peut compter sur le petit frère de la vedette, Brian Laudrup. Le joueur du Bayern Munich réalise une grande compétition et figure dans l’équipe du tournoi. Malheureusement, sa carrière n’atteindra pas les sommets espérés.

    92DanemarkAllemagne.jpg

    L’autre satisfaction offensive est Henrik Larsen, meilleur buteur de la compétition avec trois buts. L’attaquant a marqué le but décisif contre la France (2-1) et un doublé contre les Pays-Bas en demi-finale (2-2). Le joueur de Pise connait son moment de gloire en sélection (cinq buts en 39 sélections). Mais, le grand artisan du succès danois reste le portier de Manchester United, Peter Schmeichel. Le gardien impressionne lors de la demi-finale face aux Bataves et écœure les attaquants allemands en finale.

    Denmark+Germany+twb22.blogspot.com+1992+

    L’avenir sera moins rose pour les surprenants vikings. Les Danois échouent lors des qualifications de la Coupe du Monde 1994 et ne parviennent pas à sortir de la poule lors de l’Euro 96 en Angleterre. Ils gagneront tout de même un autre trophée avec la Coupe des Confédérations en 1995 en disposant de l’Argentine en finale (2-0).


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  3. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1988

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    Après une élimination douloureuse en 1984, la RFA accueillait enfin le Championnat d'Europe de l'UEFA en 1988, et tenait à réaliser un meilleur tournoi que quatre ans auparavant.

    La RFA en force

    Franz Beckenbauer était à la tête de l'équipe, et nombreux sont ceux qui pensaient que son équipe allait tout écraser sur son passage après avoir atteint une deuxième finale de Coupe du Monde de la FIFA consécutive deux ans auparavant. La RFA semblait encore plus forte, avec des jeunes joueurs comme Jürgen Klinsmann, Jürgen Kohler et Thomas Berthold, en plus de Rudi Völler qui affichait de nouveau une très belle forme.

    Des Italiens prometteurs

    La France, pourtant tenante du titre, n'était pas parvenue à se qualifier, et l'Italie semblait être la seule équipe capable de venir gêner l'Allemagne. C'est exactement ce que la jeune génération italienne des Paolo Maldini et Gianluca Vialli parvenait à faire lors du premier match du Groupe 1. Ces deux équipes visant le titre se quittaient sur un match nul 1-1 avant de battre le Danemark et l'Espagne. Mais une meilleure différence de buts plaçait l'Allemagne devant l'Italie.

    De bons Irlandais

    Le Groupe 2 incluait une équipe d'Angleterre impressionnante lors des éliminatoires, mais les Anglais débutaient mal la compétition, défaits 1-0 par la République d'Irlande de Jack Charlton. En fin de compte, ces deux équipes étaient devancées par l'Union soviétique et les Pays-Bas qui se qualifiaient pour les demi-finales. Les Irlandais passaient cependant tout près de la qualification face aux Pays-Bas qui s'imposaient à huit minutes de la fin.

    Un trio de talent

    C'est une frappe détournée de Wim Kieft qui faisait la différence lors de ce match, mais les vraies stars de l'équipe de Rinus Michels étaient le trio de l'AC Milan Frank Rijkaard, Ruud Gullit et Marco van Basten. Encore sur le banc lors de la défaite 1-0 face à l'URSS en phase de groupes, Van Basten était particulièrement inspiré lors des autres matches des Néerlandais, inscrivant même un triplé face à l'Angleterre (3-1).

    Sensation à Hambourg

    Les Soviétiques s'imposaient sur le même score face aux Anglais, puis enfonçaient les Italiens en demi-finale (2-0) grâce au buteur Oleg Protassov. Mais la vraie sensation du tournoi se produisait à Hambourg, où les Pays-Bas battaient le voisin allemand pour la première fois depuis 32 ans, malgré l'ouverture du score de Lothar Matthäus sur penalty. Ronald Koeman égalisait sur penalty et Van Basten convertissait une dernière occasion pour venger la défaite en finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1974 et qualifier son pays pour la finale face à l'URSS.

    Chef d'œuvre

    Près de 60 % de la population des Pays-Bas assistait à la victoire de leurs héros en finale, là où les rois du football total des années 70 avaient échoué. Facilement reconnaissable grâce à ses dreadlocks, Gullit ouvrait le score de la tête avant qu'un véritable chef d'œuvre ne vienne sceller le score. Sur un centre d'Arnold Mühren, Van Basten, dans un angle impossible, marquait d'une magistrale volée acrobatique qui trompait le gardien Rinat Dasaev au second poteau. Hans van Breukelen stoppait ensuite un penalty, et c'est ainsi que ce fabuleux deuxième but restera toujours dans les mémoires.


    euro1988.jpg


    EURO 1988 en Chiffres

    QUALIFICATION

    RFA qualifié en tant que pays organisateur.

    Groupe 1 : ESPAGNE

    Groupe 2 : ITALIE

    Groupe 3 : URSS (France 3 ème)

    Groupe 4 : ANGLETERRE

    Groupe 5 : PAYS BAS

    Groupe 6 : DANEMARK

    Groupe 7 : IRLANDE


    PHASE FINALE (Allemagne)

    Groupe 1 + Vidéos

    RFA 1-1 Italie
    http://www.dailymotion.com/video/xyq5ws ... ship_sport

    Danemark 2-3 Espagne
    http://www.dailymotion.com/video/xyq668 ... ship_sport

    RFA 2-0 Danemark
    http://www.dailymotion.com/video/xyq6f9 ... ship_sport

    Italie 1-0 Espagne
    http://www.dailymotion.com/video/xmqvt9 ... o-88_sport

    RFA 2-0 Espagne
    http://www.dailymotion.com/video/xyr2ss ... ship_sport

    Italie 2-0 Danemark
    http://www.dailymotion.com/video/xmzdfl ... o-88_sport

    CE_00742_1988_1er_tour_Italie_Rfa_But_R_

    1.RFA 5
    2.ITALIE 5
    3.Espagne 2
    4.Danemark 0


    Groupe 2 + Vidéos

    Angleterre 0-1 Irlande
    http://www.dailymotion.com/video/xyq68r ... ship_sport

    Pays-Bas 0-1 URSS
    http://www.dailymotion.com/video/xyq6ad ... ship_sport

    Angleterre 1-3 Pays-Bas
    http://www.dailymotion.com/video/xyq6la ... ship_sport

    Irlande 1-1 URSS
    http://www.dailymotion.com/video/xyq6p9 ... ship_sport

    Angleterre 1-3 URSS
    http://www.dailymotion.com/video/xyr30d ... ship_sport

    Irlande 0-1 Pays-Bas
    http://www.dailymotion.com/video/xyr2ux ... ship_sport

    CE_00736_1988_1er_tour_Angleterre_Pays_B

    1.URSS 5
    2.PAYS-BAS 4
    3.Irlande 3
    4.Angleterre 0


    DEMI FINALE + Vidéos

    PAYS BAS 2-1 RFA

    http://www.dailymotion.com/video/xyr38z ... ship_sport

    CE_00754_1988_Demi_finale_Pays_Bas_Rfa_B

    URSS 2-0 ITALIE + Vidéos

    http://www.dailymotion.com/video/xn2lyh ... o-88_sport

    CE_00752_1988_Demi_finale_Italie_Urss_G_

    FINALE + Vidéos

    PAYS BAS 2-0 URSS

    http://www.dailymotion.com/video/x1799f ... 1988_sport

    Buteurs :

    Gullit : 1-0 (33e)
    Van BAsten : 2-1 (54e)

    Pays-Bas: Van Breukelen, Van Aerle, Rijkaard, R.Koeman,
    Van Tiggelen, Vanenburg, Wouters, A.Mühren, E.Koeman, Gullit, Van Basten

    URSS: Dasaev, Khidiatulin, Demianenko, Litovchenko, Aleinikov, Zavarov, Gotsmanov (69' Baltacha), Mikhailichenko, Rats, Protasov (72' Pasulko), Belanov


    R.+Koeman-Aleinikov+-+euro+88.JPG

    Les Pays-Bas sont de retour à l'Olympiastadion de Münich quatorze ans après leur échec en finale de la coupe du Monde 1974. Une belle manière d'exorciser les vieux démons et les mauvais souvenirs qui hantent encore l'esprit des supporters de la Oranje. Cependant, au contraire de leurs prédécesseurs qui dominèrent le tournoi mondial de la tête et des pieds avec leur football total, l'équipe néerlandaise de 1988, moins spectaculaire sur le pré, privilégie l'efficacité et le résultat au beau jeu. Une option tactique qui porte enfin ses fruits pour une sélection nationale sevrée de trophées dans une compétition majeure. Presque un paradoxe au vu du palmarès des clubs bataves dans les coupes européennes grâce aux succès de Feyenoord, Ajax et encore PSV Eindhoven depuis le début des années 70.

    mikhailichenko+-+euro+88.JPG

    Pour arriver en finale, les hommes de Rinus Michels doivent d'abord batailler ferme lors du premier tour. La Hollande tombe en effet dans un groupe relevé avec l'URSS et l'Angleterre comme principaux rivaux, la République d'Irlande faisant office de petit poucet pour le coup. Opposée à l'Union Soviétique pour son entrée dans le tournoi, la Oranje subit sur le terrain la loi de l'équipe de l'Est dirigée par Valery Lobanovsky, apôtre d'un jeu moderne justement inspiré par la Hollande de 74 que les spécialistes désignent comme le football de l'an 2000. Battue (0-1) - un but de Rats en seconde période - la sélection néerlandaise est déjà dos au mur lorsqu'elle doit affronter l'Angleterre au match suivant.

    gullit+ruud+-+euro+88.JPG

    Un adversaire dans la même situation qu'elle puisque défaite dans le même temps, à la surprise générale, par son rival irlandais. Malheur au vaincu. Au Rheinstadion de Düsseldorf, Marco van Basten élimine tout seul une pâle équipe anglaise. Un hat-trick et une victoire (3-1) qui remet la Oranje sur les bons rails avant d'affronter l'Irlande qui vient de tenir en échec l'URSS géant. La qualification, à la veille du dernier match décisif, se joue entre ces trois pays. De son côté, l'URSS enfonce l'Angleterre dans la médiocrité (3-1) et s'assure la première place de sa poule. Mais qui de l'Eire ou des Pays-Bas pour l'accompagner dans le dernier carré ?

    ruud+gullit+-+euro+88.JPG

    Dans un match tendu et fermé, Hollandais et Irlandais se neutralisent durant toute la rencontre - Jacky Charlton a mis au point une tactique pour endiguer les attaques de son rival et assurer le point d'avance sur son adversaire au coup d'envoi - jusqu'à la 82ème minute. Le moment choisi par Wim Kieft pour dévier de la tête une reprise anodine de Ronald Koeman. La Hollande se qualifie sur le fil et par hasard pour la demi-finale. Une rencontre sur fond de rivalités historique et sportive avec l'Allemagne.

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    La RFA est en face. Théâtre de cette lutte fratricide, le Volksparkstadion de Hambourg fait le plein pour l'occasion. Un match marqué par une histoire de pénalties en seconde période, Ronald Koeman répondant à Matthäus, et tourne en faveur des Hollandais en fin de partie. Van Basten délivre son pays à deux minutes du terme de la rencontre, au bout du suspense, et venge du même coup les idoles de sa jeunesse.

    but+de+gullit+-+euro+88.JPG


    La formation de Rinus Michels est bien partie pour ramener, enfin, un premier titre à nation orange. Pour cela, il faut sauter l'obstacle soviétique en finale. Pas une mince affaire si l'on se réfère au match précédent entre les deux équipes une dizaine de jours plus tôt. Mais la vérité d'un jour est-elle nécessairement celle du lendemain ?
    D'autant que côté soviétique, Lobanosvsky doit faire avec les absences de deux titulaires indispensables: Bessonov et Kouznetsov. Puis 25.000 Hollandais ont envahi les gradins du stade Olympique de Münich pour ajouter un peu plus de pression, et provoquer un climat hostile quand ces derniers se mettent à siffler l'hymne de l'URSS.

    belanov+-+euro+88.JPG

    Sans doute par peur. A raison d'ailleurs, les Soviétiques sont les premiers en action au coup d'envoi. Litovchenko sollicite Van Breukelen par deux fois. Sans conséquence. La Hollande joue sur un faux rythme et répond par des actions arrêtées, comme ce coup-franc de Gullit à la demi-heure de jeu qui oblige Dassaev à une superbe parade.
    C'est d'ailleurs le n°10 rasta qui décoince la partie quelques minutes plus tard en ouvrant le score de la tête, oublié par le bloc défensif de l'Est dans la surface.

    marco-van-basten-pays-bas-euro-1988-1124

    L'URSS est KO juste avant la mi-temps, et tarde à appuyer sur l'accélérateur à la sortie des vestiaires. Ce qui profite à Michels et ses hommes avant l'heure de jeu.
    Une montée de Van Tiggelen qui donne à Muhren, lequel sans contrôle change d'aile... dans les pieds de Van Basten, excentré dans la surface de Dassev, qui reprend du droit et lobe le gardien soviétique. Un but venu de nulle part qui permet à la Hollande de faire le break.
    Un coup de massue sur la tête des joueurs de Lobanovsky qui tentent cependant de renverser la situation.
    Surtout avec ce diable de Belanov qui trouve d'abord le poteau avant de rater un pénalty consécutif à une faute de Van Breukelen sur Gotsmanov.
    Le ballon d'or 1986 n'est pas dans un bon jour et c'est l'URSS qui boîte alors jusqu'au coup de sifflet final.
    L'Euro 88 désigne son vainqueur: les Pays-Bas. Pas la meilleure formation du tournoi, ni la meilleure équipe hollandaise au regard des précédentes, mais la plus opportuniste, laquelle a su prendre date avec un grand rendez-vous. Il était temps.


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  4. FRANCE 1/0 DANEMARK : 12 Juin 1984
     
    http://www.dailymotion.com/video/xulvd4_platini-1984-france-danemark-but_sport

    Michel-Platini-1984-198x300.jpg

    L'entraîneur du Danemark Sepp Piontek a su faire la synthèse de tous les éléments en sa possession, s'appuyant sur les qualités traditionnelles des footballeurs danois mais apportant une organisation de jeu très souple et encourageant l'improvisation sur le terrain. « Le footballeur doit être un créateur dans son expression personnelle et, si possible, dans son expression collective, dit Piontek. Il doit trouver du plaisir à jouer, être heureux. Je ne veux .pas de joueur triste dans mon équipe. » 11 a même ajouté - ce qui, dans la bouche d'un Allemand,ancien international au poste d'arrière et réputé pour son « intransigeance », est proprement sidérant -ces mots d'un autre temps : « Nous venons en France pour tenter de retrouver le football comme le jouent les enfants : un jeu vivant et sans contraintes. » Jouer, les Français n'ont rien contre. Eux-mêmes apôtres d'un jeu libéré, surnommés les Brésiliens de l'Europe depuis leurs exploits du Mondial, ils préfèrent infiniment le fleuret à la masse d'armes. Mais, le 12 juin 1984 au Parc des Princes, il ne s'agit pas tout à fait d'un jeu pour enfants épris de liberté. D'abord, Piontek a confié à Berggreen (l'attaquant de Pisé) le soin de neutraliser Platini en marquage individuel, en lui demandant de prendre tous ses outils. Ensuite, il a disposé ses hommes en quinconce, triple nœud, double croche avec un libero, deux stoppeurs et cinq milieux de terrain. Enfin, et peut-être n'en a-t-il pas eu besoin, il a libéré le tempérament de ses hommes pour une généreuse expression athlétique.

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    Pendant une heure, la formidable présence des Danois, leur efficacité dans les tacles, leur glu défensive dans les regroupements instantanés à six ou sept joueurs, leur pressing infernal assorti de fautes souvent ignorées par l'arbitre allemand M. Roth, posent d'énormes problèmes à l'équipe de France. C'est dans cette période incertaine, juste avant la mi-temps, que le petit lutin Simonsen, génie du jeu éclairé, s'engage à fond dans une opération commando sur un menhir breton. Il en ressort, le pauvre, avec un tibia fracturé tandis que son opposant Le Roux entame peut-être dès cet instant la résistance d'un genou qui cédera en deuxième mi-temps et entraînera l'entrée de Domergue (60e) à son poste de stoppeur. Sans exprimer la souveraineté et le rayonnement dont on l'en estime capable, l'équipe de France s'adapte à la situation et se rénove tactiquement, Michel Platini montant plus fréquemment en pointe, et Alain Giresse le relayant dans le rôle de meneur de jeu. Dans le même temps, l'équipe du Danemark semble se dérégler, assommée par l'accident de Simonsen ou trahie par ses forces athlétiques ? A la 77e minute, Tigana alerte Giresse dont le tir est repoussé par un défenseur alors que Qvist s'est jeté sur la trajectoire supposée du ballon. Platini est là qui, du pied droit, sans fioritures, expédie un trait victorieux dévié au passage par la tête de Busk. Un immense cri de délivrance traverse le Parc car, ce but salvateur, ce but si chargé de promesses, il a fallu pour l'arracher aux Danois « beaucoup plus que de l'habileté et du talent, une formidable énergie, un don total de soi et une faculté exceptionnelle d'adaptation aux données terribles de ce match sans pitié » .

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    Malheureusement, dans le feu d'un final exacerbé par la passion et au bout d'une belle poussée offensive. Manuel Amoros se venge de deux agressions sur sa personne en jetant son front sur le nez de Jesper Olsen. Le carton rouge (justifié) signifie pour lui trois matches de suspension et, pour Hidalgo, un souci imprévu car, en ajoutant la blessure de Le Roux à cette stupidité, cela fait deux défenseurs français sur six au tapis. De cette terrible empoignade jugée excessive par les observateurs, les Tricolores ne gardent aucune amertume. « Ce n'est pas notre arme principale, dit par exemple Giresse, mais, finalement, nous pouvons nous imposer d'une façon athlétique quand les circonstances l'exigent. » Ce qui fait sourire Platini lequel a toujours dit, à propos du pressing, qu'il coûtait beaucoup en dépense nerveuse et athlétique si l'on entendait en faire une arme pendant quatre-vingt-dix minutes. « Les Danois ne pouvaient pas jouer deux mi-temps sur le rythme de la première, complète Hidalgo. Nous devions fatalement trouver en fin de match les espaces dont nous avions été privés pendant une heure.» Indépendamment de cela, Michel Platini met le doigt sur un problème tout à fait réel en disant : « Je ne sais pas pourquoi mais j'ai eu l'impression que les tricolores de Bordeaux. Tigana, Giresse, Lacombe et Basttiston avaient tendance à jouer entre eux. Il s'agit sans doute d'un réflexe de championnat, d'un mécanisme ou d'un automatisme... » Le sélectionneur l'a remarqué lui aussi : « Nous avons mis Platini hors jeu, au sens propre du terme. Or, c'est l'inverse qu'il fallait faire. »
    Aucune polémique ne naîtra de cette bavure conjoncturelle aussitôt analysée, aussitôt rectifiée



    FRANCE 5/0 BELGIQUE : 16 Juin 1984
     
    http://www.dailymotion.com/video/x1m6g2z_retro-euro-84-france-belgique-alain-giresse-ep-2_sport

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    Pour affronter ces redoutables Belges et leur Scifo ciseleur, le 16 juin 1984 à Nantes, Michel Hidalgo a beaucoup cogité, laissant entendre que « selon le dispositif adopté par l'équipe de Thys, l'équipe de France sera peut-être amenée à revoir le sien et à montrer qu'elle aussi sait faire plus d'une chose. » De toute façon, le sélectionneur français se trouve placé face à des choix importants, les défections de Le Roux et Amoros modifiant sensiblement les prévisions. Ce n'est pas tellement cela qui chagrine Hidalgo, les choix. Il avait inventé en Espagne, souvenez-vous en, le « milieu de terrain à quatre n°10. »

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    Cette fois-ci et compte tenu du fait que la Belgique joue avec deux attaquants, le renard tacticien choisit une sorte de 3-5-2 déguisé sous l'habit de 4-4-2. Fernandez, arrière droit théorique au côté du trio Bossis, Battiston, Domergue, est chargé de bloquer Vercauteren sur le flanc droit et de s'intégrer systématiquement au milieu de terrain où l'on retrouve le quatuor Tigana, Genghini, Giresse, Platini. Domergue s'occupe de Claesen, et Bossis et Battiston se relaient au centre pour prendre Vandenbergh ou couvrir. Six remplace Bellone en attaque au côté de Lacombe mais sa mission est d'occuper altermativement les deux ailes. Dans cette improvisation totale et risquée, les Tricolores vivent l'un des matches les plus enchanteurs de leur histoire sinon le plus brillant, faisant « voler le ballon comme papillon » et, sous un chaud soleil d'été, s'élevant au-dessus de toutes les contingences habituelles aux footballeurs, l'adresse, la maîtrise collective, le rythme, l'efficacité.

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    Un « football de source » extraordinairement désaltérant après la petite guerre contre le Danemark et un formidable spectacle marqué par quatre records : septième match d'affilée de Bats et des Tricolores sans encaisser un but, 5-0 sur la Belgique, trois buts et premier triplé en bleu pour Platini, trente buts au total pour l'artiste en équipe de France, Fontaine battu. Les Belges commettent sans doute l'erreur de trop croire en leurs propres forces et en leur capacité d'adaptation. Ils devraient savoir qu'on ne laisse pas impunément l'équipe de France et Platini s'envoler dans l'espace et le temps, se griser de leurs rêveries et atteindre la perfection qu'ils recherchent. Mais peut-être leur nette victoire sur la Yougoslavie leur est-elle montée à la tête ! Peut-être pensent-ils pouvoir rivaliser balle pour balle et but pour but avec leurs adversaires sublimés ! Le jeune Scifo, qui a gentiment avoué son admiration pour Platini et son désir de le rejoindre un jour dans la plénitude de son jeu, est aux premières loges pour prendre la leçon. A la 3e minute, un coup franc est donné aux Français, dans l'axe, à vingt mètres, pour une faute sur Platini. Celui-ci fait une petite passe à Battiston dont la balle, frappée avec la force de la sidérurgie lorraine, l'ancienne, explose sur la barre transversale et revient vers l'entrée de la surface de réparation. Déjà lancé vers le point de chute, Platini arrive le premier, la contrôle et d'une frappe violente du pied gauche l'enfile au ras du poteau de Pfaff.

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    A la 33e minute, Tigana, emmené par ses échasses tricoteuses, effectue un double une-deux avec Giresse lequel voit poindre vers lui un train express nommé Pfaff : balle piquée de « Gigi », 2-0 pour les Français et extinction des feux du côté belge. Car il est des situations irréversibles. « A 2-0, avec cette chaleur, face à une équipe affichant une telle maîtrise technique et collective, il était pratiquement impossible aux Belges d'espérer quoi que ce soit », observera Daniel Jeandupeux, l'entraineur helvétique du Toulouse F.C. Une minute avant la mi-temps, Luis Fernandez déclenche un nouveau mouvement offensif en direction de Didier Six qui a pris la voie de droite. La sortie de Pfaff oblige le Mulhousien, déporté vers la ligne de but, à centrer au deuxième poteau sur la tête de Giresse lequel, aussitôt, renverse la vapeur sur Fernandez accouru à toutes jambes.

    Euro+France+Belgiqsue+twb22.blogspot.com

    Sans opposition, et pour cause, car la défense belge a attrapé le torticolis sur ce coup-là, le demi parisien ajuste une reprise du chef violente, précise et victorieuse. Ce qui fait 3-0 avant d'aller déguster les citrons et ne laisse vraiment aucun doute sur l'issue de la rencontre. La deuxième mi-temps pourrait être plus ou moins bâclée. Elle ne le sera pas par la volonté des deux équipes, l'une désireuse de montrer qu'elle mériterait mieux, l'autre décidée à parfaire sa démonstration. Mais la solidité, la valeur foncière, l'esprit collectif et la richesse offensive de l'équipe de France sont tels que deux nouveaux buts s'ajoutent à l'addition tricolore. Deux buts de Platini, l'un sur penalty pour faute de Pfaff contre Six , l'autre de la tête sur coup franc . « L'Europe sous le charme... le Français tel qu'on le joue... Pincez-nous, on rêve... Une équipe nommée euphorie... » sont les titres d'une presse sportive elle aussi sous le charme.



    FRANCE 3/2 YOUGOSLAVIE : 19 Juin 1984
     
    http://www.dailymotion.com/video/x1trc9y_retro-euro-84-france-yougoslavie-michel-platini-ep-3_sport

    France_yougoslavie_platini.jpg

    Les débuts difficiles face au Danemark (1-0) sont vite gommés par la triomphale marche nantaise contre la Belgique (5-0). Et ce 19 juin 1984, pour son ultime match de premier tour, les Bleus accueillent une valeureuse équipe yougoslave dans un Chaudron archi-comble qui va assister à un récital de Michel Platini.
    Michel Platini, le joueur emblématique de la sélection, déjà auteur du but contre les Scandinaves et d’un triplé contre les coéquipiers d’Enzo Scifo, est alors au fait de son talent. Geoffroy Guichard a été, pendant ses années vertes, l’écrin qui a vu le diamant se polir pour devenir le meilleur joueur de la planète. Ce soir-là, le mythique stade se transforme en scène de représentation planétaire pour ce meneur de jeu hors du commun.
    Lorsque l’arbitre Suisse, M. Daina, donne le coup d’envoi de ce match, tout le monde pense que les Bleus ne feront qu’une bouchée de malheureux Yougoslaves ne comptant aucun point au compteur après leurs deux premiers matches. Mais les hommes des Balkans ne sont pas du genre à se laisser marcher dessus. Ils ont pris une raclée face au Danemark (5-0), ils ne tendront pas l'autre joue.

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    Michel Hidalgo, le sélectionneur français, utilise en début de match le même système défensif que lors de la rencontre précédente, mais fait rentrer Ferreri comme faux ailier gauche, ce qui oblige Platini a tenir un rôle plus défensif qu’à l’accoutumée au milieu de terrain. Les coéquipiers de Susic profitent de ce jeu contre nature des Bleus pour ouvrir le score à la 31e minute par Sestic. Le Chaudron pousse alors pour que l’équipe de France revienne au score, mais rien n’y fait. La pause est sifflée sur ce score frustrant.
    Le match n'a pas atteint les sommets. Pas encore.

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    En seconde mi-temps, Hidalgo décide de considérablement modifier son schéma de jeu: Battiston devient arrière droit, Domergue stoppeur, Tusseau arrière gauche, Fernandez avance dans l’entrejeu à gauche, Platini monte en pointe, Ferreri devient faux ailier droit et Dominique Rocheteau, l’ange vert, fait son entrée. Ce nouveau dispositif ne tarde pas à faire ses preuves. A la 59e minute, le festival commence: sur une ouverture de la droite de Ferreri, le seul ligérien sur la pelouse, Platini égalise d’un tir du gauche aux six mètres.
    Deux minutes plus tard, suite à un nouveau centre de la droite de son pote Battiston cette fois ci, Platoche marque d’une splendide et rageuse tête plongeante à dix mètres du but d’un Simovic impuissant. Il peut alors lever un point rageur en direction du kop nord, geste qui lui était si familier par le passé.

    Mais il était dit que la légende et la virtuosité du plus grand joueur français de tous les temps ne pouvaient opérer sans le rituel sacré de la mise à l’agonie du gardien adverse sur coup franc, qui plus est sur un terrain où il avait déjà réussi de nombreuses fois cet exercice par le passé. Ainsi, à la 76e minute, le meneur des Bleus marque sur coup franc direct aux 18 mètres dans l’axe, d’un tir brossé du droit qui lobe le mur adverse. Un coup franc dont il a le secret et qui porte déjà son nom.

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    Pied gauche, tête, pied droit, le hattrick parfait. Tout l’arsenal du buteur y est passé l’espace d’un soir teinté de nostalgie à Geoffroy-Guichard, démontrant ainsi à la face du monde l’étendue de son immense talent. Le Chaudron est en transe, exhibant encore une fois son caractère unique et honorant l’un de ses anciens magiciens.

    A 3-1 la messe est dite et la réduction du score par Dragan Stojkovic à la 80e minute sur pénalty (arrêté par Bats mais donné à retirer pour une raison obscure) ne change pas le majestueux destin de l’équipe de France durant cet Euro. Avec ce succès 3-2, les Bleus réalisent le grand chelem en phase éliminatoire et peuvent aborder leur demi-finale contre le Portugal sereinement.
    Un autre match de légende, prévu à Marseille



    Demie Finale - FRANCE 3/2 PORTUGAL (AP) : 23 Juin 1984
     


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    En demi-finale de l’Euro 1984, l’équipe de France est opposée au Portugal au Stade Vélodrome. Jamais la France n’a réussi à aller plus loin que le dernier carré, que ce soit en coupe du Monde ou à l’Euro. La pression est à son comble. Les hommes de Michel Hidalgo, porté par un Michel Platini de gala, croient en leur étoile.
    Déjà, les images traumatisantes du mondial 1982 resurgissent la mémoire des supporters. À Séville, les Bleus avaient été éliminés à ce même stade de la compétition alors que tout semblait leur sourire jusque-là. Ce n’est pas tant la défaite qui est restée dans les mémoires que le choc involontaire entre le gardien de la RFA, Schumacher, et Patrick Battiston.

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    Deux ans plus tard, les Bleus viennent réclamer leur dû. Pourtant, face à eux, les Portugais ne vont pas se laisser faire. Ils vont tenir la dragée haute aux Français et les pousser dans leurs retranchemants. Cette rencontre va révéler aux yeux de la France le latéral gauche de Toulouse, relativement discret jusque-là, Jean-François Domergue.
    Le Portugal a terminé premier ex aequo du groupe B, avec 4 points. Comme l’Espagne, les hommes de Fernando Cabrita n’ont gagné qu’une seule rencontre et ont fait deux matchs nuls. Ils ont battu la Roumanie (1-0) après avoir fait match nul contre la RFA (0-0) et l’Espagne (1-1). À la différence de la France qui a gagné ses trois matchs de poule, la formation lusitanienne est loin d’être souveraine.
    Pour cette demi-finale, Hidalgo a titularisé Jean-François Domergue au poste de latéral gauche. Le Toulousain remplace Manuel Amoros, suspendu après avoir agressé un Danois lors du premier match de poule. Didier Six a été préféré en attaque à Bruno Bellone. Pour le reste, c’est du classique : Bats dans les buts, Battiston, Bossis et Le Roux en défense. Fernandez, Tigana et Platini sont au milieu et l’attaque est composée de Giresse et Lacombe

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    Le match commence idéalement pour les Bleus. À la vingt-cinquième minute, ils ouvrent le score grâce à Jean-François Domergue. À la suite d’une faute portugaise, les Français bénéficient d’un coup franc aux vingt mètres. Platini se place devant le ballon. Manuel Bento, le gardien portugais place son mur et se prépare à plonger sur la gauche, car Platini a l’habitude de frapper ses coups francs en contournant le mur. Au coup de sifflet, Platini fait mine de tirer. Bento se déplace sur sa gauche, mais, manque de chance… c’est Domergue qui s’élance et place un tir imparable dans l’espace laissé libre entre le poteau et le mur, à droite de Bento.
    Les Portugais arrachent toutefois l’égalisation en fin de match. Cabrita tente le tout pour le tout en faisant rentrer Néné et Fernando Gomès. Il veut apporter de la vivacité en attaque. Les Portugais pressent et croient en leur chance. À dix minutes de la fin de la rencontre, Chalana, de la gauche, centre dans la boîte pour Jordao qui trompe Joël Bats de la tête. Tout est à refaire pour la France.

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    Lors de la prolongation, c’est le Portugal qui va prendre l’avantage. Sur un débordement rageur du latéral droit Eurico Gomes, ce dernier centre au deuxième poteau à destination de Jordao qui place une somptueuse volée dans la lucarne de Joël Bats. Les Bleus sont au fond du trou et il leur reste moins de vingt minutes pour réagir.
    À cinq minutes de la fin de la prolongation, Jean-François Domergue va encore se mettre en évidence. Au cours d’une action confuse dans la surface de réparation portugaise, le colosse de Plouvorn Yvon Leroux récupère la balle et frappe en pivot. Le ballon est contré par un Portugais, mais atterrit dans les pieds de Platini. Le Mosellan se retourne, tente d’effacer son vis-à-vis, mais est accroché. Le ballon file sur la droite. Domergue, qui arrive lancé à toute vitesse, fusille Bento. Les Bleus sont revenus de l’enfer. Derrière les buts, les supporters se lèvent et exultent.

    euro-1984-france-portugal_diaporama.jpg

    À une minute de la fin de la prolongation, alors que l’on se dirige vers les tirs au but, Platini va libérer les Bleus. Une passe de Tigana, contrée par un portugais, file vers la ligne des six mètres. Le Bordelais s’arrache et arrive à centrer en catastrophe vers Platini qui n’a aucun mal à mettre le ballon au fond. Pour la première fois de leur histoire, les Bleus accèdent en finale d’une compétition internationale. Leur légende est en marche.



    Finale - FRANCE 2/0 ESPAGNE : 27 Juin 1984
     
    http://www.dailymotion.com/video/x40dl4l_hd-27-06-1984-uefa-euro-1984-final-match-france-2-0-spain-fransa-2-0-ispanya_sport

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    La sélection tricolore est emmenée par Michel Platini, déjà auteur de huit buts en cinq matchs dans cet Euro. Le deuxième meilleur buteur de la compétition, Franck Arnesen, émarge alors à trois réalisations. Le natif de Jœuf porte littéralement les siens sur ses épaules. Avec une équipe dans laquelle figure Joël Bats, Jean Tigana, Luis Fernandez, Alain Giresse et Bernard Lacombe, les Bleus se présentent face aux Espagnols de Miguel Muñoz dans les meilleures dispositions.

    Pour les deux équipes, il s’agit de leur première confrontation en compétition officielle. Les Français ont jusque là un bilan plutôt défavorable : 4 victoires, 10 défaites et 5 matchs nuls. Mais, un certain 27 juin 1984 au parc des Princes, les hommes de Michel Hidalgo ont rendez-vous avec leur destin.

    platini.png

    Alors que la France accède à la finale d’une compétition majeur pour la première fois de son histoire, les joueurs et le public ont encore le goût amer de élimination des Bleus en demi-finale de la Coupe du Monde 82. L’agression du gardien de la RFA, Harald Schumacher, sur le pauvre Patrick Battiston est dans toute les têtes. Pour le peuple de France, l’heure de la revanche a sonné.

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    L’Espagne s’est péniblement sortie du groupe B. Grâce à un but de Maceda face à la RFA, dans les ultimes minutes du dernier match de poules, la Roja a coiffé l’Allemagne de l’Ouest au poteau et a rejoint les demi-finales en compagnie du Portugal. Dans le dernier carré, elle a écarté le Danemark aux tirs au but. Les Espagnols ne pratiquent pas encore le jeu léché à une touche de balle qu’on lui connaît à l’heure actuelle. C’est une équipe qui a l’habitude des matchs au cordeau.

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    En première mi-temps, le match est rugueux. Plus qu’un duel tactique, c’est une bataille physique que se livrent les deux équipes. Aucune des deux sélections ne réussit à se mettre en évidence. À la mi-temps, les deux équipes sont dos à dos et la France commence à être nerveuse.

    L’Espagne est arrivée en finale en grande partie grâce à Arconada, son gardien de but. C’est le meilleur gardien de la compétition. Contre le Danemark, il a été l’auteur d’une double parade exceptionnelle en fin de prolongation, alors que les deux sélections étaient à égalité (1-1). C’est lui qui a offert à l’Espagne la séance de tirs au but à l’issue de laquelle elle s’est qualifiée pour la finale.

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    Flamboyants jusque là, les Bleus commencent à douter alors que débute le deuxième acte de cette finale. Mais le destin s’en mêle. Un peu avant l’heure de jeu, Michel Platini bénéficie d’un coup franc à la limite des seize mètres, légèrement excentré sur la gauche. Le duel Platini-Arconada est resté dans les annales du football. Platini tire parfaitement son coup franc, Arconada le bloque… puis relâche la balle dans son but. La France mène 1-0.

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    La suite de la rencontre n’est pas de tout repos. L’Espagne pousse, mais n’arrive pas à prendre Joël Bats à revers. À cinq minutes de la fin du match, le colosse de Plouvorn, Yvan Le Roux, est expulsé pour un deuxième carton rouge. Lacombe fait les frais de l’expulsion et est remplacé par Genghini. Hidalgo cherche à bétonner son milieu de terrain pour éviter de prendre un but. Grâce à un lob victorieux de Bruno Bellone dans les arrêts de jeu de la rencontre, les Français font le break et scellent leur destin. Quelques secondes plus tard, le coup de sifflet de l’arbitre met fin au calvaire des espagnols. Les joueurs peuvent lever les bras au ciel. La France est championne d’Europe de football.

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    Le pauvre Araconda a été le héros malheureux de cette finale. Au-delà de son geste raté, l’expression « faire une Araconda » est entrée dans le vocabulaire footballistique. Pour l’Espagne, qui courrait après un titre continental depuis l’EURO 1964, cette défaite a été traumatisante. Il faudra plus de vingt ans pour que l’équipe retrouve le firmament européen, avec la génération des Inesta et Xavi. Ils remporteront l’Euro 2008 et 2012.

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    Quant aux Français, ce sacre européen coïncide avec l’apogée de Michel Platini. Dans les rues de Paris, c’est la liesse. Lors de la coupe du Monde 86 au Mexique, la France tombera comme en 1982, en demi-finales face à la RFA (2-0). Les Bleus devront attendre la génération de Zinédine Zidane pour retrouver les sommets. Seize ans après, les Bleus d’Aimé Jaquet remporteront l’Euro 2000.
    32 ans plus tard, La France accueillera de nouveau la compétition continentale. Reste à savoir si les bleus réussiront à briller durant l’Euro 2016 comme ils ont su briller en 1984.


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  5. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1984

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    Deux semaines de superbe football ont fait du Championnat d'Europe de l'UEFA 1984 le meilleur tournoi jamais organisé à cette époque, et ce sont les hôtes qui ont fait preuve du plus grand talent.

    Carré magique

    La France avait brillé sur la route des demi-finales de la Coupe du Monde de la FIFA 1982, et deux ans plus tard, les hommes de Michel Hidalgo semblaient être encore mieux préparés. Le nouveau gardien Joël Bats venait ajouter toute sa classe entre les poteaux, tandis que Luis Fernandez faisait parler son autorité au milieu du terrain, rejoignant ainsi Michel Platini, Alain Giresse et Jean Tigana pour former un magique Carré.

    Platini au sommet de son art

    Il ne pouvait y avoir de meilleur milieu de terrain à cette époque, et Platini, en particulier, était étincelant. Elégant, intelligent, rusé et toujours là dans les grandes occasions, la star de la Juventus a également été buteur. Il débutait le tournoi avec le titre de meilleur buteur de Serie A depuis deux saisons, et ses buts étaient d'une importance considérable dans une équipe à la recherche d'un buteur régulier depuis Just Fontaine.

    Les progrès des Danois

    Platini marquait l'unique but du succès 1-0 face au Danemark en match d'ouverture, puis il réalisait deux triplés, face à la Belgique (5-0), et face à la Yougoslavie (3-2). Les Bleus remportaient ainsi le Groupe 1. Derrière eux, le Danemark terminait à la deuxième place, et avec le retour des demi-finales après une courte absence en 1980, une belle équipe danoise composée de joueurs comme Preben Elkjær, Morten et Jesper Olsen pouvait se réjouir de disputer une demi-finale à Lyon.

    Un match épique

    Les Danois étaient opposés au vainqueur du Groupe 2, l'Espagne, qui avait fait match nul 1-1 face à la Roumanie et au Portugal, avant qu'Antonio Maceda Frances ne donne la victoire aux Espagnols face à la RFA. Les Allemands étaient ainsi éliminés et la deuxième place revenait au Portugal qui affrontait la France en demi-finale à Marseille. L'Espagne se qualifiait pour la finale en battant le Danemark aux tirs au but, mais cet EURO appartenait à la France et à Platini. Au cours d'une demi-finale épique, Jordão envoyait le Portugal en prolongation et donnait l'avantage 2-1 à son équipe après 98 minutes. Cependant, les Bleus refusaient d'abdiquer et égalisaient par l'intermédiaire de Jean-François Domergue. Puis Tigana trouvait Platini qui inscrivait le but de la victoire à une minute de la fin.

    "Une joie immense"

    Si les attentes de tout un pays semblaient crisper les Français lors de la première mi-temps de la finale au Parc des Princes, c'est encore Platini qui était décisif. Il marquait à la 57e minute sur un coup franc qui passait sous le corps de Luis Arconada le gardien espagnol. Platini inscrivait ainsi son neuvième but en cinq matches. Yvon Le Roux était expulsé pour la France, mais Bruno Bellone marquait un deuxième but en fin de rencontre pour offrir son premier grand trophée à la France (2-0). "Devenir champions d'Europe fut une joie immense", a expliqué Platini. "Le faire devant notre public a été la cerise sur le gâteau."


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    EURO 1984 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [belgique]

    Groupe 2 [Portugal]

    Groupe 3 [Danemark]

    Groupe 4 [Yougoslavie]

    Groupe 5 [Roumanie]

    Groupe 6 [RFA]

    Groupe 7 [Espagne]

    Groupe 8 [France] : France qualifiée en tant que pays organisateur.


    PHASE FINALE

    Groupe 1

    France 1-0 Danemark
    Belgique 2-0 Yougoslavie
    France 5-0 Belgique
    Danemark 5-0 Yougoslavie
    France 3-2 Yougoslavie
    Danemark 3-2 Belgique

    1.FRANCE 6
    2.DANEMARK 4
    3.Belgique 2
    4.Yougoslavie 0

    Groupe 2

    RFA 0-0 Portugal
    Espagne 1-1 Roumanie
    RFA 2-1 Roumanie
    Portugal 1-1 Espagne
    RFA 0-1 Espagne
    Portugal 1-0 Roumanie

    1.ESPAGNE 4
    2.PORTUGAL 4
    3.RFA 3
    4.Roumanie 1

    DEMI FINALE

    France 3-2 Portugal [AP]
    Espagne 1-1 Danemark [5 tab 4]

    FINALE

    France 2-0 Espagne

    Buteurs :

    Platini 1-0 (57e)
    Bellone 2-0 (90e)

    France: Bats, Battiston (Amoros), Le Roux, Bossis, Domergue, Giresse, Tigana, Fernandez, Platini, Lacombe, Genghini (Bellone).

    Espagne: Arconada, Urquiaga, Salva (Roberto), Gallego, Señor, Francisco, Victor, Camacho, Julio Alberto (Sarabia), Santillana, Carrasco.


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    VIDEOS de l'EURO 1984

    Groupe 1

    France 1-0 Danemark



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    Belgique 2-0 Yougoslavie

    http://www.dailymotion.com/video/xyq3ut ... ship_sport

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    France 5-0 Belgique



    Euro+France+Belgiqsue+twb22.blogspot.com

    Danemark 5-0 Yougoslavie

    http://www.dailymotion.com/video/xyq437 ... ship_sport

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    France 3-2 Yougoslavie



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    Danemark 3-2 Belgique

    https://www.youtube.com/watch?v=dR-0FI1wSlE

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    Groupe 2

    RFA 0-0 Portugal

    http://www.dailymotion.com/video/xrfdzr ... 1984_sport

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    Espagne 1-1 Roumanie

    http://www.dailymotion.com/video/xyq3xz ... ship_sport

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    RFA 2-1 Roumanie

    http://www.dailymotion.com/video/xyq4ib ... ship_sport

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    Portugal 1-1 Espagne

    http://www.dailymotion.com/video/xrpqjm ... euro_sport

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    RFA 0-1 Espagne



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    Portugal 1-0 Roumanie



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    DEMI FINALE

    France 3-2 Portugal [AP]



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    Espagne 1-1 Danemark [5 tab 4]

    https://www.youtube.com/watch?v=9HfMzCP_vwo

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    FINALE

    France 2-0 Espagne



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  6. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

     

    Championnat d'Europe des Nations 1980

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    Le succès du Championnat d'Europe de l'UEFA 1976 a incité l'UEFA à élargir la phase finale. C'est ainsi que le nombre de participants a été doublé pour cette nouvelle édition organisée en Italie pour la deuxième fois.

    Rossi absent

    Avec huit équipes en compétition au lieu de quatre, les participants étaient divisés en deux groupes. Les vainqueurs de ces deux groupes se qualifiaient directement pour la finale. Autre changement de procédure, l'une de ces places revenait automatiquement à l'équipe de Vincenzo Bearzot, pays organisateur. Mais sans son attaquant Paolo Rossi, suspendu, l'Italie n'avait pas la tâche facile, dans un groupe comptant également l'Angleterre, la Belgique et l'Espagne.

    La Belgique invité surprise

    Si on n'attendait pas beaucoup de l'Espagne, l'Angleterre avait survolé ses éliminatoires et pouvait compter sur son attaquant Kevin Keegan, footballeur européen de l'année en 1978 et 1979. Le joueur de l'Hamburger SV ne trouvait cependant pas le chemin des filets, et après un match nul 1-1 face à la Belgique, les ambitions de l'Angleterre s'envolaient en fumée à la suite d'une défaite 1-0 face à l'Italie. Les Transalpins avaient ouvert le tournoi par un match nul 0-0 face à l'Espagne, et étaient éliminés après un nouveau 0-0 face à la Belgique, qui se qualifiait pour sa première finale d'un tournoi majeur grâce à une belle équipe menée de main de maître par Guy Thys.

    La classe de Schuster

    Dans l'autre moitié de tableau, la RFA arrivait en Italie avec une équipe revitalisée menée par Karl-Heinz Rummenigge et le jeune Bernd Schuster, 20 ans. Meneur de jeu dans le moule de Günter Netzer, Schuster avait peu de joueurs à son niveau à cette époque. "Je ne pense pas avoir déjà vu un joueur aussi parfait", s'était enthousiasmé son coéquipier Horst Hrubesch. "Bernd était le talent de l'équipe. C'est lui qui faisait le lien entre tous."

    Défaite des Néerlandais

    Les Allemands commençaient par prendre leur revanche sur la Tchécoslovaquie qui les avait battus en finale de l'édition 1976. L'Allemagne obtenait son billet pour la finale lors d'un succès 3-2 face aux Pays-Bas. Deux buts inscrits en fin de match par les Néerlandais étaient tout près d'annuler le triplé de Klaus Allofs, mais les hommes de Jupp Derwall tenaient bon avant de faire match nul 0-0 avec la Grèce.

    Les Tchèques troisièmes

    Ce nouveau format ne prévoyant pas de demi-finales, Italiens et Tchèques se disputaient la troisième place. Les tenants du titre s'imposaient aux tirs au but après un match nul 1-1 décevant. C'est la dernière fois que le match pour la troisième place se tenait.

    Hrubesch en héros

    Heureusement, la finale offrait un bien meilleur spectacle. Les Allemands prenaient l'avantage grâce à Hrubesch après 10 minutes. En seconde période, le pressing des Belges était récompensé par un penalty que René Vandereycken transformait. Mais comme en 1976, l'Allemagne marquait à nouveau en fin de rencontre. Hrubesch, qui n'était dans l'équipe qu'à cause de la blessure de Klaus Fischer, était le héros. Il marquait de la tête sur un corner de Rummenigge et offrait à son pays un nouveau titre de champion d'Europe.


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    EURO 1980 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [Angleterre]

    Groupe 2 [belgique]

    Groupe 3 [Espagne]

    Groupe 4 [Pays-Bas]

    Groupe 5 [Tchécoslovaquie] (France 2 ème)

    Groupe 6 [Grèce]

    Groupe 7 [RFA]

    Groupe 8 [italie] (Italie qualifiée en tant que pays organisateur)

    PHASE FINALE (ITALIE)

    Groupe 1

    RFA 1-0 Tchécoslovaquie
    Pays-Bas 1-0 Grèce
    RFA 3-2 Pays-Bas
    Tchécoslovaquie 3-1 Grèce
    Tchécoslovaquie 1-1 Pays-Bas
    RFA 0-0 Grèce

    1.RFA 5
    2.Tchécoslovaquie 3
    3.Pays-Bas 3
    4.Grèce 1


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    Dans le groupe 1, l’Allemagne de l’Ouest maitrise son sujet en disposant de son rival hollandais (3-2) avec un triplé du futur marseillais et bordelais, Klaus Allofs et en prenant sa revanche de la finale de l’Euro 76 contre la Tchécoslovaquie (1-0). Le match nul contre la Grèce (0-0) lors de la dernière rencontre n’est qu’anecdotique sur la route de la Finale. Les Tchécoslovaques accrochent la deuxième place et leur place pour la petite finale en tenant en échec les Hollandais (1-1). Ceux-ci se sont démobilisés après leur défaite inaugurale contre les Allemands.

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    Groupe 2

    Belgique 1-1 Angleterre
    Espagne 0-0 Italie
    Espagne 1-2 Belgique
    Italie 1-0 Angleterre
    Angleterre 2-1 Espagne
    Italie 0-0 Belgique

    1.BELGIQUE 4
    2.Italie 4
    3.Angleterre 3
    4.Espagne 1


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    Dans le groupe 2, l’Italie est attendu devant son public. Le climat est pesant suite au scandale des paris truqués qui a entrainé la suspension de Paolo Rossi, le meilleur attaquant de la Squadra Azzurra. Le sélectionneur Enzo Bearzot s’appuie sur une solide base défensive de la Juventus avec notamment l’emblématique gardien Dino Zoff, champion d’Europe en 1968, les défenseurs Claudio Gentile et Gaetano Scirea et le milieu Marco Tardelli. Mais le secteur offensif est à la peine. Après un match nul contre l’Espagne (0-0) et une poussive victoire contre les Anglais (1-0), la Squadra Azzurra joue sa place contre la surprenante Belgique au bilan similaire avec une victoire contre l’Espagne (2-1) et un score de parité contre l’Angleterre (1-1). Le match est âpre et se conclut par un score vierge. La Belgique se qualifie pour la finale au nombre de buts marqués.

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    3ème PLACE

    Tchécoslovaquie 1-1 Italie [9 TAB 8]

    FINALE

    RFA 2-1 Belgique

    Buteurs :

    Hruebsch : 1-0 (10e)
    Vandereycken : 1-1 (72e)
    Hruebsch : 2-1 (88e)

    RFA: Schumacher, Kaltz, K.H.Förster, Stielike, Dietz, Briegel (55 Cullmann), Schuster, H.Müller, K.H.Rummenigge, Hrubesch, K.Allofs.

    Belgique: Pfaff, Gerets, L.Millecamps, Meeuws, Renquin, Cools,
    Vandereycken, Van Moer, Mommens, Van der Elst, Ceulemans.


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    La présence de la Belgique du sélectionneur Guy Thys peut être qualifiée de surprise même si les Diables Rouges disposent d’une belle génération avec le portier Jean-Marie Pfaff, les défenseurs Eric Gerets et Walter Meeuws et l’attaquant Jans Ceulemans. Cette finale est la revanche de le demi-finale de l’Euro 72 remporté par les Allemands en terre belge. Favorite, la Mannschaft est sauvée par son improbable buteur Horst Hrubesch (1ère sélection en avril 1980 à l’âge de 28 ans). L’attaquant d’Hambourg s’offre un doublé et marque le but de la délivrance à deux minutes de la fin du match (2-1).

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    VIDEOS : EURO 1980

    Groupe 1

    RFA 1-0 Tchécoslovaquie

    https://www.youtube.com/watch?v=sNs0z-J7IDA

    Pays-Bas 1-0 Grèce

    https://www.youtube.com/watch?v=qyMNK6y ... dQ&index=5

    RFA 3-2 Pays-Bas

    https://www.youtube.com/watch?v=74A-Fok ... G&index=13

    Tchécoslovaquie 3-1 Grèce

    https://www.youtube.com/watch?v=uEYhrbvcKto

    Tchécoslovaquie 1-1 Pays-Bas

    https://www.youtube.com/watch?v=sG0MEtX ... G&index=14

    RFA 0-0 Grèce

    https://www.youtube.com/watch?v=thkWrjv ... Tfibd4TTdQ


    Groupe 2

    Belgique 1-1 Angleterre

    http://www.dailymotion.com/video/xyr3pr ... ship_sport

    Espagne 0-0 Italie

    http://www.dailymotion.com/video/xyr4e7 ... ship_sport

    Espagne 1-2 Belgique

    https://www.youtube.com/watch?v=cDOo0dp ... Tfibd4TTdQ

    Italie 1-0 Angleterre

    https://www.youtube.com/watch?v=GWJJa_k3AnE

    Angleterre 2-1 Espagne

    https://www.youtube.com/watch?v=K036QJF ... tml5=False

    Italie 0-0 Belgique

    https://www.youtube.com/watch?v=G9S1JhzDAgI

    Place 3 : Tchécoslovaquie 1-1 Italie

    https://www.youtube.com/watch?v=leA1qbQ3u90

    FINALE : RFA 2-1 Belgique

    http://www.dailymotion.com/video/x3pp5gr_22-06-1980-uefa-euro-1980-final-west-germany-2-1-belgium-1980-avrupa-futbol-sampiyonasi-bati-almanya_sport

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    Comme en 1972 et 76, la RFA est de nouveau en finale. La Tchécoslovaquie, vainqueur de l'édition précédente, crée encore la surprise en chipant la troisième place aux Italiens après une séance de tirs au but interminable (1-1/9-8). A Rome, dans un stade Olimpico qui sonne creux, Derwall aligne son équipe type qui emballe la partie dès le coup d'envoi. A la 10ème minute, un une-deux Schuster-Rummenigge place Hrusbesch sur orbite qui ouvre le score. On ne donne alors pas cher de la peau des Belges, lesquels se rebiffent dans la foulée avec Van der Elst et Ceulemans qui manquent l'égalisation au cours d'une première mi-temps très tactique jouée sur un faux rythme. Le rouleau-compresseur teuton n'a pas de prise sur les « Diables rouges » qui se défendent plutôt bien avec leurs fourches. Il faut attendre la seconde période, et notamment l'approche du dernier quart d'heure, pour que la rencontre gagne en intensité. Lancé comme une fusée, Van der Elst s'échappe des griffes de la défense allemande avant d'être fauché par Stielike à la limite de la surface (71ème). L'arbitre siffle un pénalty, influencé par le plongeon de l'attaquant belge, que transforme sans trop se poser de questions sur le sujet Van der Eycken. Dans les minutes qui suivent l'égalisation belge, Ceulemans, Rummenigge et Schuster ont le but du KO au bout des crampons. L'issue du match devient indécise et sourit finalement aux Allemands à deux minutes du temps réglementaire, lorsque que Hrubesch reprend de la tête un corner tiré par Rummenigge. L'affreux Jojo - Horst en fait - offre un nouveau succès à la RFA dans le tournoi après sa victoire en 1972. Des Allemands toujours au front. Celui de Hrubesch évidemment.

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  7. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1976

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    Un penalty d'Antonín Panenka et le Championnat d'Europe de l'UEFA allait changer pour toujours. Grâce à ce coup de patte magique, le milieu de terrain tchècoslovaque offrait le titre 1976 à son pays et faisait passer la compétition à un autre niveau aux yeux du public.

    Superbe tournoi

    Ce geste plein d'ambition venait ponctuer un superbe tournoi, servi par quatre excellentes équipes dont les confrontations ont été quelque peu éclipsées par ce coup de patte immortel. Les Yougoslaves, en pays organisateur, accueillaient la Tchécoslovaquie, les Pays-Bas de Johan Cruyff et les tenants du titre et champions du monde, la RFA, lors d'une grande fête du football organisée pour la première fois en Europe de l'est.

    Mauvais départ

    Sur ces quatre équipes, les Tchècoslovaques étaient de loin ceux qui avaient le moins de chances de remporter le trophée Henri Delaunay. Entraînée par Václav Ježek et puisant sa force dans le travail et l'esprit d'équipe, la Tchécoslovaquie débutait sa campagne par une défaite 3-0 face à l'Angleterre à Wembley. Personne ne pensait qu'il s'agissait du premier match des futurs champions, mais une victoire 2-1 sur les hommes de Don Revie à Bratislava permettait aux Tchècoslovaques de se qualifier dans le Groupe 1.

    Des Néerlandais déchaînés

    Le Pays de Galles faisait mieux que son voisin anglais en remportant le Groupe 2 grâce à des joueurs comme John Toshack et Leighton James. Leur campagne était cependant stoppée par la Yougoslavie en quarts de finale. La Tchécoslovaquie endossait alors le costume d'outsider après sa victoire sur l'Union soviétique d'Oleh Blokhin. Ailleurs, des Néerlandais déchaînés atomisaient la défense belge (7-1), tandis que la RFA se défaisait confortablement de l'Espagne pour compléter les demi-finales.

    Bons débuts

    Gerd Müller n'était plus là pour effrayer les défenses, mais son homonyme Dieter prenait sa place pour marquer un triplé décisif lors de ses débuts à Belgrade. La RFA remontait deux buts pour s'imposer 4-2 face à la Yougoslavie après prolongation. Il fallait également s'en remettre à la prolongation à Zagreb, où Johan Neeskens et Wim van Hanegem étaient tous deux expulsés lors de la défaite 3-1 face à la Tchécoslovaquie. Les Néerlandais voyaient leurs chances de se venger de la finale perdue contre la RFA en Coupe du Monde de la FIFA 1974 s'envoler.

    La Panenka est née


    Les hommes d'Helmut Schön étaient les favoris pour cette finale. Les Tchécoslovaques n'avaient pas perdu depuis 20 matches et cette défaite à Wembley, et menaient rapidement 2-0 face aux Allemands, qui répondaient par Müller et Bernd Hölzenbein à la dernière minute. Aucun but n'était marqué lors de la prolongation et la séance des tirs au but faisait sa première apparition dans un tournoi majeur. Sept penalties réussis plus tard, Uli Hoeness tirait au-dessus. Panenka réalisait un geste jusqu'alors inconnu, attendant le plongeon de Sepp Maier avant d'envoyer le ballon au centre du but d'une petite pichenette. "Si j'avais pu le breveter, je l'aurais fait", a-t-il un jour ironisé. [/b]

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    EURO 1976 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [Tchécoslovaquie]

    Groupe 2 [Pays de Galles]

    Groupe 3 [Yougoslavie]

    Groupe 4 [Espagne]

    Groupe 5 [Pays-Bas]

    Groupe 6 [uRSS]

    Groupe 7 [belgique] (France 3 ème)

    Groupe 8 [RFA]

    QUARTS DE FINALE

    Tchécoslovaquie 2-0 URSS
    URSS 2-2 Tchécoslovaquie

    Pays-Bas 5-0 Belgique
    Belgique 1-2 Pays-Bas

    Yougoslavie 2-0 Pays de Galles
    Pays de Galles 1-1 Yougoslavie

    Espagne 1-1 RFA
    RFA 2-0 Espagne

    TOURNOI FINAL (Yougoslavie)

    DEMIS-FINALE

    Tchécoslovaquie 3-1 Pays-Bas [ap]
    RFA 4-2 Yougoslavie [ap]

    3ème PLACE

    Pays-Bas 3-2 Yougoslavie [ap]

    FINALE

    Tchécoslovaquie 2-2 RFA [5 tab 3]

    Buteurs :

    Svehlík : 1-0 (8e)
    Dobiás : 2-0 (25e)
    D.Müller : 2-1 (28)
    Hölzenbein : 2-2 (89)


    Tchécoslovaquie: Viktor, Pivarník, Ondrus, Capkovic, Gögh,
    Dobiás (94 Vesely), Móder, Panenka, Masny, Svehlík (79 Jurkemik), Nehoda

    RFA: Maier, Vogts, Schwarzenbeck, Beckenbauer, Dietz, Wimmer (46 Flohe),Bonhof, Beer (80 Bongartz), U.Hoeneß, D.Müller, Hölzenbein

     

    D.Müller, Hölzenbein

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    TOURNOI FINAL : Articles / Photos / Vidéos

    DEMI FINALE

    TCHECOSLOVAQUIE 3-1 PAYS BAS (ap)

    https://www.youtube.com/watch?v=ajZ6QPqGPvg

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    Les joueurs au maillot orange, après leur deux belles démonstrations du tour précédent face à leurs voisins belges ont complètement manqué leur séjour yougoslave. Venus en favoris et bien décidés à venger leur défaite à la Coupe du Monde 1974, les Hollandais sont repartis de Zagreb par la petite porte dans l'indifférence générale la plus totale. La déception a surtout été grande pour les supporters bataves lors de la demi-finale contre les Tchèques. Les vice-champions du monde, ce jour-là, parurent bien loin de leurs prestations en Coupe du Monde.

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    Et pourtant, l'équipe était, à deux exceptions près, la même que celle qui avait enchanté les téléspectateurs du monde entier. Mais les Cruijff, Rep et autres Rensenbrink semblaient jouer un autre football que celui des Tchèques, survoltés et nettement supérieurs. C'est d'ailleurs sur une bévue de Ondrus que les Hollandais eurent la chance de pouvoir parvenir aux prolongations... qui devaient leur être fatales.
    En revanche, le match de classement nous a fait découvrir la « nouvelle vague orange ». Privée de Cruijff, Neeskens et Van Hanegem suspendus, l'équipe hollandaise donnait leur chance aux jeunes Peter Arntz (23 ans), Jan Peters (21 ans), Willem Meutstege (23 ans), Cees Kist (23 ans) et au buteur n° 1 du championnat, Ruud Geels (27 ans). C'est ce dernier qui permit grâce à ses deux buts de donner à la Hollande une troisième place de consolation. Mais surtout, on avait pu voir au cours de ce match les prémices de la Hollande de demain dont la tâche est de faire oublier le « déclin » de ses vedettes « d'hier ».


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    RFA 4-2-YOUGOSLAVIE

    http://www.dailymotion.com/video/xyovdf ... ship_sport

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    C'est le beau stade de l'Etoile Rouge qui accueille, à Belgrade, l'autre demi-finale, celle qui met aux prises les enfants du pays et les seigneurs de Bavière et d'ailleurs. Les Yougoslaves, en une mi-temps, atteignent le paradis, brûlant du sentiment de leur puissance irrésistible. L'Allemagne, championne du monde effondrée, est à leurs pieds. Ils n'ont plus qu'à danser sur sa dépouille. En douze minutes, de la 20e à la 32e, le couperet est tombé deux fois sur Sepp Maier : but de Popivoda, but de Dzajic, 2-0 pour la Yougoslavie. Deux autres fois, Zangul et Jerkovic ont eu le but au bout du pied. Maier est l'image même de la désolation.

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    Mais la peau de l'ours allemand n'est jamais à vendre sans précautions préalables. Pour l'avoir oublié, les Yougoslaves vont le payer très cher. Le Kaiser remet de l'ordre dans la maison, Flohe réduit le score (65e minute, 1-2), les vagues d'assaut se succèdent devant la cage de Petrovic. Le temps passe et le stade retient son souffle. Il reste neuf minutes à jouer. C'est alors qu'Helmut Schoen se lève de son banc. De l'ancien footballeur, il a les hanches grinçantes et les genoux cagneux. Manifestement, il roule de sombres pensées, l'entraîneur champion du monde. Coup de chance ou coup de génie, il prend la décision de faire entrer Dieter Muller homonyme de l'autre, 22 ans depuis le 1er avril et gros consommateur de voitures Porsche. Il en a répandu une récemment dans la campagne et s'en est acheté une autre le lendemain matin. Il n'a encore jamais joué en sélection ce Dieter Muller, mais il est si bon que Weisweiler, nouvel entraîneur de Cologne, a fait spécifier dans son propre contrat qu'il ne serait pas transféré. Dieter Muller entre donc sur le terrain de Belgrade à la 81e minute. Bonhof tire un corner, tête de Dieter Muller, 2-2 et prolongation.

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    Le Colognois vient de toucher son premier ballon. Cette seule réussite pourrait lui valoir les gros titres de la presse européenne. Il estime sans doute que ce n'est pas suffisant et marque encore deux fois (115e, 118e), au grand bonheur des Allemands. Helmut Schoen le prend dans ses bras et lui dit : « Je crois que nous n'avons pas fini de nous voir, bonhomme ! ». En deux heures, le public yougoslave est passé du rire aux larmes, de l'euphorie à la consternation, de la féerie au cauchemar. France-Football écrit : « La seconde mi-temps et la prolongation eurent la rigueur et la pureté d'une tragédie antique. On sait comment cela se termine, une tragédie, par la mort fatale du héros, Achille ou Antigone, mais on refuse d'y croire tant que le rideau n'est pas tombé.»


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    TROISIEME PLACE

    PAYS BAS 3-2 YOUGOSLAVIE

    https://www.youtube.com/watch?v=9Un_gbQspxA

     

    FINALE

    TCHECOSLOVAQUIE 2-2 RFA (5 p 3)

    https://www.youtube.com/watch?v=v_Hi0cIZFOI


    Pour la grande finale Allemagne Tchécoslovaquie, toutes les caméras de l'Eurovision sont là et les images vont être relayées dans la plupart des pays... sauf en France, signe indubitable que les dirigeants de nos trois chaînes n'ont rien compris au phénomène football. Les joueurs allemands et tchécoslovaques, las de toutes ces batailles prolongées et qui devinent peut-être ce qui les attend, ont demandé et obtenu que la finale ne soit pas rejouée en cas d'égalité. Ces jeunes gens préfèrent tirer des penalties et aller ensuite taquiner le goujon.
     

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    Le scénariste de cette Coupe d'Europe des Nations ne s'est pas fatigué. Quatre matches, quatre courses-poursuite, quatre prolongations. Une nouvelle fois, l'Allemagne est menée 2-0 après 25 minutes de jeu sur des buts de Svehlik (8e) et Dobias (25e). La Tchécoslovaquie, avec moins de panache et de vivacité que la Yougoslavie trois jours plus tôt, mène cependant sa barque avec maîtrise et élégance. Elle est à deux doigts (par Masny) d'un triomphe sans restriction. Mais Beckenbauer veut participer à la fête. Lui dont le bilan pour 99 matches internationaux est de 67 victoires, 17 matches nuls et 15 défaites, avec un goal-average de 230-76, démontre qu'il est le meilleur joueur du monde en activité. S'intégrant constamment à son attaque, il la pousse et la sublime. Avant le repos, le score est ramené à 1-2, et c'est encore Dieter Muller qui en est le responsable.

     

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    « Alors, écrit France-Football, commença le plus passionnant de ce match : une deuxième mi-temps somptueuse, marquée d'exploits ininterrompus, d'enlevages, de sursauts et pardessus tout d'une maîtrise technique inégalable. L'Allemagne, dix fois, eut l'égalisation au bout du pied de Bonhof, de Béer, de Beckenbauer lui-même qui brûlait de marquer sa centième sélection d'une pierre encore plus blanche que d'habitude. Mais c'est au moment où l'on croyait que les Tchécoslovaques allaient enfin trouver la récompense de leurs efforts surhumains, à la dernière seconde du match, que Hoelzenbein, d'une tête vibrante, obtint l'égalisation et le droit de jouer encore une prolongation. Cette fois, contrairement à ce qui s'était passé au cours des trois « actes » précédents, aucun but ne fut marqué. Les équipes usées jusqu'à la corde manquaient du coup de reins nécessaire. Et il fallut bien pour les départager, en arriver à ces tirs au but qui se répandent de plus en plus dans les compétitions internationales, au point que, pour la première fois, un titre européen a été décerné de cette manière. Ils semblaient si adroits, si sûrs de leur adresse, les joueurs des deux camps, que ni Viktor ni Maier ne pouvaient s'opposer à leurs tirs victorieux. Il fallut que Hoeness envoyât la balle très au-dessus du but, signant ainsi la première défaite de l'Allemagne depuis de longues années. Mais peut-on appeler défaite cette manière de s'incliner ? »

     

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  8. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1972

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    L'Italie, championne d'Europe en titre, a été battue en finale de la Coupe du Monde de la FIFA 1970, mais elle n'était pas favorite pour défendre son titre européen en 1972. Plus au nord, l'entraîneur de la RFA Helmut Schön était en passe de construire une équipe considérée par beaucoup comme la meilleure équipe allemande de tous les temps.

    Un effectif riche

    Avec les meilleurs élements des grosses écuries de la Bundesliga, le FC Bayern München et le VfL Borussia Mönchengladbach, Schön disposait d'un effectif de rêve. Franz Beckenbauer reculait d'un cran pour devenir le premier des grands libéros à vocation offensive, l'arrière latéral gauche Paul Breitner et l'attaquant Uli Hoeness étaient d'excellents nouveaux joueurs, tandis que Günter Netzer, avec sa tignasse blonde au milieu du terrain, était rappelé pour son flair et son arrogance.

    Müller magique

    Devant, "Der Bomber" lui-même : Gerd Müller. Finisseur suprême, il était à l'apogée de sa forme et marquait six buts dans le groupe de qualification. La RFA se qualifiait aisément pour les quarts de finale. Les Allemands retrouvaient les Anglais, et confirmaient leur classe en s'imposant 3-1 à Wembley, première victoire dans le célèbre stade londonien. Müller inscrivait l'un des buts, et un match nul 0-0 au retour offrait un billet à la RFA pour le tournoi final.

    Seconds rôles

    Les autres demi-finalistes ont seulement réussi à jouer les seconds rôles, et même si l'Union soviétique atteignait les derniers tours de la compétition pour la quatrième fis consécutive grâce à une victoire face à la Yougoslavie en quarts de finale, l'URSS n'était plus l'équipe qu'elle était. La Belgique, pays organisateur, perdait son milieu de terrain Wilfried Van Moer, victime d'une fracture de la jambe face à l'Italie, et la Hongrie, privée de ses anciennes individualités, avait besoin d'un match d'appui pour battre la Roumanie.

    La Belgique troisième

    Les Belges ne profitaient pas de l'avantage du terrain, comme avaient pu le faire l'Espagne et l'Italie lors des deux éditions précédentes, et leurs rêves s'envolaient à Anvers lorsque Müller marquait par deux fois pour donner une victoire 2-1 à la RFA. La difficile tâche d'arrêter les Allemands revenait alors à l'URSS qui disposait de la Hongrie à Bruxelles grâce à Anatoli Konkov. Avant la finale, la Belgique obtenait la troisième place du podium en se défaisant de la Hongrie sur le score de 2-1.

    Superbe victoire

    La finale était à sens unique. Netzer et Beckenbauer étaient impériaux au milieu du terrain, et Müller de nouveau buteur à deux reprises. Herbert Wimmer inscrivait un troisième but et les Allemands s'imposaient sur le score retentissant de 3-0. C'est toujours le plus gros score d'une finale du Championnat d'Europe de l'UEFA. "Tout a bien fonctionné", a indiqué Müller. "Nous étions en harmonie. On se comprenait très bien. C'était également le cas sur le terrain. On ne peut rien demander de plus." Les bases du succès de la RFA en Coupe du Monde de la FIFA deux ans plus tard étaient posées.


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    EURO 1972 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [Roumanie]

    Groupe 2 [Hongrie] (France 3 ème)

    Groupe 3 [Angleterre]

    Groupe 4 [uRSS]

    Groupe 5 [belgique]

    Groupe 6 [italie]

    Groupe 7 [Yougoslavie]

    Groupe 8 [RFA]

    QUARTS DE FINALE

    Angleterre 1-3 RFA
    RFA 0-0 Angleterre

    Italie 0-0 Belgique
    Belgique 2-1 Italie

    Hongrie 1-1 Roumanie
    Roumanie 2-2 Hongrie
    Hongrie 2-1 Roumanie

    Yougoslavie 0-0 URSS
    URSS 3-0 Yougoslavie

    TOURNOI FINAL (Belgique)

    DEMIS-FINALE

    RFA 2-1 Belgique
    URSS 1-0 Hongrie

    3ème PLACE

    Belgique 2-1 Hongrie

    FINALE

    RFA 3-0 URSS

    Buteurs

    G.Müller : 1-0 (27e)
    Wimmer : 2-0 (52e)
    G.Müller : 3-0 (58e)

    RFA: Maier, Höttges, Beckenbauer, Schwarzenbeck, Breitner, U.Hoeneß, Wimmer, Netzer, Heynckes, G.Müller, E.Kremers

    URSS: Rudakov, Dzodzuashvili, Kaplichny, Istomin, Khurtsilava, Kolotov, Troshkin, Baidachni, Banishevsky (66 Kozinkevich), Konkov (46 Dolmatov), Onishenko


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    EURO 1972 en VIDEOS

    Résumé EURO 72



    Quart de finale Aller : Angleterre 1-3 RFA



    Demie Finale : RFA 2-1 Belgique



    Demie Finale URSS 1-0 Hongrie



    FINALE : RFA 3-0 URSS



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  9. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1968

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    Un vent nouveau soufflait sur 1968. Et ce renouveau concernait à la fois le tournoi et l'Italie, pays hôte. Auteur d'une campagne désastreuse à la Coupe du Monde de la FIFA 1966, l'Italie se reformait pour devenir le premier vainqueur du nouveau Championnat d'Europe de l'UEFA.

    130 711 spectateurs à Hampden

    Cette nouvelle appellation s'accompagnait d'un nouveau format avec la phase à élimination directe remplacée par le système de groupes de qualification toujours en place aujourd'hui.
    Seuls Malte et l'Islande n'y participaient pas, ce qui signifie que la RFA faisait ses grands débuts, avec un certain Gerd Müller dans ses rangs. Malgré l'émergence de ce nouveau joueur, les Allemands terminaient à la deuxième place de leur groupe, derrière la Yougoslavie, qui se qualifiait pour les quarts de finale. Les Championnats britanniques composaient un deuxième groupe, remporté finalement par l'Angleterre. Après une célèbre défaite 3-2 face à l'Ecosse à Wembley, les champions du monde se qualifiaient grâce à un match nul 1-1 face à l'Ecosse devant 130 711 spectateurs à Hampden Park, record d'affluence pour un match du Championnat d'Europe de l'UEFA.

    Désastre de 66

    Ailleurs, il y a eu des surprises puisque le Portugal d'Eusébio a terminé deuxième derrière la Bulgarie, et les talentueux Belges ont fini juste derrière la France. L'Espagne, champion en titre, n'a pas eu de mal à se qualifier, et rencontrait l'Angleterre en quarts de finale. Les hommes d'Alf Ramsey s'imposaient 1-0 à domicile et 2-1 à Madrid pour s'ouvrir les portes du tournoi finale. La liste des équipes qualifiées pour les demi-finales était complétée par la Yougoslavie et l'URSS, en plus de l'équipe italienne new look de Ferruccio Valcareggi. Copieusement arrosés de tomates pourries après la défaite face à la République démocratique de Corée à la Coupe du Monde 1966, les Italiens étaient déterminés à regagner le respect de leurs fans, d'autant plus que la compétition avait lieu sur le sol transalpin.

    A pile ou face

    Mais la qualification de l'Italie se jouait à pile ou face puisque la demi-finale face à l'URSS se terminait sur le score de 0-0 après 120 minutes. L'arbitre appliquait le règlement et les Azzurri se qualifiaient pour le prochain tour à Rome face à la Yougoslavie qui pouvait remercier Dragan Dzajic pour son but face à l'Angleterre (1-0). Alan Mullery est devenu le premier joueur anglais à être expulsé dans ce match. Il était donc absent pour le match pour la troisième place remporté par ses coéquipiers.

    2 Finales

    Le jour de la finale, l'Italie était menée sur un but de Dzajic après 39 minutes, et semblait aller vers une défaite. "Honnêtement, nous ne méritions pas le match nul", reconnaît aujourd'hui le gardien Dino Zoff, mais Angelo Domenghini égalisait à dix minutes de la fin, obligeant les deux équipes à se rencontrer de nouveau deux jours plus tard.
    Valcareggi appelait Sandro Mazzola et Luigi Riva, et ce dernier ajoutait un deuxième but après l'ouverture du score de Pietro Anastasi.
    L'Italie battait la Yougoslavie 2-0. "Nous méritions de gagner ce match", ajoute Zoff. "Les souvenirs sont toujours là."


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    EURO 1968 en Chiffres

    QUALIFICATIONS

    Groupe 1 [Espagne]

    Groupe 2 [bulgarie]

    Groupe 3 [uRSS]

    Groupe 4 [Yougoslavie]

    Groupe 5 [Hongrie]

    Groupe 6 [italie]

    Groupe 7 [France]

    France 2-1 Pologne
    Belgique 2-1 France
    Luxembourg 0-3 France
    Pologne 1-4 France
    France 1-1 Belgique
    France 3-1 Luxembourg


    Groupe 8 [Angleterre]


    QUARTS DE FINALE

    Bulgarie 3-2 Italie
    Italie 2-0 Bulgarie

    Hongrie 2-0 URSS
    URSS 3-0 Hongrie

    Angleterre 1-0 Espagne
    Espagne 1-2 Angleterre

    France 1-1 Yougoslavie
    Yougoslavie 5-1 France


    TOURNOI FINAL (Italie)

    DEMIS-FINALE

    Italie 0-0 URSS (Italie au Tirage au sort Pile ou Face)
    Yougoslavie 1-0 Angleterre

    3ème PLACE

    Angleterre 2-0 URSS

    FINALE

    Italie 1-1 Yougoslavie [ap]

    FINALE REJOUEE

    Italie 2-0 Yougoslavie

    Buteurs

    Riva 1-0 (11e)
    Anastasi 2-0 (32e)

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    Italie: Zoff, Burgnich, Facchetti, Salvadore, Guarneri,
    Rosato, Domenghini, Mazzola, Anastasi, De Sisti, Riva

    Yougoslavie: Pantelic, Fazlagic, Damjanovic, Pavlovic, Paunovic,
    Holcer, Hosic, Trivic, Musemic, Acimovic, Dzajic


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    EURO 1968 en Vidéo

    Résumé Euro 1968



    Résumé Finale 1

    Italie 1-1 Yougoslavie

    https://www.youtube.com/watch?v=jVL8lkUsTfM

    Résumé Finale 2

    Italie 2-0 Yougoslavie



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  10. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1964

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    L'Euro 1964 est la deuxième édition du Championnat d'Europe des nations , tournoi quadriennal organisé par l'UEFA. La finale du tournoi a vu la victoire du pays organisateur, l'Espagne, aux dépens du tenant du titre, l'Union soviétique.

    Comme quatre ans auparavant, le tournoi est organisé en matchs éliminatoires aller et retour. 29 équipes ont participé à la phase éliminatoire (la Grèce a abandonné la compétition après un match nul face à l'Albanie).
    L'URSS, tenant du titre, l'Autriche et le Luxembourg ont été dispensés de tour préliminaire et n'entraient dans la compétition qu'en huitièmes de finale.
    Jusqu'en demi-finales, les équipes s'affrontent en matchs aller et retour, en jouant un match d'appui en cas d'égalité dans les résultats (la règle des buts marqués à l'extérieur n'est pas encore appliquée, tout comme les tirs au but).
    Le tournoi final rassemble les 4 demi-finalistes, parmi lesquelles on choisit le pays organisateur de la compétition, après concertation entre les pays.

    L'Espagne a su combiner l'avantage de jouer à domicile et un bon travail d'équipe pour remporter son trophée

    Plus de participants

    Le format restait le même, avec des éliminatoires suivis d'un tournoi final à quatre équipes. Mais l'agitation autour du premier tournoi signifiait que le nombre de participants passait de 17 à 29, avec l'Italie et l'Angleterre parmi les prétendants. L'Angleterre s'inclinait 6-3 face à la France à l'occasion du premier match officiel d'Alf Ramsey à la tête de l'équipe. Après les incidents diplomatiques de 1960, la Grèce refusait de rencontrer l'Albanie avec qui elle était officiellement en guerre. L'Albanie remportait donc le match sur tapis vert.

    Les Danois qualifiés

    L'Albanie ne saisissait pas cette chance et s'inclinait sur le score de 4-1 face au Danemark en huitièmes de finale. Les Danois obtenaient leur billet pour le tournoi final en éliminant le Luxembourg, invité surprise des quarts de finale, après un match d'appui. L'attaquant Ole Madsen marquait six buts lors des trois matches du Danemark contre le Grand-Duché, qui avait déjà battu les Pays-Bas 2-1 à Rotterdam, leur dernière victoire à l'extérieur face à une équipe européenne jusqu'en 1995.

    L'Espagne choisie

    Vainqueur de la France, la Hongrie se qualifiait également pour les demi-finales, où elle était rejointe par l'Espagne et l'URSS, tenante du titre. L'Espagne se montrait particulièrement impressionnante face à la République d'Irlande (5-1 et 2-0) au tour précédent. L'Espagne était choisie pour accueillir le tournoi, à condition qu'elle accepte la participation de l'URSS. En 1960, l'Espagne avait été disqualifiée après que le général Franco refuse la permission à son équipe nationale de jouer contre l'URSS. Quatre ans plus tard, les désaccords politiques étaient oubliés et le football reprenait ses droits.

    La force soviétique

    L'URSS avait à cœur de défendre son titre et battait le Danemark 3-0 à Barcelone grâce à des buts de Valentin Ivanov et Victor Ponedelnik. Dans l'autre demi-finale, l'Espagne s'en remettait à un but inscrit lors de la prolongation par l'attaquant du Real Madrid CF Amancio pour battre la Hongrie 2-1. Avec le milieu de terrain Luis Suárez à la baguette, les Espagnols se qualifiaient pour la finale. Déjà champion d'Europe avec l'Inter Milan Suárez venait ajouter de l'expérience à la jeune équipe d'Espagne.

    Esprit d'équipe

    Après seulement six minutes de jeu au stade Santiago Bernabéu, le talentueux n°10 centrait pour Jesús Pereda qui ouvrait le score. Galimzian Khusainov égalisait rapidement, mais Marcellino marquait un second but de la tête à six minutes de la fin. "Les autres équipes d'Espagne dans lesquelles j'ai joué étaient bien meilleures que celle de 1964, mais nous n'avons jamais rien gagné", a déclaré Suárez. "C'était une équipe plus qu'une sélection de grands joueurs.


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    PREMIER TOUR

    Espagne 6-0 Roumanie
    Roumanie 3-1 Espagne

    Pologne 0-2 Irlande du Nord
    Irlande du Nord 2-0 Pologne

    Rep.of Irlande 4-2 Islande
    Islande 1-1 Rep.of Irlande

    Bulgarie 3-1 Portugal
    Portugal 3-1 Bulgarie
    Bulgarie 1-0 Portugal

    Angleterre 1-1 France
    France 5-2 Angleterre

    RDA 2-1 Tchécoslovaquie
    Tchécoslovaquie 1-1 RDA

    Hongrie 3-1 Pays de Galles
    Pays de Galles 1-1 Hongrie

    Danemark 6-1 Malte
    Malte 1-3 Danemark

    Grèce - Albanie (Abandon Grèce)

    Pays-Bas 3-1 Suisse
    Suisse 1-1 Pays-Bas

    Norvège 0-2 Suède
    Suède 1-1 Norvège

    Yougoslavie 3-2 Belgique
    Belgique 0-1 Yougoslavie

    Italie 6-0 Turquie
    Turquie 0-1 Italie

    HUITIEME FINALE

    Espagne 1-1 Irlande du Nord
    Irlande du Nord 0-1 Espagne

    Autriche 0-0 Rep.of Irlande
    Rep.of Irlande 3-2 Autriche

    Bulgarie 1-0 France
    France 3-1 Bulgarie

    RDA 1-2 Hongrie
    Hongrie 3-3 RDA

    Danemark 4-0 Albanie
    Albanie 1-0 Danemark

    Pays-Bas 1-1 Luxembourg
    Luxembourg 2-1 Pays-Bas

    Yougoslavie 0-0 Suède
    Suède 3-2 Yougoslavie

    URSS 2-0 Italie
    Italie 1-1 URSS

    QUART FINALE

    Espagne 5-1 Irlande
    Irlande 0-2 Espagne

    France 1-3 Hongrie
    Hongrie 2-1 France

    Luxembourg 3-3 Danemark
    Danemark 2-2 Luxembourg
    Danemark 1-0 Luxembourg

    Suède 1-1 URSS
    URSS 3-1 Suède

    TOURNOI FINAL (Espagne)

    DEMIS-FINALE

    Espagne 2-1 Hongrie [ap]
    URSS 3-0 Danemark

    3ème PLACE

    Hongrie 3-1 Danemark

    FINALE

    Espagne 2-1 URSS

    Buteurs :

    Pereda 1-0 (6e)
    Khusainov 1-1 (8e)
    Marcelino 2-1 (84e)

    Espagne: Iribar, Rivilla, Olivella, Calleja, Zoco, Fusté,
    Amancio, Pereda, Marcelino, Suárez, Lapetra

    URSS: Yashin, Chustikov, Shesternev, Mudrik, Voronin, Anichkin, Chislenko, V.Ivanov, Ponedelnik, Korneev, Khusainov


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    EURO 1964 en Vidéo

    Résumé de l'EURO 64



    Résumé FINALE : Espagne 2-1 URSS



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  11. 25112175trophee-coupe-d-europe-des-natio

    Championnat d'Europe des Nations 1960

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    La première coupe d'Europe des nations débute dans un format original où les équipes s'affrontent par tours et par matchs aller-retour et ceci jusqu'en demi-finale où les quatre demi-finalistes décident d'un pays hôte pour y disputer leurs demi-finales (sur un match cette fois-ci), le match de la troisième place (entre les deux demi-finalistes éliminés) et la finale.

    L'Euro 1960 est le premier championnat d'Europe des nations de football, il est organisé tous les 4 ans par l'UEFA. Le tournoi final a eu lieu en France pour cette première édition et a été remporté par l'URSS, après une victoire (2-1 après prolongations) en finale contre la Yougoslavie à Paris.

    Le tournoi se dispute par matchs éliminatoires aller et retour jusqu'en demi-finale. Seules 17 équipes sont inscrites aux éliminatoires, avec quelques absences notables parmi lesquelles la RFA, l'Italie ou l'Angleterre. Les 4 équipes demi-finalistes participent au tournoi final, organisé par l'une de ces nations après concertation.

    L'Espagne, toujours sous la dictature d'extrême-droite de Franco, refuse de se rendre en Union Soviétique, le principal partisan de la Seconde République espagnole lors de la Guerre Civile espagnole et quitte la compétition.
    Il y a donc 3 pays socialistes dans le carré final : la Yougoslavie, l'Union soviétique et la Tchécoslovaquie, accompagnées par la France, désigné pays organisateur.


    Des obstacles surmontés

    La France de Delaunay était sélectionnée parmi les demi-finalistes pour organiser la phase finale, mais une série de problèmes manquait de provoquer l'annulation du tournoi dès le départ. Seule une multitude d'inscriptions tardives permettait d'obtenir le nombre minimum d'équipes engagées. Parmi les 16 pays représentés ne figuraient ni l'Italie, ni la RFA, ni l'Angleterre. Le coup d'envoi de la première Coupe d'Europe des nations, créée sur un format de matches aller-retour jusqu'en demi-finale, était donné au Stade Lénine Tsentralni de Moscou le 59 septembre 1958. Ce jour historique, 100 572 spectateurs ont vu Anatoli Ilyin devenir le premier buteur après tout juste quatre minutes de jeu, et l'URSS battait la Hongrie 3-1, avant de se qualifier sur le score cumulé de 4-1.

    L'Espagne disqualifiée

    En quart de finale, l’Union soviétique avait sa part de chance et profitait de la principale controverse politique de l’histoire du tournoi, lorsque le Général Franco refusait de laisser l'équipe de Gavril Kachalin d'entrer sur le territoire espagnol, offrant par conséquent la victoire aux Russes sur tapis vert. Ces derniers prennent donc sa place aux côtés de trois autres équipes dans la phase finale, à savoir la France, la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. L'URSS démontrait immédiatement qu'elle n'avait pas usurpé sa qualification en battant les Tchèques 3-0 à Marseille, avec un doublé de Valentin Ivanov. L'équipe de France succombait quant à elle au terme d'un match à suspense perdu 5-4 contre la Yougoslavie, match qui demeure encore à ce jour le plus prolifique en buts de l'histoire du tournoi. Raymond Kopa et Just Fontaine étaient absents pour les Bleus, mais il n'y avait rien à faire face au talent étalé par les Yougoslaves, qui contrastait avec l'attitude défensive de leur adversaire lors de la finale disputée à Paris le 10 juillet 1960.

    Ponedelnik buteur décisif

    En effet, grâce à son légendaire gardien Lev Yashin, l'URSS n'a laissé les Yougoslaves inscrire qu'un seul but en 90 minutes, sur un tir contré de Milan Galic, malgré leur large domination. Slava Metreveli égalisait et le match s'engageait dans le prolongation, alors que la Yougoslavie commençait à s'essouffler. Victor Ponedelnik marquait de la tête pour offrir à l'Union soviétique son premier (et dernier) trophée. "Il y a des matches et des buts qui sont vraiment à part, un genre de sommet dans la vie sportive d'un joueur", déclarait plus tard Ponedelnik. "Cela a été le plus grand moment de ma vie." Le tournoi allait quant à lui en vivre bien d'autres.

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    EURO 1960 en Chiffres

    HUITIEMES DE FINALE

    URSS 3-1 Hongrie
    Hongrie 0-1 URSS

    Pologne 2-4 Espagne
    Espagne 3-0 Pologne

    Roumanie 3-0 Turquie
    Turquie 2-0 Roumanie

    Danemark 2-2 Tchécoslovaquie
    Tchécoslovaquie 5-1 Danemark

    France 7-1 Grèce
    Grèce 1-1 France

    Norvège 0-1 Autriche
    Autriche 5-2 Norvège

    RDA 0-2 Portugal
    Portugal 3-2 RDA

    Yougoslavie 2-0 Bulgarie
    Bulgarie 1-1 Yougoslavie

    QUARTS DE FINALE

    Espagne - URSS (Abandon de l'Espagne)

    Roumanie 0-2 Tchécoslovaquie
    Tchécoslovaquie 3-0 Roumanie

    France 5-2 Autriche
    Autriche 2-4 France

    Portugal 2-1 Yougoslavie
    Yougoslavie 5-1 Portugal

    TOURNOI FINAL (France)

    DEMIS-FINALE

    URSS 3-0 Tchécoslovaquie
    Yougoslavie 5-4 France

    MATCH 3ème PLACE

    Tchécoslovaquie 2-0 France

    FINALE

    URSS 2-1 Yougoslavie [ap]

    Buteurs :

    Galic 41 : 0-1
    Metreveli 49 : 1-1
    Ponedelnik 114 : 2-1

    URSS: Yashin, Tchekeli, Maslenkin, Kroutikov, Voinov, Netto,
    Metreveli, V.Ivanov, Ponedelnik, Bubukin, Meskhi

    Yougoslavie: Vidinic, Durkovic, Jusufi, Zanetic, Miladinovic, Perusic,Jerkovic, Sekularac, Galic, Matus, Kostic


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    EURO 1960 en Vidéo

    Résumé de l'Euro 1960



    FINALE : URSS 2-1 YOUGOSLAVIE



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  12. 1999 : MARSEILLE FINALISTE DE LA COUPE UEFA

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    1/32 A. - Sigma Olomouc 2-2 Marseille
    1/32 R. - Marseille 4-0 Sigma Olomouc


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    Belle saison pour l'OM de Rolland Courbis qui va échouer d'un petit point en Championnat face à Bordeaux et aller en Finale de la Coupe UEFA contre Parme.
    En 32eme de Finale, l'aventure commence à Olomouc en Tchéquie où l'OM réalise le nul 2 à 2 avant de s'imposer au vélodrome 4 à 0 dans une curieuse tenue Or et Bleue.

    1/16 A. - Werder Brême 1-1 Marseille
    1/16 R. - Marseille 3-2 Werder Brême


    L'OM brillant en Allemagne concrétise par une belle victoire eu retour au Vélodromme

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    1/8 A. - Monaco 2-2 Marseille
    1/8 R. - Marseille 1-0 Monaco


    Marseille s'impose lors du derby.
    Offensifs à l'aller , réalistes au retour les marseillais se qualifient logiquement

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    1/4 A. - Marseille 2-1 Celta Vigo
    1/4 R. - Celta Vigo 0-0 Marseille


    Nouvelle qualification de Marseille aux forceps tenant le score au retour en Espagne

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    1/2 A. - Marseille 0-0 Bologne
    1/2 R. - Bologne 1-1 Marseille


    L'OM élimine ,à la 90eme minute sur un penalty de Laurent Blanc, Bologne lors d'une demi-finale houleuse qui va priver Dugarry, Luccin et Ravanelli de la finale

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    FINALE : Parme 3-0 Marseille

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    12 Mai 1999 Moscou

    Parme bat l'OM 3 à 0 (2 - 0)

    Arbitre Mr Dallas (Ecosse) 61000 Spectateurs

    Buts Crespo (25e), Vanoli (34e), Chiesa (55e).

    OM : Porato - P. Blondeau, Issa, L. Blanc, Domoraud, Edson Da Silva, (T.Camara, 46e) - Brando, Gourvennec, Bravo, Pires - Maurice. Entraineur Courbis

    Parme : Buffon - Thuram, Sensini, Cannavaro - Fuser, D. Baggio, Boghossian, Veron (Fiore 75e), Vanoli - Chiesa (Balbo 72e), Crespo (Asprilla, 83e) Entraineur Malesani


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    Vingt-cinq minutes d'espoir, et puis le choc de la réalité : Parme fait partie de ces mastodontes européens qui écrabouillent tout sur leur passage.
    L'OM n'a pas encore la force nécessaire pour faire le bras de fer jusqu'au bout.
    Car, cette fois, sa résistance formidable, exemplaire, n'aura pas duré qu'une demi-heure.
    Vingt-cinq minutes superbes où l'intelligence marseillaise ébranle l'implacable machinerie parmesane


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    Courbis a mitonné une organisation aux petits oignons avec une défense à cinq qui bloque tous les passages et un milieu compact (Brando, Bravo, Gourvennce, Pires) qui s'approprie tous les ballons avec une voracité de carnassier.
    C'est parfait tant que ça peut durer...


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    Et ça durera jusqu'à ce que Laurent Blanc rate ce qu'il ne rate jamais : une passe en retrait à son gardien.
    Blanc le modèle, Blanc la vigie, Blanc le rempart... Pour une fois, l'intransigeante faite joueur est prise en flagrant délit d'échec et tout le système s'écroule, entraînant la perte d'une équipe qui, dans ce contexte-là, n'avait pas les moyens de montrer la moindre faiblesse face à un montée de puissance faite de multiples talents et d'une expérience souveraine.
    Sur le premier but, avouera un Laurent Blanc dépité, je ne pousse pas assez le ballon de la tête et Crespo s'introduit entre moi et Stéphane Porato. Je suis désolé.


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    Car lorsque Parme a ouvert le score, cela devenait mission impossible pour l'OM. "
    Eh oui, dès lors pour Marseille, c'est le début de la fin.
    Son jeu s'effiloche à mesure que celui de Parme se met en place de façon impressionnante.


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    Comme il n'est plus question de faire de la résistance, l'OM joue un autre jeu qui laisse alors beaucoup de liberté à l'adversaire.
    Celui-ci découvre petit à petit une formation disloquée qui a de moins en moins de points de repère.
    Les moyens des uns éclatent ainsi à la face des autres avec une évidence terrible.


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    Les individualités parmesanes, toutes d'un niveau supérieur, expriment à l'unisson le potentiel d'un collectif implacable.
    Il n'y a rien à dire.
    Parme paraît bien plus fort, superbement organisé et animé d'un esprit conquérant démoniaque.
    Parme est une équipe faite pour gagner, lance Lilian Thuram, tandis qu'Alain Boghossian ajoute : Nous étions plus forts, tout simplement. Et cette force se déroule avec une fluidité et une régularité qui n'étonnent plus personne. Marseille doit faire front pour ne pas céder. Mais lorsque Fuser, aux alentours de la 35e minute, active le compas de ses jambes sur le flanc droit, on pressent une catastrophe.


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    Son centre au deuxième poteau trouve la tête de Vanoli qui ajuste presque géométriquement le ballon dans le coin gauche du but de Porato.
    Désormais, il n'y a plus rien à espérer. Il reste seulement à éviter une débâcle que le troisième but de Chiesa (55e), sur une ouverture astucieuse de Veron, fait pressentir encore plus fort.
    Heureusement que les Marseillais se serrent les coudes et que les Parmesans n'en rejoutent pas, car l'addition aurait été encore plus lourde.
    La défaite de l'OM était depuis fort longemps inscrite dans l'ordre des choses.


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    VIDEOS

    1/32 A. - Sigma Olomouc 2-2 Marseille



    1/32 R. - Marseille 4-0 Sigma Olomouc



    1/16 A. - Werder Brême 1-1 Marseille



    1/16 R. - Marseille 3-2 Werder Brême



    1/8 A. - Monaco 2-2 Marseille



    1/8 R. - Marseille 1-0 Monaco



    1/4 A. - Marseille 2-1 Celta Vigo



    1/4 R. - Celta Vigo 0-0 Marseille

    Pas de vidéo

    1/2 A. - Marseille 0-0 Bologne

    Pas de vidéo

    1/2 R. - Bologne 1-1 Marseille



    Finale - Parme 3-0 Marseille


  13. 1999 : COUPE UEFA

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    PARMA 3-0 MARSEILLE

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_UEFA_1998-1999

    L'histoire de la saison 1998/99 du Parma AC est écrite en lettres d'or. Non seulement les hommes d'Alberto Malesani remportaient la Coupe d'Italie mais ils raflaient également la Coupe UEFA pour la deuxième fois en quatre ans. Cette équipe regorgeait de joueurs talentueux : de Lilian Thuram et Fabio Cannavaro en défense, à Dino Baggio et Juan Verón au milieu en passant par Hernán Crespo en attaque.

    Peu de résistance

    C'est donc sans surprise que les adversaires de Parme ne montraient que très peu de résistance. Le Fenerbahçe SK les battait en Turquie au premier tour mais s'inclinait au retour. Le FC Girondins de Bordeaux se faisait humilier 6-0 en quarts de finale au stade Ennio Tardini après avoir remporté l'aller 2-1. En comparaison, Parme a été tendre avec le Club Atlético de Madrid qui ne s'est incliné "que" 5-2 sur l'ensemble des deux matches en demi-finales.

    L'OM bataille

    En finale, une chose était sûre : l'Olympique de Marseille n'allait pas tirer sa révérence sans batailler ferme. Au sens propre. La victoire des Français en demi-finale contre le Bologna FC avait été ternie par une bagarre dans le tunnel des joueurs.
    Le penalty de Laurent Blanc en fin de partie avait offert la qualification à l'OM grâce aux buts inscrits à l'extérieur mais quatre joueurs furent suspendus après les incidents. Sans notamment Christophe Dugarry ni Fabrizio Ravanelli au stade Luzhniki, à Moscou, Marseille était muet en attaque.
    Crespo ouvrait les festivités à la 26e minute et Enrico Chiesa scellait le sort de la partie 10 minutes plus tard. Entre-temps, Paolo Vanoli marquait le deuxième but.

    CLUBS FRANCAIS

    O LYON

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    Le parcours de Lyon les amènera jusqu'en quarts de finale , stade atteint par Bordeaux et Marseille également cette saison.
    Autant les deux premières coupes sont décevantes pour les clubs français autant celle ci sera fertile en émotions avec notamment la finale de l'OM que nous détaillerons dans un autre message.
    Lyon parvient à éliminer les anglais de Blackburn au premier tour. Victoire en Angleterre (1-0) des lyonnais et nul à domicile (2-2) au retour leur permettant de franchir une étape difficile.

    Au tour suivant Lyon tombe l'Etoile Rouge de Belgrade qui a perdu son lustre d'antan , de triste mémoire pour l'OM battu par les yougoslaves en finale.
    Lyon performant à l'extérieur s'impose en terre serbe (2-1) puis gagne à domicile (3-2) au retour. L'attaque marche à merveille mais pour réussir en coupe d'europe , la nécessite d'une meilleure défense s'impose.

    En huitièmes de finale Lyon hérite du FC Bruges.
    Les belges s'inclinent (1-0) à Gerland , enfin Lyon n'a pas encaissé de but ce qui lui sera salutaire.
    Au retour le FC Bruges se déchaine imposant un rythme endiablé à la rencontre auquel les lyonnais répondront avec talent. Lyon s'impose (4-3) , un match d'anthologie !

    La route lyonnaise se terminera en quarts de finale , contre un club italien , équipes souvent fatales aux français.
    Cette fois Bologne sera le bourreau.
    Lyon s'inclinera lourdement au match aller (3-0) en Italie avant de se reprendre à domicile mais pas suffisamment (2-0)
    L'OL est éliminé en quarts tout comme Bordeaux face à d'autres italiens.
    Seul Marseille ira au delà.

    AS MONACO

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    L'AS Monaco ne gardera pas un grand souvenir de cette édition.
    Certes ils passeront deux tours mais tomberont contre l'OM en huitièmes de finale.
    Avant ils éliminent les polonais de Lodz en s'imposant (3-1) en Pologne et se contenteront d'un triste (0-0) à domicile au retour.
    En seizièmes l'ASM élimine les autrichiens de Graz (3-3) en Autriche puis se qualifient en écrasant son adversaire (4-0) au stade Louis II
    Marseille sera supérieur en huitièmes tenant les monégasques en échec (2-2) au match puis triomphera au Vélodrome (1-0) pour poursuivre sa fantastique épopée jusqu'en finale.

    FC METZ

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    Le FC Metz fera un petit tour comme la saison dernière.
    L'Etoile Rouge de Belgrade qui affrontera Lyon au tour suivant élimine les lorrains aux tirs aux buts.
    Les deux formations se quittent sur un score identique (2-1) pour chaque équipe à domicile , la loterie des tirs aux buts sera fatale aux français.
    L'exploit de 1984 contre Barcelone aura été l'unique éclaircie de Metz en Europe mais son retentissement fut tel que personne ne l'a oublié.

    BORDEAUX

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    Cette saison sera à tout jamais celle du 5 ème titre de champion de France des Girondins mais Bordeaux parviendra tout de même à atteindre les quarts de finales de la Coupe UEFA tombant face au futur vainqueur Parme.
    Ulrich Ramé , David Jemmali , Nisa Saveljic , Hervé Alicarte , Victor Torres-Mestre , Michel Pavon , Lassina Diabaté , Johan Micoud , Ali Benarbia , Lilian Laslandes et Sylvain Wiltord débutent la campagne européenne avec la réception des autrichiens du Rapid Vienne il y a peu finalistes de la coupe des coupes contre le PSG.

    32e de finale : Girondins de Bordeaux (1-1) (2-1) Rapid Vienne

    Michael Hatz (7e) marque contre son camp en voulant intercepter un centre de Benarbia.
    Bordeaux domine sans se montrer véritablement dangereux et le pire arrive avec l'égalisation autrichienne (64e) par Oliver Freund
    On craint une élimination précoce comme la saison dernière au premier tour avant le déplacement au Gerhard Hanappi de Vienne.
    Bordeaux doit absolument marquer afin de préserver ses chances , Hervé Alicarte sur coup franc (28e) donne l'avantage aux siens.
    Le Rapid ne s'en laisse pas compter parvenant encore à égaliser par Wagner (42e) tout est à refaire .
    Alors que l'on se dirige vers les prolongations Lassina Diabaté (86e) bien servi par Micoud trompe le gardien autrichien d'une frappe puissante.
    Bordeaux s'impose 2-1 et se qualifie pour le second tour.

    16e de finale : Vitesse Arnhem (0-1 (1-2) Girondins de Bordeaux

    Les girondins héritent de Vitesse Arnhem club néerlandais où évolue leur star l'attaquant Nikos Machlas .
    Vitesse est une équipe technique et offensive mais la défense bordelaise ne cédera jamais.
    Au contraire suite à un 1-2 Benarbia - Wiltord l'attaquant girondin marque un but spectaculaire en ciseau du pied droit (44e)
    Bordeaux tiendra précieusement cette victoire avant le retour à Lescure.
    Au bout de 7 minutes coup de théâtre , les néerlandais ouvrent la marque mais les girondins réagissent en égalisant une minute plus tard par Micoud d'une frappe du droit.
    Bordeaux tiendra ce nul et sa qualification . Wiltord en fin de match (85e) reprend un ballon repoussé par le gardien après un tir Pavon.
    Les girondins s'imposent 2-1 et atteignent les huitièmes.

    8e de finale : Grasshopper Zurich (3-3 (0-0) Girondins de Bordeaux

    Déplacement en Suisse pour Bordeaux chez les Grasshoppers Zurich équipe composée de nombreux internationaux helvètes qui ont sorti Anderlecht et la Fiorentina aux tours précédents.
    La rencontre aller sera fertile en rebondissement disputée sur un terrain gelé.
    Wiltord de la tête (5e) et Micoud d'un tir lobé (19e) jettent un grand coup de froid dans le stade si c'était encore nécessaire.
    Bordeaux se croyant à l'abri fera preuve d'une incroyable déconcentration les suisses marquant deux buts avant la MT pour un score de 2-2.
    Comisetti (53e) dans la liesse générale donne l'avantage aux siens , Bordeaux est sur le point d'exploser.
    Heureusement Bordeaux a dans ses rangs la fine gâchette Wiltord qui d'une frappe enroulée égalise (73e)
    3-3 avant le retour Bordeaux peut respire un grand coup.
    Rencontre retour crispante car un but suisse éliminerait les girondins, il n'arrivera pas.
    Les deux formations se quittent sur un 0-0 de piètre qualité mais Bordeaux passe encore.

    1/4 de finale : Girondins de Bordeaux (2-1) (0-6) Parme AC

    En quart de finale Bordeaux accueille Parme avec Buffon , Thuram , Cannavaro , Veron , Chiesa et Crespo.
    Les girondins feront une première MT exceptionnelle ponctuée par deux buts de Micoud de la tête (40e) et encore Wiltord du droit(44e)
    La seconde période sera moins faste pour l'attaque bordelaise , pire ce diable de Hernan Crespo réduit la marque (84e)
    2-1 un avantage qui risque de ne pas tenir ...
    Le retour au stade Stade Ennio Tardini sera un calvaire Bordeaux dévoré par des vagues déferlantes italiennes. A une époque où le dopage faisait des ravages de ce côté des Alpes on peut sincèrement se poser des questions sur les raisons d'une telle domination physique.
    Bref Bordeaux explose 6-0 tout comme l'OM qui en prendra la moitié en finale un peu plus tard

    MARSEILLE

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    Le sujet suivant sera consacré entièrement à l'OM et son parcours finale comprise.

    VIDEO : Finale Parma 3-0 Marseille



    FINALE : Parme 3-0 Marseille

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    Pour parvenir en finale les Parmesans ont éliminé Fenerbahçe (0-1)(3-1) , Wisła Cracovie (1-1)(2-1) , Glasgow Rangers (1-1)(3-1) , Bordeaux (1-2)(6-0) et Atletico Madrid (3-1)(2-1)

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    Il a refait le match, cent fois, mille fois, dans son esprit tourmenté. Entre deux brèves tranches d'un sommeil agité, grappillées dans l'avion qui le ramenait à Marseille. Il a revu l'action, cent fois, mille fois. Ce ballon a priori anodin, cette passe en retrait a priori facile. Il a senti à nouveau le souffle chaud d'Hernan Crespo lui parcourir l'échiné, entendu l'exclamation de Porato quand l'Argentin a jailli pour le lober et poser la première pierre de la stèle olympienne. Il tenait tant à cette finale, lui qui avait été privé, dix mois plus tôt jour pour jour, de la plus belle d'entre toutes, celle de la Coupe du monde. Alors, Laurent Blanc, capitaine malheureux, s'est repris la tête à deux mains et a, encore une fois, demandé pardon pour sa fatale (et inhabituelle) boulette: «Je suis vraiment désolé. Et j'assume. Ce but, il est pour moi: je rate complètement mon coup. Au lieu de frapper le ballon, je ne fais que l'effleurer du front.

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    C'est trop bête»... D'autant que, jusqu'alors, les Marseillais avaient plutôt bien mené leur barque. Avec les moyens du moment. Malgré les nombreuses absences (suspensions de Ravanelli, Luccin et Gallas, auxquelles était venue s'ajouter celle de Dugarry, décidée au lendemain des incidents de Bologne), l'OM a abordé la troisième finale européenne de son histoire de façon particulièrement déterminée. Loin de la chronique d'une mort annoncée, organisés et combatifs, les Phocéens ont, un instant, troublé le bel ordonnancement parmesan, parvenant même à se créer quelques fragments d'occasions qu'un vrai buteur (celui qui leur fait si cruellement défaut) se serait fait un devoir de convertir. Rolland Gourbis: «Pendant vingt-cinq minutes, nous avons largement fait jeu égal avec notre adversaire et cela nous donnait de l'espoir. En prenant deux buts en neuf minutes, il s'est transformé en cauchemar»... Car, à l'erreur de Blanc, a succédé celle de l'ensemble de la défense olympienne, dont a profité le duo Fuser-Vanoli. «Là, c'était plié», lâchera sobrement Pierre Issa.

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    C'était plié, oui. Et l'OM à bout de souffle, dans la nuit glaciale de Moscou, s'est alors lentement, inéluctablement dilué. Noyé dans un naufrage collectif, figé dans une impuissance que chaque arabesque inutile de Pires, chaque tentative d'un Maurice physiquement limité ou d'un Camara désespérément maladroit mettaient en évidence. Comme chaque minute, chaque action (quel troisième but: une pure merveille!) accentuait la différence de volume entre les deux formations, tous secteurs confondus. Entre un Parme au complet décidément impressionnant (une véritable machine à gagner qui, en deux matches de Coupe d'Europe, a passé neuf buts aux deux meilleures équipes du Championnat de France...) et un OM diminué et moribond, l'illusion n'a pas duré longtemps.

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    Et loin de quelques exploits isolés, la finale de la Coupe de l'UEFA 1999 a, une nouvelle fois, mis en exergue les limites des clubs français sur la scène européenne et le fossé qui les sépare des meilleurs. Dans le sillon triomphal de la sélection nationale championne du monde, il est grand temps, pour les responsables du football de l'Hexagone, de se pencher sur la question. A moins qu'ils ne pensent encore, avec quelque navrante naïveté, que l'important est de participer...


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    PARMA Vainqueur de la Coupe UEFA 1999

  14. 1999 : COUPE DES VAINQUEURS DE COUPES

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    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_d%27 ... _1998-1999

    Lazio Roma 2-1 Mallorca

    La Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1998-1999 est la trente-neuvième édition de la Coupes des coupes.

    C'est la dernière édition de cette compétition, les vainqueurs des coupes nationales étant par la suite qualifiés pour la Coupe de l'UEFA. La disparition de cette compétition provient de l'hégémonie de la Ligue des champions, et du manque d'intérêt des grosses équipes pour ce tournoi.

    Le RCD Majorque, en jouant la finale, manque de peu de devenir le premier club insulaire (hors Grande-Bretagne) à remporter une Coupe d'Europe.

    Le dernier club sacré est la Lazio Rome, qui remporte ici son tout premier titre continental.


    PSG pas à la hauteur

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    Le PSG ancien vainqueur de la compétition passera cette fois totalement au travers.
    Pourtant l'adversaire du premier tour , le Maccabi Haïfa , ne semblait pas être un gros danger.
    Les israéliens tiennent en échec le PSG (1-1) au Parc de Princes à la surprise générale.
    On pensait que les parisiens rectifieraient le tir au match retour , or il n'en fut rien.
    Le Maccabi s'impose (3-2) sortant le club de la capitale.

    FINALE : Lazio Roma 2-1 Mallorca

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    VIDEO : Finale Lazio 2-1 Mallorca



    Les italiens de la Lazio ont éliminé Lausanne (1-1)(2-2) se qualifiant grâce aux buts marqués à l'extérieur , Partizan Belgrade (0-0)(3-2) , Panionios (4-0)(3-0) et le Lokomotiv Moscou (1-1)(0-0) encore une fois grâce au but marqué à l'extérieur.
    Ce parcours certes compliqué leur permet d'accéder à une nouvelle finale européenne après celle perdue la saison passée contre l'Inter en Coupe UEFA
    Son adversaire , un novice en finale , sera Mallorca.
    Les espagnols ont éliminé Heart of Midlothian (1-0)(1-1) , les belges de Genk (1-1)(0-0) , Varteks Varazdin (0-0)(3-1) et Chelsea (1-1)(1-0) en demie finale.

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    Au terme d'une rencontre belle et acharnée, la Lazio a décroché la dernière Coupe des coupes clé l'histoire. Un premier trophée pour le club romain et Sergio Cragnotti, son président-mécène, qui pense déjà à d'autres conquêtes.
    Cheveux argentés et sourire carnassier. Sergio Cragnotti exulte sur la pelouse de Villa Park. Bras en V, il salue les siens, les 7000 Laziali qui ont fait le déplacement de Birmingham. Entre applaudissements et chansons, les fidèles remercient le nouvel empereur romain pour cette Coupe des coupes, la dernière de l'histoire, gagnée face aux Espagnols du Real Mallorca. Ave Sergio!» Après l'angoisse de la défaite, le président de la Lazio se laisse aller, serre des mains, embrasse ses joueurs, Vieri et Nedved, ses buteurs du soir, Marchegiani, son gardien, auteur d'un arrêt déterminant à la 69e minute, son entraîneur, le docteur Sven Goran Eriksson, et les proches du club.

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    Il regarde, satisfait et soulagé, les maillots jaunes de ses protégés, couleur des soirs d'Europe, voler dans les travées de l'habituel antre d'Aston Villa. Il respire aussi. Ses investissements du début de saison, 600 millions de francs et des poussières, n'ont pas été vains. Au terme d'une âpre finale, les stars et surdoués du ballon rond enrôlés à prix d'or délivrent les premiers éclats d'un destin qu'ils souhaitent radieux. Alors, devant la presse italienne, friande de ses coups de gueule, il confirme quelques propos prophétiques du début de saison et clame son triomphe: «Après avoir réuni des grands joueurs, j'avais promis des titres...

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    En voilà déjà un. Ce n'est pas fini. Je veux tout gagner! Le Championnat, après lequel le club bourgeois de la capitale italienne court depuis 1974, mais aussi la Champions League, à laquelle il participera l'an prochain. En homme d'affaires averti, il sait aussi qu'au lendemain de ce premier sacre continental du club romain, l'action Lazio, en chute libre à la corbeille italienne après le couac de Florence (1-1), crucial dans la course au Scudetto avec le Milan AC, aura remonté... Pour sûr.

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    En terre anglaise, les rêves mégalomaniaques du richissime industriel transalpin, désireux de voir son club devenir grand parmi les grands, ont trouvé leur premier moyen d'expression. Le second, pour les puristes cette fois, a été ce jeu spectaculaire, fait des coups de patte du chat Mancini, des déboulés ravageurs et coups de tête de Vieri, des piques de l'exceptionnel buteur à sang froid, *el matador» Salas, et des coups francs "missiles» du plus offensif des libéros, Sinisa Mihajlovic... Une large panoplie de gestes chatoyants que le Real Mallorca. l'équipe la mieux organisée de la Uga, n'a su maîtriser complètement, malgré un courage et une abnégation, valeurs maison, hissés a leur paroxysme.

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    Parce qu'une fois encore, le réalisme italien, cette chance presque indécente qui semble habiter les clubs de la péninsule sur la scène continentale, a fini par payer. Et, au plus fort de la pression espagnole, à une poignée de minutes de la fin du match, une volée très pure de Pavel Nedved, habituel buteur providence de la Lazio, les côtes meurtries quelques secondes auparavant, a propulsé les siens dans le Livre d'Or des Coupes d'Europe. A la dernière page du chapitre Coupe des coupes. Une position qui, pour une fois, a ravi le Signer Cragnotti.

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    LAZIO ROMA : Vainqueur de la Coupe des Vainqueurs de Coupes 1999

  15. 1999 : LIGUE DES CHAMPIONS

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    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... lification

    Manchester United FC 2-1 FC Bayern Münich

    La victoire du Manchester United FC en UEFA Champions League est souvent considérée comme la dernière étape de réhabilitation du football anglais après la tragédie du Heysel. Depuis 1990 et le retour des clubs anglais sur la scène européenne, l'équipe de Sir Alex Ferguson atteignait régulièrement les quarts et demi-finales. Mais son espoir était toujours déçu et la discussion sur les effets de l'interdiction de cinq ans qui avait frappé les clubs anglais, était relancée.

    Un Bayern impressionnant

    Ces doutes étaient balayés lorsque Manchester éliminait l'Inter et la Juventus pour disputer la finale contre le FC Bayern Münich.
    Un moment menés 2-0 au Stadio Delle Alpi (tot. 3-1), les Mancuniens étaient revenus dans le match grâce aux buts de Roy Keane, Dwight Yorke et Andy Cole.
    Il semblait que MU tenait absolument à se rendre la tâche difficile. Mais les Red Devils paraissaient avoir la classe et la confiance nécessaires pour gérer toutes les situations, comme un second tour préliminaire face au LKS Lódz, ou une phase de groupes serrée avec le Bayern, le FC Barcelone et le Brøndby IF.
    Les Bavarois avaient même remporté le groupe, grâce à deux victoires sur le Barça et deux nuls contre Manchester.

    La joie de Solskjær

    Le Bayern écrasait ensuite le FC Kaiserslautern avant de prendre le meilleur sur le FC Dynamo Kiev en demi-finales.
    Après un match nul 3-3 en Ukraine, le but de Mario Basler au retour faisait la différence.
    Le meneur de jeu allemand frappait à nouveau en finale, en ouvrant la marque au Camp Nou. C'est alors qu'un véritable miracle s'est produit.
    Après avoir encaissé l'ouverture du score, Manchester United inscrivait deux buts dans les toutes dernières minutes, grâce à Teddy Sheringham et Ole Gunnar Solskjær, entrés en cours de jeu, pour ajouter une Coupe des clubs champions à leur doublé Coupe-championnat.

    Tour de qualification

    Les seize gagnants sont qualifiés pour la phase de groupes, alors que les seize perdants joueront le premier tour de la Coupe UEFA.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... lification

    Phase de groupes

    Les équipes sont réparties en six groupes de quatre équipes. Chaque équipe joue deux fois contre les trois autres équipes du groupe. Les premiers de chaque groupe ainsi que les deux meilleurs deuxièmes sont qualifiés pour les quarts de finale.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... de_groupes

    QUARTS DE FINALE

    Real Madrid - Dinamo Kiev (1-1)(0-2)

    Manchester United - Inter Milan (2-0)(1-1)

    Juventus Turin - Olympiakos (2-1)(1-1)

    Bayern Munich - Kaiserslautern (2-0)(4-0)

    DEMIES DE FINALE

    Manchester United - Juventus Turin (1-1)(3-2)

    Dinamo Kiev - Bayern Munich (3-3)(0-1)

    FINALE

    Manchester United 2-1 Bayern Munich

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    CLUBS FRANCAIS

    FC METZ

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    Il ne restera pas grand souvenir du passage des grenats à ce stade de la compétition.
    Vices champions de France la saison passée les messins ont eu droit de disputer la plus belle des compétitions européennes pour la première fois de leur histoire.
    Un tour de qualification devait leur permettre de disputer la phase de poules avec six matchs alléchants contre des grosses cylindrées.
    Mais avant il fallait passer l'obstacle des modestes finlandais d'Helsinki.
    Une courte défaite en Finlande (1-) n'hypothéquais pas leurs chances de qualifications avant le retour au stade Saint Symphorien.
    Le retour sera décevant , le FC Metz ne pouvant faire mieux qu'un match nul (1-1) à domicile et donc éliminatoire.

    RC LENS

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    Le champion de France en titre nordiste avait le droit de participer directement à la phase de groupe , le E pour être plus précis en compagnie du Dinamo Kiev , Arsenal et Panathinaikos.

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    Lens termine en seconde position derrière le Dynamo Kiev.
    Pour le dernier match à domicile alors qu'une victoire aurait permis à Lens de se qualifier pour les quarts de finale, les lensois s'inclinent et sont éliminés de la Coupe d'Europe.

    VIDEO : Finale

    http://www.dailymotion.com/video/x8ou02 ... -fin_music

    FINALE : Manchester United 2-1 Bayern Munich

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    Tant qu'il y a David, il y a de l'espoir. Beckham n'est pas seulement un «Spice Boy». Une sorte de gravure de mode des magazines «people» et un petit prince bellâtre aux caprices de star. C'est d'abord et avant tout un formidable tripoteur de balle. Un footballeur d'exception. De par, notamment, sa science des centres à trajectoire diabolique, le numéro 7 de United est un artiste des temps modernes. Digne héritier de George Best et d'Eric Cantona à Old Trafford. Cette fois, sur la pelouse du Camp Nou, face au Bayern, il l'a, une fois de plus, prouvé. Pourtant, Alex Ferguson. son entraîneur, lui avait confié un rôle différent avant le match. Privé de Roy Keane et de Paul Scholes, suspendus, le milieu des Red Devils avait besoin d'un coordonnateur son côté droit. Mais. pour le besoin de la cause, il a reculé d'un cran.. Bridé mais pas bradé, il assume avec rigueur sa mission d'un soir.

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    Comme tous ses partenaires en début de match, David Beckham subit la loi bavaroise. Dès la 6' minute, le stratège mancunien se fait même voler la vedette par un autre expert en matière de coups de pied arrêtés. Mario Basler est aussi un génie. Son magistral coup franc ouvre une voie royale au Bayern. Dans le mur anglais, Markus Babbel joue les intrus. Son saut de cabri surprend Peter Schmeichel, masqué, qui, pour le compte, en devient chèvre. Johnsen et Irwin, dépassés par les événements, essuient l'ire de celui qui s'apprête à quitter le football anglais. Le mal est fait: Manchester est déstabilisé. Malgré ce coup du sort, Beckham se plie au dispositif tactique mis en place pour ce choc. En quête de rachat auprès des sujets de Sa Gracieuse Majesté, depuis son expulsion lors du fameux Angleterre-Argentine du dernier Mondial, le beau gosse courbe l'échiné. En toute humilité. Il joue utile plus qu'il ne brille. Gêné dans son rayon d'action par un Jens Jeremies increvable, Beckham tente de construire.

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    Ça ne passe pas! D'autant que le Bayern impressionne en défense. Matthâus, 38 ans, retrouve ses jambes de junior. Le «vieux» Lothar est un parfait piston entre sa ligne défensive et la rampe de lancement Effenberg. Mario Basler et Carsten Jancker jouent les toreros dans l'arène catalane. Les Munichois n'ont pas de faille. Et puis, Matthâus est remplacé, à la surprise générale, par Fink, à dix minutes delà fin. Et puis, Scholl (tir sur le poteau) et Jancker (retourné sur la transversale) loupent le K.O. parfait. Et puis, Alex Ferguson tente un ultime coup de poker en faisant entrer Sheringham et Solskjaer. Et puis, David redevient le King. Le temps réglementaire est terminé. Le petit panneau annonce trois minutes supplémentaires àjouer. Beckham n'a pas dit son dernier mot. Sur son onzième corner de la partie, l'essai est enfin transformé. Ça tient du miracle! D'autant que, dans la mêlée. Peter Schmeichel déserte sa cage et part à l'abordage de la surface adverse.

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    Comme souvent dans ces cas désespérés. En bon Danois, il sème la panique, à la façon du chien dans un jeu de quilles. Voie d'eau à tribord côté allemand. Fink loupe son dégagement. Giggs a suivi, mais dévisse à son tour. Contre-pied parfait. Sheringham, délaissé au premier poteau .égalise à bout portant.
    Quatre-vingt-dix-neuf secondes plus tard, Beckham retourne au point de corner, se dit qu'un Sheringham euphorique peut être décisif. Alors, autant le servir. Le brave Teddy n'en demande pas tant, détourne l'offrande de la tête. Solskjaer déplie la jambe et expédie la balle sous la transversale. On joue depuis 47 minutes et 18 secondes en seconde période... Les 40 000 supporters anglais exultent, au terme d'un suspense invraisemblable. Bouquet final d'un feu d'artifice inoubliable. Beckham redevient le héros de tout un peuple. Et Manchester arrache in extremis !a plus belle des coupes à un superbe Bayern. Le club du président Beckenbauer ne méritait vraiment pas un tel dénouement. Seulement, le football et la logique n'ont jamais fait bon ménage. United en rigole encore.


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    MANCHESTER UNITED Champion d'Europe 1999

  16. 1998 : COUPE UEFA

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    Inter Milan - Lazio Rome : 3-0

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_UEFA_1997-1998

    La compétition a vu le sacre de l'Inter Milan qui l'a emporté sur la Lazio Rome dans une finale 100 % italienne.
    Cette victoire a permis aux Nerazzurri de conquérir le titre qui leur avait échappé la saison précédente : les joueurs de l'Inter étaient en effet parvenus jusqu'en finale, en étant défaits lors des deux derniers matchs.
    C'est la troisième coupe de l'UEFA remportée par l'Inter et c'est la première fois que la Lazio atteint la finale de cette compétition.

    7 CLUBS FRANCAIS EN COUPE UEFA

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    STRASBOURG

    A l'énoncé des Glasgow Rangers on craignait le pire pour les alsaciens tant les écossais ont marqué la scène du football européen.
    Pourtant Strasbourg s'impose à domicile (2-1) , maigre avantage toutefois avant le lointain déplacement en Ecosse dans l'antre surchauffée d'Ibrox.
    Tout le monde pensait que les strasbourgeois allaient se faire broyer or les français à la surprise générale résistent et gagnent (2-1) se qualifiant à la surprise générale.

    Au second tour Strasbourg hérite d'un tirage encore plus monstrueux puisque les Reds de Liverpool s'annoncent au stade de la Meinau.
    Que peuvent faire ces modestes alsaciens contre ce cadors du foot anglais , ce mythe du foot européen ?
    Et bien un authentique exploit ! les alsaciens atomisent les anglais (3-0) à domicile au match aller.
    Au retour dans l'antre d'Anfield Road les bleus d'Alsace plient à deux reprises mais leur défaite (2-0) suffit pour se qualifier !

    Vidéo : Strasbourg 3-0 Liverpool



    En Huitièmes de Finale comme si cela ne suffisait pas c'est l'Inter Milan autre grand du foot européen qui s'annonce.
    Les italiens déjà surpris par Lyon au tour précédent le seront une nouvelle fois .
    Strasbourg intenable et irrésistible à domicile gagne (2-0) et s'offre la possibilité de croire à un nouvel exploit!

    Vidéo : Strasbourg 2-0 Inter



    Mais le rêve s'arrête à San Siro conrte ces italiens souvent tombeurs des français . L'Inter remonte le retard et se qualifie en s'imposant (3-0)
    Strasbourg est éliminé mais sort par la grande porte.

    LYON

    Lyon reçoit au premier tour les danois de Brondby.
    Les gones qui domineront le football français la décennie suivante sont encore tendres pour l'Europe.
    Pourtant Brondby ne leur causera pas beaucoup de frayeurs vaincu à Gerland (4-1) et chez eux au retour (3-2)
    Au second Tour , Lyon tombe sur un os avec l'Inter Milan futur vainqueur de la compétition.
    Les lyonnais créeront un de leur tout premier exploit européen s'imposant dans l'antre de l'Inter (2-1)
    Mais le retour à Lyon sera différent les italiens faisant preuve de leur habituel réalisme . L'Inter s'impose (3-1) et renverse une tendance pourtant très délicate. Lyon tombe avec les honneurs.

    BASTIA

    Bastia affronte un autre grand nom du foot européen au premier tour , les portugais du Benfica.
    Les corses se souvenant de leur épopée européenne 20 ans plus tôt les ayant mené en finale , chemin passé également à Lisbonne mais contre le Sporting vont refaire un bon coup.
    Bastia gagne (1-0) au match aller au stade Furiani ayant retrouvé sa ferveur .Les bastiais résisteront au Portugal obtenant un nul (0-0) les qualifiant comme au bon vieux temps.
    Au second tour , Bastia se déplace en Roumanie pour y défier le Steaua Bucarest.
    Les corses s'inclinent (1-0) leur donnant pour le retour tous les espoirs de qualification.
    Mais une défense perméable leur sera fatale . Bastia gagne à domicile (3-2) , seulement les roumains se qualifient au bénéfice des buts marqués à l'extérieur.

    BORDEAUX

    Oubliée la fantastique épopée de 1996 cette saison sera marquée par une élimination au 1er tour contre les anglais d'Aston Villa mené par Dwight Yorke et Stanley Collymore .
    La bande à Ramé , Pavon ,Micoud , Wiltord et Papin sera incapable de franchir le rideau défensif anglais au match aller , 0-0 un score peu rassurant en vu du retour en Angleterre.
    Villa Park est chaud bouillant , Bordeaux subi sans craquer allant jusqu'aux prolongations.
    Savo Milosevic (112e) parvient à tromper Ramé et donne la qualification à son équipe.
    Bordeaux peut s'en vouloir car Villa était vraiment à sa portée.

    FC METZ

    Le FC Metz affronte les belges de Mouscron , adversaire largement à la portée des grenats.
    Victoire (2-0) en Belgique puis (4-1) à domicile , la compétition débute bien pour les lorrains.
    Le second tour sera fatal à Metz , les allemands de Karlsruhe plus expérimentés s'imposent (2-0) à Saint Symphorien.
    Le retour est anecdotique avec ce nul (1-1) en Allemagne , Metz est éliminé

    AJ AUXERRE

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    Auxerre est le club français qui ira le plus loin en Coupe UEFA , sa course s'arrêtant en quart de finale.

    Au premier tour Auxerre élimine les espagnols du Deportivo Coruna , s'imposant (2-1) en Espagne puis assurent à domicile un (0-0) les qualifiant pour le tour suivant.

    Au second tour on pensait que les Grecs de l'OFI Crète seraient un adversaire facile.
    Les bourguignons gagnent (3-1) à domicile mais ce but encaisse leur causera des tourments.
    En effet au match retour , les grecs encouragés par leur public gagnent (3-2) , c'est passé tout juste pour Auxerre.

    En huitièmes de finale les néerlandais de Twente reçoivent Auxerre. Rodés par la compétition les auxerrois gagnent (1-0) puis au retour à domicile (2-0)
    L'AJA se qualifie pour les quarts de finale , une habitude pour la bande au sorcier Guy Roux

    En quart de finale , le futur finaliste la Lazio de Rome mettra un terme aux rêves des français.
    Les italiens vainqueurs à domicile (1-0) tiennent Auxerre en échec au retour (2-2)
    La route s'arrête donc ici pour les bourguignons.


    FINALE : Inter 1-0 Lazio

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    Date 6 mai 1998
    Stade Parc des Princes, Paris
    47 000 spectateurs
    Arbitre Drapeau : Espagne M. López Nieto
    Buts : 5' Iván Zamorano, 60' Javier Zanetti, 70' Ronaldo

    INTER : Gianluca Pagliuca, Francesco Colonnese, Salvatore Fresi, Javier Zanetti, Taribo West, Youri Djorkaeff (Francesco Moriero 68'), Aron Winter, (Benoît Cauet 68'), Zé Elias, Diego Simeone, Iván Zamorano (Luigi Sartor 72'), Ronaldo.

    Entraîneur : Luigi Simoni.

    LAZIO : Luca Marchegiani, Giuseppe Favalli, Paolo Negro, Alessandro Nesta, Alessandro Grandoni (Guerino Gottardi 55'), Diego Fuser, Giorgio Venturin, (Matías Almeyda 50'), Pavel Nedved, Vladimir Jugović, Pierluigi Casiraghi, Roberto Mancini.

    Entraîneur : Sven-Göran Eriksson.

    VIDEO : Finale

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    Pour parvenir en finale l'Inter élimine Neuchâtel Xamax (2-0)(0-0) , Lyon (1-2)(3-1) , Strasbourg (0-2)(3-0) , Schalke (1-0)(1-1) et Spartak Moscou (2-1)(2-1)

    La Lazio élimine Victoria Setubal (4-0)(2-1) , Rotor Volgograd (0-0)(3-0) , Rapid Vienne (2-0)(1-0) , Auxerre (1-0)(2-2) et Atletico Madrid (1-0)(0-0)

    RESUME

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    Déploiement de superstars mondiales, grosse ambiance et joli match: le Parc des Princes, peu habitué à pareilles soirées, a été gâté pour sa sixième finale européenne. La Coupe de l'UEFA s'offrant désormais sur un seul match (enfin!), c'est un petit coin d'Italie qui a fleuri à Paris puisque, pour la quatrième fois dans l'histoire de la C3, la finale mettait aux prises deux clubs transalpins: l'Inter et la Lazio.

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    Noyé sous un océan d'oriflammes, sublimé par un chœur vibrant, le virage Auteuil a chaleureusement salué sa Lazio. Les Romains, fraîchement couronnés en Coupe d'Italie, ne sont pourtant pas au mieux: victimes d'une sérieuse baisse de régime, ils ont dû lâcher prise dans la course au Scudetto et nombre de leurs hommes clés sont fatigués (Nesta, Jugovic), boiteux (Nedved), voire carrément cassés (Boksic). Ce qui n'empêche pas le remarquable entraîneur Suédois, Sven Goran Eriksson, fort des quatre points (sur six) pris à l'Inter en Championnat, de se montrer confiant.

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    De leur côté, les Milanais, qui viennent de perdre à Turin, face à la Juve, le match décisif dans la course au titre national, ont reporté leurs ambitions sur une Coupe de l'UEFA dont ils se sont épris (vainqueur en 1991 et 1994, finaliste en 1997). Le président Moratti a exigé un titre cette saison. Et les joueurs, par ailleurs soucieux de laver l'affront de la saison précédente (défaite en finale contre Schalke 04. aux tirs au but) savent qu'ils n'ont pas le droit à l'erreur...


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    Alors, tels d'impitoyables prédateurs, ils saisissent d'emblée leur adversaire au collet et le font plier dès la cinquième minute: Simeone alerte «Bam-Bam- Zamorano en profondeur et la défense de la Lazio figée, regarde le Chilien ouvrir la marque, d'un astucieux coup de patte. Le match est à peine commencé qu'il est déjà terminé: la Lazio, maladroite et inhibée, ne voit plus le jour, parfaitement maîtrisée par un Inter sans faille. Les occasions se succèdent (une barre de Ronaldo, un poteau de Zamorano), les buts aussi: c'est d'abord l'Argentin Zanetti qui, d'une frappe pure et splendide, fait le break.
    C'est ensuite le Brésilien Ronaldo (parti hors jeu}, qui s'en va effacer Marchegiani pour marquer dans le but vide. C'est fini. L'Internazionale. qui n'a jamais autant mérité son appellation (trois Italiens seulement titulaires au coup d'envoi), savoure son triomphe à la sud-américaine et Gianluca Pagliuca, radieux, s'en va brandir le trophée dans la nuit parisienne.

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    Le vestiaire nerazzum égrène ses héros. Ils s'arrêtent, un à un, à la lisière d'une forêt de micros. Voilà les buteurs. -J'ai la tête dans les étoiles!", lâche Zamorano. Zanetti: «Je suis le plus heureux des hommes. Je dédie mon but à mes parents, qui sont spécialement venus de Buenos Aires-, Ronaldo: «C'est mon premier titre en Italie. Ce soir, je suis vraiment content". Le mot de la fin pour Youri Djorkaeff, le visage illuminé par un large sourire. Il quitte Paris, brûlant d'y revenir un mois plus tard, pour d'autres conquêtes. «Quand j'ai levé la coupe, c'est comme si la France entière la levait," S'il pouvait en brandir une autre, le 12 juillet au soir..


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    INTER MILAN ,Vainqueur de la Coupe UEFA 1998

  17. 1998 : COUPE DES VAINQUEURS DE COUPES

     

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    Chelsea - Stuttgart : 1-0

     

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_d%27 ... _1997-1998

     

    La Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1997-1998 voit le sacre de Chelsea qui bat le VfB Stuttgart lors de la finale disputée au Råsunda Stadium de Stockholm.

     

    C'est le deuxième succès de Chelsea en Coupe des Coupes après son succès en 1971. C'est le huitième succès pour l'Angleterre qui devient le pays le plus titré de la compétition. Quant au VfB Stuttgart, c'est sa deuxième défaite en finale après celle survenue lors de la Coupe de l'UEFA 1989.

     

    C'est l'attaquant italien du Vicence Calcio, Pasquale Luiso, qui obtient le titre de meilleur buteur de l'épreuve avec sept réalisations.

     

    Le tenant du titre, le FC Barcelone ne défend pas son titre cette saison car il est engagé en Ligue des champions après avoir remporté la Liga.

     

    Chelsea élimine le Slovan Bratislava (2-0)(2-0) , Tromsoe (2-3) (7-1) , Betis Séville (2-1)(3-1) , Vicence (0-1)(3-1)

     

    Pour parvenir en finale les allemands de Stuttgart éliminent Vestmannaeyja (3-1)(2-1) , Germinal Beerschot (4-0)(2-4) , Slavia Prague (1-1)(2-0) et le Lokomotiv Moscou (2-1)(1-0)

     

    OGC NICE représente la France

     

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    Nice vainqueur de la Coupe de France la saison précédente dispute dont cette édition , une des dernières de la coupe des vainqueurs de coupes.

    Mais cette victoire se conjugue avec une descente en seconde division les niçois ayant terminé 20e

    Pourtant les aiglons vont se battre avec enthousiasme.

     

    Au premier Tour Nice reçoit les écossais de Killmarnock . Vainqueurs (3-1) à l'aller les français tiennent leur avance au retour tenant les écossais en échec sur leurs rudes terres (1-1)

     

    Au second tour Nice tombera avec les honneurs contre les tchéques du Slavia Prague.

    A domicile les niçois concèdent un nul (2-2) , le nul (1-1) ramené de Prague ne suffira malheureusement pas à éviter l'élimination de la compétition.

     

    FINALE : Chelsea 1-0 Stuttgart

     

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    Vingt et une secondes! Vite, le temps d'un 200 mètres féminin Olympique. Magique, le temps pour Gianfranco Zola de donner la Coupe des coupes 1998 au Chelsea FC. Entré en jeu à la soixante et onzième minute, à la place du Norvégien Tore André Flo, l'attaquant italien, d'une superbe reprise en demi-volée, trompait, sur son deuxième ballon, Franz Wohlfahrt, le gardien du VfB Stuttgart. Après la C2 en 1971, aux dépens du Real Madrid, les Blues remportaient leur second trophée européen. Après leur échec face au Napoli de Maradona en Coupe de l'UEFA, en 1989, les Allemands voyaient s'envoler, pour la seconde fois, une chance de toucher les étoiles du ciel européen. Après les fastes et les lumières du Paris version Canal Plus, la chaleur et le gigantisme du FC Barcelone, la C2 a donc choisi, cette année, de prendre résidence dans le quartier cossu de la suffisante capitale anglaise.

     

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    Au Chelsea Football Ciub donc, une chic pianète, bien posée au milieu d'une galaxie d'une douzaine de clubs estampillés Londres, qui draine derrière elle la frange aisée de cette cîty branchée et avide de réussite. Mais aussi toute une couche d'aristocrates locaux. Blur, une bande de popmeri sucrés, Lord Richard Attenbo-rough, le réalisateur de Gandhi, Tony Banks, ministre des Sports, ou John Major, ex-Prime minister, sont ainsi de ceux qui pensent, comme tous les fidèles de Stamford Bridge, que 'Chelsea ré more». Et encore plus. Chelsea, symbole d'une Angleterre élitiste et d'un football anglais "newage». Chelsea, image clinquante, fabriquée à coups de millions par le richissime Ken Bâtes, propriétaire de cette formation high-tech. «Chelsea Is more». Un homme d'affaires intelligent et avisé qui choisit des leaders pas comme les autres pour faire fructifier son investissement joueurs et atteindre rapidement ses rêves mégalomaniaques.

     

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    Glenn Hoddle, puis Ruud Gullit (remercié en février dernier pour ses absences mondaines répétées et sa gourmandise financière), leaders charismatiques, dotés d'une expérience internationale de très haut niveau et encore capables de se transformer en joueurs exemplaires, ont donné le ton. Vialli, intronisé manager le 12 février dernier, possède aussi ce profil. Homme de caractère et gueule de star, guerrier éternel, il a décroché, sur le piteux terrain du Rasunda stadion, sa quatrième Coupe d'Europe (sur 7 finales disputées) et obtenu un nouveau titre de «Meilleur buteur» de cette C2 (6 buts). Meneur d'hommes respecté, il est récompensé pour la seconde fois en 90 jours (le 29 mars dernier, les 8/ues remportaient la Coupe de la League aux dépens de Middlesbrough, 2-0). Côté joueurs, le recrutement n'a jamais, non plus, été laissé au hasard. A Chelsea, on veut de la pointure et du haut niveau. Pour cela, on sort de son isolationnisme et on repousse les frontières.

     

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    Face au VfB Stuttgart, Chelsea présentait ainsi une véritable sélection mondiale. Une mosaïque homogène, composée de mercenaires venus des Pays-Bas (De Goey), d'Italie (Di Matteo, Zola, Vialli), de France (Lebœuf, Lambourde et Charvet), de Norvège (Flo), de Roumanie (Petrescu), d'Uruguay (Poyet), ou d'ailleurs, volontaires et hargneux (le Danois Brian Laudrup viendra se joindre à la fête l'an prochain). Des joueurs pétris de talent, des vrais professionnels, qui, face à une formation allemande privée de Franck Verlaat, maître de défense, montrèrent leur envie, leur puissance et leur variété de jeu. Ainsi, Di Matteo, Wise, Poyet et Petrescu noyèrent l'entrejeu de Stuttgart.

     

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    Quand Frank Lebœuf, tranchant et royal directeur de casting défensif, distillait, lui, des relances "caviars". Devant, Vialli et Flo, le plus technique des géants, poussaient leurs adversaires à un jeu de fortune. Peut-être atteints par leur non participation mondiale, Bobic (allemagne), Raducioiu (Roumanie) et Akpoborie (Nigeria), écartés par leurs sélectionneurs respectifs, ne parvenaient pas à s'ouvrir de brèches. Seul le Bulgare Balakov faisait honneur à son standing international. Et forcément, après avoir beaucoup essayé, Chelsea atteignait logiquement la terre promise. Une lande devenue bleu incandescent quand, après une passe lumineuse de Wise, Zola, d'une frappe laser, envoyait Chelsea au septième ciel. Un lieu où ne dansent que les rois de l'Europe.

     

    FEUILLE DE MATCH

     

    Chelsea 1-0 Stuttgart

     

    But : Zola 71e

     

    CHELSEA FC: De Goey - Clarke, Duberry, Lebceuf.

    Granville - Pelrescu (expulsé, 85e), Wise, Di Matteo.

    Poyet (Newton, 81e) - Flo (Zola, 71e), Vialli.

     

    Entr.: Vialli.

     

     

    STUTTGART: Wohlfahrt - Schneider (Endress, 55'},

    Yakin, Berthold - Haber (Djordjevic, 78L1, Solde, Poschner

    (expulsé, 90), Hagner (Ristic, 788), Balakov - Akpoborie,

     

    Bobic. Entr.: Lôw.

     

    VIDEO FINALE

     

     

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    CHELSEA , Vainqueur de la Coupe des Coupes 1998

       

     


  18. 1998 : LIGUE DES CHAMPIONS

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    La Ligue des Champions 1997-1998 a vu la victoire du Real Madrid.

    L'organisation de la compétition est modifiée et son format agrandi
    Après trois années de participation à la coupe UEFA, les équipes des plus petites nations de football prennent de nouveau part à la Ligue des Champions, qui comporte deux tours préliminaires plutôt qu'un auparavant.
    C'est également la première année où les deuxièmes des grands championnats européens sont autorisés à participer.
    Les phases finales passent de 4 à 6 groupes et seuls les deux meilleurs deuxièmes sont dorénavant qualifiés pour les quarts de finale.


    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... _1997-1998

    Real Madrid CF - Juventus FC : 1-0

    La plupart des clubs se contenteraient d'une seule Coupe des clubs champions. Mais pas le Real Madrid CF. Six fois vainqueurs de la compétition, depuis 1966, les Merengues avaient bien du mal à conquérir leur septième titre. Tout changeait en 1998, pour le plus grand bonheur des fans du monde entier.

    De vrais champions

    Sans faire d'atavisme à l'encontre des Merengues, le Real Madrid était composé de vrais champions lors d'une saison qui voyait le deuxième des huit grands championnats européens participer à l'UEFA Champions League. Cette nouvelle règle faisait partie de la dernière expansion du tournoi comptant deux tours de qualification. 16 des 48 participants rejoignaient les huit têtes de série au sein de six groupes de quatre.

    Leverkusen qualifié

    Une seule de ces "petites" équipes se qualifiait pour les quarts de finale : le Bayer Leverkusen. Et le parcours des Allemands se terminait évidemment à Madrid. Trop forts pour le Rosenborg BK, l'Olympiakos et le FC Porto dans le Groupe D, les hommes de Jupp Heynckes éliminaient Leverkusen pour affronter le BV Borussia Dortmund dans le dernier carré.
    Et le tenant du titre se montrait moins menaçant que les supporteurs de Santiago Bernabéu, qui retardaient le coup d'envoi du match aller de 45 minutes après avoir démonté les grillages placés derrière l'un des buts.

    La septième

    La partie débutait finalement et Fernando Morientes et Christian Karembeu offraient une victoire 2-0 aux Espagnols.
    Au retour, le score était de 0-0.
    Dans l'autre demi-finale, la Juventus rencontrait l'AS Monaco , vainqueurs respectifs du FC Dynamo Kevv et du Manchester United FC. Et Les Italiens obtenaient leur billet pour la finale d'Amsterdam en s'imposant 6-4 sur l'ensemble des deux matches.
    En finale, les buts n'étaient pas nombreux et il fallait attendre une frappe de Pedrag Mijatovic en deuxième période pour voir le Real Madrid remporter sa septième couronne européenne.

    TOUR PRELIMINAIRE

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... 9liminaire

    TOUR DE QUALIFICATION

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... lification

    PHASE DE GROUPES

    Les équipes sont réparties en six groupes de quatre équipes. Chaque équipe joue deux fois contre les trois autres équipes du groupe. Les premiers de chaque groupe ainsi que les deux meilleurs deuxièmes sont qualifiés pour les quarts de finale.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_des_ ... de_groupes

    QUARTS DE FINALE

    Bayer Leverkusen - Real Madrid (1 - 1) (0 - 3)
    Juventus - Ukraine Dynamo Kiev (1 - 1) (4 - 1)
    Bayern Munich - Borussia Dortmund (0 - 0) (0 - 1)
    AS Monaco - Manchester United (0 - 0) (1 - 1)

    DEMIE FINALES

    Juventus - AS Monaco (4 - 1) (2 - 3)
    Real Madrid - Borussia Dortmund (2 - 0) (0 - 0)

    FINALE

    Real Madrid 1-0 Juventus Turin

    Date 20 mai 1998
    Arbitre : Hellmut Krug
    Stade Amsterdam Arena
    50 000 spectateurs
    Buts : 67' Mijatović

    REAL MADRID : Bodo Illgner ; Christian Panucci, Fernando Hierro, Manuel Sanchís Hontiyuelo, Roberto Carlos, Christian Karembeu, Clarence Seedorf, Fernando Redondo, Raúl González (90' José Emilio Amavisca), Predrag Mijatović (89' Davor Šuker), Fernando Morientes (82' Jaime Sanchez)

    Entraîneur : Jupp Heynckes

    JUVENTUS : Angelo Peruzzi ; Moreno Torricelli, Paolo Montero, Mark Iuliano, Gianluca Pessotto (71' Daniel Fonseca), Angelo Di Livio (46' Alessio Tacchinardi), Didier Deschamps (78' Antonio Conte), Edgar Davids, Zinédine Zidane, Alessandro Del Piero, Filippo Inzaghi

    Entraîneur : Marcello Lippi

    VIDEO FINALE : Real Madrid 1-0 Juventus

    http://www.dailymotion.com/video/x177ya ... 1998_sport


    MONACO , champion de France en titre

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    VIDEOS

    QF aller : Monaco 0-0 Manchester United

    http://www.dailymotion.com/video/xy9zs6 ... ague_sport

    QF retour : Manchesetr United 1-1 Monaco



    DF aller : Juventus 4-1 Monaco

    http://www.dailymotion.com/video/x17igr ... ague_sport

    DF retour : Monaco 3-2 Juventus

    http://www.dailymotion.com/video/xuvadd ... 1998_sport

    PSG , seconde chance pour la France

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    Pour la première fois après 42 éditions, la C1 s’ouvre aux vice-champions. C’est ainsi que le Paris Saint-Germain, deuxième de première division 1996/1997 derrière l’AS Monaco, participe à l’épreuve, à partir du second tour préliminaire. Paris reste alors sur cinq demi-finales consécutives en coupes d’Europe, dont deux finales lors des deux dernières saisons.

    Le club est victime d’une erreur administrative, alignant un joueur suspendu lors du match aller du tour préliminaire, ce qui lui coûte une défaite sur tapis vert (3-0). Le PSG se montre toutefois digne d’un quintuple demi-finaliste européen en réalisant un miracle au retour au Parc des Princes, l’emportant 5-0.

    Après cet exploit et une nette victoire 3-0 pour le premier match des poules, rien ne semble pouvoir arrêter la belle série du club sur la scène européenne. Pourtant, deux défaites consécutives à l’extérieur — dont un vilain 5-1 à Munich — vont brutalement arrêter l’aventure.

    Si une série de trois victoires consécutives permet finalement au PSG de partager la tête du groupe E avec le Bayern Munich, ce sont les Allemands qui sont classés premiers, à la différence de buts particulière, et se qualifient. Les six deuxièmes de groupes ne sont alors pas qualifiés directement : seuls les deux meilleurs seconds le sont. Derrière le Bayer Leverkusen (13 points), la Juventus et le Paris Saint-Germain se disputent la qualification, qui revient à l’équipe turinoise à la différence de buts.

    La série de demi-finales s’arrête cruellement. L’heure de gloire du Paris Saint-Germain sur la scène européenne également. Il faudra attendre 2009 pour retrouver le PSG en quarts de finale d’une coupe d’Europe.


    FINALE : REAL MADRID 1 - 0 JUVENTUS

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    En cette année de coupe du monde difficile de trouver plus belle affiche entre le Real Madrid, recordman du nombre de C1 remportées et la Juventus, spécialiste de la compétition nouvelle formule qui joue sa troisième finale de suite (une victoire en 96 et une défaite l’an passé)! Une affiche historique donc, dans un cadre qui ne l’est pas moins puisque le match se joue à l’Amsterdam Arena, antre de l’Ajax, autre grand d’Europe.

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    Pour se hisser jusqu’à cette troisième finale de rang, la Juve a connu un parcours pour le moins atypique puisque le club turinois a été repêché en tant que second meilleur deuxième pour accéder au quart de finale. Il faut dire que les hommes de Lippi n’avait pas été vernis au tirage en devant affronter Manchester United et Feyenoord. Ce n’est qu’à partir des phases à éliminations directes que le sort s’est montré plus clément en offrant deux équipes encore trop inexpérimentées au plus haut niveau (Dynamo Kiev en quart et Monaco en demie) permettant ainsi au Bianconeri de se venger de leur défaite de l’an passé. Ce parcours a aussi permis à l’Europe et au monde entier de découvrir l’armada offensive italienne en vue de la Coupe du Monde et notamment du duo Del Piero-Inzaghi, auteur de 16 buts (dont dix pour le premier nommé) sur la compétition.

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    En face, c’est une résurrection. Absent d’une finale depuis des lustres et avec une dernière victoire datant d’il y a 32 ans à l’époque, le Real s’offre une nouvelle jeunesse, portée par sa génération dorée. Un parcours rondement bien mené avec, en point d’orgue, l’élimination du champion en titre Dortmund en demie-finale. Cette équipe madrilène s’appuie sur son secteur défensif de premier ordre mené par le capitaine Sanchis, aidé de Hierro, Panucci ou encore le meilleur milieu du monde de l’époque, Redondo. Mais réduire ce Real Madrid là à sa solidité défensive est une erreur puisque cette année a vu l’éclosion continentale du futur dieu du club, Raul, et de son copain Morientes. Entouré de deux vieux briscards de la trempe de Mijatovic et Suker, dont le statut changera quelques mois plus tard.

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    Au vu des noms, c’est tout simplement ce qui se fait de mieux à l’époque qui se retrouvent sur ce terrain. Et l’on peut ajouter Davids, Zidane, Toricelli ou encore Seedorf à cette pléiade de stars… Du clinquant, du scintillant et donc du spectacle en perspective.
    Mais c’est vite oublier que les deux coaches (Lippi côté italien et Heynckes chez les espagnols) sont avant tout des adeptes du quadrillage tactique. Le match s’avèrera donc une bataille tactique où les deux équipes chercheront avant tout à ne pas perdre. Une rencontre très équilibrée qui basculera seulement à vingts minutes de la fin grâce à un but de Mijatovic.


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    Ce soir, j'ai grandi! Christian Karembeu n'a toujours pas compris ce qui venait de lui tomber dessus, en cette soirée mémorable. Une date qui permet au Kanak de rejoindre, dans la légende, Di Stefano, Puskas, Pirri, Gento... Trente-deux ans après son dernier titre en Coupe des champions, le Real Madrid a renoué avec un passé glorieux. Après Raymond Kopa, Karembeu devient ainsi le second Français, sous les couleurs de ce club mythique, à triompher au sommet de l'Europe.

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    Le Real a su être à la hauteur de l'événement, constate l'ancien Nantais. Nous avons réussi à provoquer cette victoire et former un bloc qui a su. à la fois, défendre et attaquer. La Juve ne nous faisait pas peur». Qui aurait pu prédire plus bel épilogue pour le Français qui, il y a six mois à peine, ne jouait pas. S'étant volontairement placé hors jeu à la Sampdoria, il dut batailler ferme et patienter de longues semaines avant d'arracher son bon de sortie pour la Liga. Une fois libéré de ses obligations génoises, Christian Karembeu a enfin pu assouvir son fantasme: évoluer au Real Madrid. Pour autant, la partie n'était pas gagnée d'avance. Mais, à force de volonté et de travail, il a fini par séduire son nouvel entraîneur, Jupp Heynckes, et se faire adopter par les supporters castillans. Ses trois buts en quart puis en demi-finale de Champions League, face à Leverkusen et Dort-mund, l'ont définitivement sacré sous le maillot blanc. "En six mois, le Real m'a fait renaître. Même si je dois encore bosser , reconnaît-il.

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    Médaille au cou, Christian Karembeu a l'œil triomphant d'un joueur satisfait du devoir accompli: «Je retiens le bonheur, ce soir. Les galères de la première partie de saison sont loin. Je rêvais de porter un jour le maillot du Real et de gagner cette Coupe. Et. c'est arrivé!» Il dédie ce succès à son père disparu, adresse une pensée émue à sa famille des antipodes. "Ils se sont levés très tôt en Nouvelle-Calédonie pour regarder cette finale à la télé!" et a hâte de retrouver son frère Marc, présent dans les travées de l'Arena. Son immense joie ne l'empêche pas de penser, comme toujours, aux autres. A Deschamps et à Zidane, ses potes en Bleu, qu'il n'a fait que croiser sans un mot sur le terrain: «Zizou doit être malheureux.

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    C'est son troisième échec consécutif en finale européenne (Ndlr: un avec Bordeaux et deux avec la Juve). Moi, c'est ma première finale et je la gagne! J'aurais aimé le réconforter... Mais le Real et la Juve ne sont déjà plus sur la même planète. Les Italiens sont retournés, déconfits, à bord de leur bus quand les Madrilènes n'ont de cesse de raconter leur exploit aux radio-reporters espagnols. Karembeu est happé par la meute de journalistes. Dans l'ombre, Zidane n'a plus la force, ni l'envie de se retourner sur cette funeste soirée.


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    REAL MADRID CHAMPION D'EUROPE 1998

  19. 1997 COUPE UEFA

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    Schalke 04 - Inter Milan (1-0)(0-1) 4 tab 1

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_UEFA_1996-1997

    C'est la première Coupe de l'UEFA remportée par le club de Gelsenkirchen et c'est la troisième finale jouée par l'Inter.
    Cette édition est la dernière où la finale se joue en match aller/retour. À partir de la saison suivante, la finale se joue en effet sous forme d'un seul match et sur terrain neutre

    Soixante-quatre clubs sont entrés en lice au premier tour de la Coupe UEFA 1996/97 : 29 vainqueurs du tour préliminaire, 27 clubs directement qualifiés pour ce tour, et 8 battus du tour qualificatif de l'UEFA Champions League. Mais lorsque la poussière retombait sur le paysage en mutation de la compétition, trois des quatre clubs présents dans le dernier carré atteignaient ce stade pour la première fois : l'AS Monaco FC, le CD Tenerife et le FC Schalke 04. Le dernier demi-finaliste n'était autre que l'ogre milanais de l'Inter

    La croisière de l'Inter

    Les Nerazzurri menés par Roy Hodgson ont dû recourir aux tirs au but pour éliminer le Grazer AK, avant d'éliminer sans trop de problème En Avant Guingamp, le Boavista FC et le RSC Anderlecht. Les Monégasques ne seront pas plus parvenus à enrayer la marche de l'Inter : battu 3-1 à San Siro, l'ASM s'est consolée en s'imposant 1-0 en Principauté au match retour.

    Schalke

    L'autre demi-finale mettait aux prises Schalke et une autre équipe rarement présente au sommet des compétitions européennes, Ténérife. Dans ce duel, les hommes de Huub Stevens s'imposaient 2-1 après prolongation à Gelsenkirchen. Schalke brillait de nouveau devant son public en finale, grâce au but de Marc Wilmots qui permettait aux Allemands de se rendre à Milan avec une courte avance, qui allait durer jusqu'à la 84e minute en Italie. Mais soudain, Iván Zamorano, le Chilien de l'Inter, surgissait pour égaliser. Après une prolongation stérile, le match allait se décider aux tirs au but, épreuve dont Schalke sortait vainqueur. Le club de Gelsenkirchen pouvait enfin célébrer son premier trophée européen.

    5 Clubs français qualifiés

    RC Lens

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    Lens retrouve une vieille connaissance avec les italiens de la Lazio Rome.
    L'histoire ne se reproduira pas malheureusement.
    Le RC Lens est battu à domicile (1-0) au match aller . Le retour sera pourtant plus serré , les lensois tenant les italiens en échec sur leur pelouse (1-1) mais ce sera insuffisant.

    Guingamp

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    Première participation européenne pour les bretons en coupe d'Europe.
    Mais l'adversaire a franchement de quoi faire frémir puisqu'il s'agit de l'Inter Milan
    Les intéristes s'imposent en Bretagne (3-0) au match aller ne laissant plus aucun espoir au retour.
    Pourtant Guingamp réalisera un beau match retour tenant les italiens en échec (1-1) à San Siro mais la qualification était déjà acquise pour l'Inter

    Montpellier

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    Montpellier renoue avec l'Europe mais ce ne sera que pour un petit tour.
    Les portugais du Sporting tiennent Montpellier en échec sur sa pelouse au match aller (1-1)
    Il n'y aura pas d'exploit au retour pour les français battus au Portugal (1-0) et donc éliminés.

    FC Metz

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    Le FC Metz fera bien mieux que les trois clubs français tous tombés sans gloire au premier tour.
    FC Tirol Innsbruck , les autrichiens reçoivent les grenats pour un insipide (0-0)
    Le FC Metz s'impose au retour (1-0) se qualifiant pour le tour suivant.

    En seizièmes de finale le FC Metz venge Montpellier en éliminant son tombeur , les portugais du Sporting Portugal.
    Souverains à domicile les lorrains gagnent brillamment (2-0) .
    Au retour ils parviennent à marquer ce but si important à l'extérieur s'inclinant (2-1) mais la qualification est au bout !

    En Huitièmes de finale au tour des anglais de Newcastle. Cette fois la chanson sera différente comme souvent contre les anglais.
    Les magpies obtiennent un match nul (1-1) à Metz rendant le retour très délicat aux lorrains .
    Malgré du courage le FC Metz s'incline (2-0) à Newcastle et tombe à ce stade de la compétition mais c'est déjà très bien d'y être parvenu.

    AS Monaco en Demie Finale

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    Lors la saison (1996-1997), Jean Tigana remporte le titre de champion de France avec l'AS Monaco , avec des joueurs tels que Franck Dumas, Sylvain Legwinski, Fabien Barthez, Thierry Henry, Victor Ikpeba, Emmanuel Petit, ou encore Vicenzo Scifo et Sonny Anderson
    Mais les rouge & blancs connaitront en parallèle un beau parcours en coupe UEFA atteignant les Demies finales !


    32 F : Cracovie - AS Monaco (0-1)(1-3)

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    Match relativement simple pour l'ASM en ce début de compétition par un déplacement en Plogne , à Cracovie.
    Les monégasques gagnent (1-0) sans forcer pour corser l'addition au retour en s'imposant nettement (3-0) à domicile.

    Aller :

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    16 F : Borussia Mönchengladbach - AS Monaco (2-4)(1-0)

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    Déplacement chez un grand du football allemand et européen . Certes le Borussia n'a plus sa puissance des années 70-80 mais ça reste toutefois une équipe redoutable.
    Ce match sera comme on dit d'anthologie et fait parti des exploits du football français certes nombreux durant cette décade 90
    Monaco ouvre la marque par Collins pour mener 1-0 à l'extérieur , déjà une belle performance.
    Les allemands réagiront en seconde période égalisant mais une minute après c'est Ikpéba le goléador monégasque qui redonne l'avantage aux siens (2-1)
    Ce match devient fou avec la nouvelle égalisation du Borussia par Andersson (2-2)
    Puis le jeune Thierry Henry et encore Ikpéda crucifient les allemands pensant avoir fait le plus dur en revenant au score.
    Victoire de Monaco (4-2) en Allemagne , les temps changent !
    Le match retour sera très décevant. Les allemands solides n'encaissent cette fois aucun but et à la surprise générale ouvrent le score à 20 minutes de la fin.
    Monaco serre sa défense pour éviter le pire et s'en sort sur une défaite (1-0) certes mais la qualification reste toutes fois dans leur besace.

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    1/8 F : AS Monaco - Hambourg SV (3-0)(2-0)

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    En huitièmes de finale , Monaco reçoit un autre grand du football allemand et européen , le Hambourg SV
    Pourtant les jeunes monégasques feront encore mieux .
    Recevant pour le premier match , Monaco se complique la tâche en première période.
    Il faudra attendre la seconde pour un festival offensif de toute beauté.
    Sonny Anderson 49e ouvre la marque permettant à son équipe de mener logiquement 1-0
    Ikpéba encore lui à 20 minutes de la fin aggrave la marque pour mener (2-0)
    Les allemands bousculés et étouffés cèdent encore dans le dernier quart d'heure , cette fois le défenseur Blondeau corse l'addition.
    Victoire (3-0) avant de se déplace à Hambourg , on a connu marge moins confortable.
    Il n'y aura aucun suspense au retour .
    Monaco fait l'essentiel en résistant en première mi temps sans encaisser de buts afin de ne pas redonner espoir à l'adversaire
    Le seconde période sera cruelle pour Hambourg craquant totalement sur des contres monégasques , avec toujours le fantastique Ikpéba et le génial Ali Benarbbia. (2-0)
    Monaco se qualifie 5 à 0 entre les deux rencontres , du beau travail !

    Aller :

    Retour : Pas de Vidéo

    1/4 F : Newcastle - AS Monaco (0-1)(0-3)

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    Les anglais de Newcastle ont éliminé Metz au tour précédent.
    Mais Monaco sera d'un tout autre calibre pour les magpies !
    L'équipe de David Ginola l'ancien parisien maintenant à Newcastle ne parviendra jamais à forcer le verrou de la solide défense monégasque.
    En seconde MT au bout de l'heure de jeu , le brésilien de Monaco Sonny Anderson marque un but très précieux pour la suite .
    Monaco gagne (1-) en Angleterre , rien ne peut les arrêter , enfin pour le moment.
    Le retour sera très serré , du moins en première mt les anglais jetant leur va tout
    A quatre minutes de la MT le jeune milieu de terrain de Monaco adresse une somptueuse frappe victorieuse (1-0) , les anglais sont KO
    La seconde période sera un nouveau récital de l'ASM avec un Benarbbia flamboyant à la baguette auteur de deux nouveaux buts.
    Monaco gagne (3-0) et se qualifie pour les demies finale de la coupe UEFA

    Aller :

    Retour :


    1/2 F : Inter Milan - AS Monaco (3-1)(0-1)

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    Le beau parcours de l'AS Monaco s'arrêtera en Demie finale contre l'Inter. Ce groupe talentueux va s'effondrer en 45 minutes , durant la première mi temps du match aller à Milan.
    Un doublé de Ganz et un but de Zamorano à la 45e minute assomme l'équipe de Jean Tigana pour mener (3-0)
    La seconde période sera heureusement moins catastrophique , les monégasques n'encaissant aucun but et réduisant la marque par Ikpéba le feu follet nigérian.
    Mais cette lourde défaite (3-1) amoindri nettement les chances de qualification au retour.
    Monaco se heurtera sur la solide défense intériste habituée à ce genre de défi .
    Après 45 minutes toujours 0-0 et une finale qui s'éloigne.
    A 20 minutes de la fin , toujours Ikpéba redonne espoir à l'ASM en marquant un but pourtant entaché d'une main dans la surface .
    Monaco tentera de forcer la décision mais en vain . La victoire (1-0) ne permet pas de remonter l'écart , l'Inter se qualifie pour la finale.

    Aller :

    Retour :



    FINALE : Schalke - Inter (1-0)(0-1) 1 tab 4

    Finale Aller FC Schalke – Inter Milan 1:0



    FC Schalke : Lehmann – Thon – Linke, de Kock – Nemec, Müller, Eigenrauch, Büskens (67. Max), Anderbrügge – Latal, Wilmots

    Inter Milan: Pagliuca – Bergomi, Galante, Paganin, Pistone – Sforza, Zanetti, Winter, Fresi (62. Berti) – Ganz, Zamorano

    But: 1:0 Marc Wilmots (70.)

    Spectateurs: 56.824


    Finale Retour : Inter Milan - FC Schalke – 1:0




    Inter Milan: Pagliuca – Bergomi (70. Angloma), Paganin, Fresi, Angloma – Zanetti (120. Berti), Sforza (82. Winter), Ince – Djkorkaeff – Zamorano, Ganz

    FC Schalke 04: Lehmann – Thon – De Kock, Linke – Latal (111. Held), Nemec, Eigenrauch, Müller (98. Anderbrügge), Büskens – Wilmots, Max

    But: 1:0 Zamorano

    Penalties: 0:1 Anderbrügge, 0:2 Thon, 1:2 Djkorkaeff, 1:3 Max, 1:4 Wilmots

    Spectateurs : 83.434

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    Sans génie, mais avec une organisation, une discipline et une détermination toutes Allemandes, Schalke a enlevé une première manche qui semblait pourtant devoir lui échapper, tant la supériorité technique et la maîtrise des Interistes paraissaient manifestes, et ce malgré l'absence de Djorkaeff, Angloma et Ince, suspendus. «Nous avions le match en mains. jamais nous n'aurions dû le perdre, déplorait le capitaine italien Beppe Bergomi (avec 98 rencontres à son actif, il détient aujourd'hui le record de matches disputés en Coupe d'Europe).

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    Peut-être, mais c'était sans compter sur ce rush de l'attaquant belge Marc Wilmots, à vingt minutes de la fin: un tir de vingt-cinq mètres qui termine sa course dans les filets de Pagliuca. Et qui renvoie l'Iinter à ses regrets. Entre doute («Les Allemands sont très forts à l'extérieur») et espoir («Avec le retour des suspendus, nous présenterons un tout autre visage»), les Nerazzurri, à la lutte avec Parme pour la deuxième place qualificative en Champions League, ont préparé leur finale retour sous pression. Le président Massimo Moratti, qui, depuis trois ans, a dépensé plusieurs milliards de lires pour bâtir une équipe triomphale (il rêve aujourd'hui de Ronaldo), a clairement fait savoir qu'il était grand temps de lui offrir un trophée. Et à défaut de Scudetto, l'Iinter se serait bien «contentée» de cette Coupe de l'UEFA...

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    Le retour, c’est à Giuseppe Meazza. L’antre de l’Inter. 83 000 tifosi attendent de pied ferme les joueurs de la Ruhr. L’anxiété monte, surtout chez les visiteurs. « Je partageais ma chambre avec le Tchèque Jiri Nemec. Avant le match, je voulais faire une sieste, mais n’arrivais pas à dormir. Et là, je vois Nemec, tranquille, en train de lire un livre. Je lui demande : “Mais comment tu fais pour ne pas être stressé ?” Il me répond : “Au pire, ce soir, on perd seulement une finale…” C’était dingue comment il arrivait à déconnecter. Cette phrase m’a marqué à vie » se remémore Wilmots. Pourtant, sur la pelouse, c’est l’Inter de Djorakeff, Ince et Zamorano qui fait la loi.

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    Mais encore faut-il se donner les moyens de ses ambitions. Et la pâle formation qui est venue s'empaler sur la défense allemande pendant 84 minutes a été à l'image de sa saison: dépourvue d'imagination et de poésie. Mais sacrement vernie. Un court instant, le temps pour Ivan Zamorano d'ouvrir le score d'un fouetté de l'extérieur du droit, le stade a oublié que son équipe avait jusqu'alors pataugé de façon pitoyable. Mais la chance n'est pas toujours une compagne fidèle. L'expulsion de Fresi (90e), puis la transversale, sur un lob de Ganz (109*), le meilleur buteur (8 réalisations) de cette C3, l'ont successivement rappelé à l'Inter.

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    Deux signes du destin, deux noirs augures avant une séance de tirs au but qui allait sceller la saison de l'Inter de la plus cruelle des façons: Zamorano, puis Winter anéantissaient les derniers espoirs milanais, avant que Wilmots, décidément décisif, n'offre à Schalke un trophée historique et mérité.

    La partie est âpre, disputée, crispée. Quand l’Hélicoptère chilien ouvre le score, à six minutes du terme, on se dit que ça y est, le mur allemand (sans référence aucune) est enfin tombé. Mais non. Les joueurs de Huub Stevens tiennent bon. Les vingt-deux acteurs sont claqués et on se dirige lentement mais sûrement vers une séance de tirs au but.

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    Nicola Berti, spécialiste désigné de l’exercice, entre alors en jeu à une minute du terme à la place d’un jeune Argentin, un certain Javier Zanetti. « Hodgson me fait entrer pour la séance de tirs au but, car il savait que j’avais plus d’expérience que Zanetti. Donc j’entre, je suis chaud et frais pour tirer. Je me place en quatrième sur la liste des tireurs. Et puis, tous mes coéquipiers foirent leur pénalty (en réalité, pas tous : Djorkaeff a inscrit le sien). Du coup, quand c’était mon tour de tirer, bah on avait déjà perdu » témoigne, plein d’autodérision, Berti. Schalke s’impose donc aux tirs au but et remporte ainsi son premier (et jusqu’ici, dernier) titre sur la scène européenne. On peut bien se coller une petite mine pour l’occasion. « Nous sommes allés au bout de nos forces. Moi, j’avais l’épaule pétée, j’ai tiré le dernier tir au but, j’ai marqué, on a gagné. Je peux te dire qu’après le match, tu avais quatre-cinq joueurs qui étaient hors-service.

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    SCHALKE 04 VAINQUEUR DE LA COUPE UEFA 1997

  20. 1997 : COUPE DES VAINQUEURS DE COUPES

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    FC Barcelone 1-0 PSG

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coupe_d%27 ... _1996-1997

    La Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1996-1997 voit le sacre du FC Barcelone, qui bat le PSG lors de la finale disputée au stade De Kuip de Rotterdam.

    C'est la quatrième Coupes des coupes remportée par le club catalan, un record, et le septième trophée pour le football espagnol. Quant au Paris SG, il s'agit de sa deuxième finale en Coupe des Coupes et le club parisien devient le huitième tenant du titre à échouer en finale de l'édition suivante.

    Pour la premiére fois dans l'histoire de cette compétition 2 clubs français sont en lice et aucun des deux n'a remporté la Coupe de France. Le PSG est présent en tant que tenant du titre et le Nimes Olympique en tant que finaliste de la Coupe de France vue que le vainqueur Auxerre est présent en ligue des champions

    C'est l'attaquant anglais du Liverpool FC, Robbie Fowler, qui est sacré meilleur buteur de la compétition avec sept réalisations.

    Nimes Olympique

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    Lors de la saison 1996-97, Nîmes présentait la particularité d’évoluer en National tout en disputant la coupe des vainqueurs de coupe.
    Les rentrées financières leur permettaient de s’offrir les services de joueurs d’expérience tels Di Fraya, Bazdarevic et Karwat, pour épauler leurs jeunes.
    Contre toute attente, les nîmois sortaient le Honved Budapest évoluant en D1 hongroise (3-1, 2-1) mais s’inclinaient en 1/8ème de finale contre les suédois de Solna (1-3, 1-0).

    PSG : FINALISTE de la Coupe des Coupes

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    1/16 F : FC Vaduz - Paris SG (0-4) (0-3)

    Le Fussball Club Vaduz (FC Vaduz) est un club de football liechtensteinois .
    Pas de quoi faire trembler le tenant du titre parisien en cet automne 1996.
    Le Guen, Dely Valdes, Leonardo et Allou sont les buteurs du match aller faisant office d'entrainement contre une équipe amateur peu habituée à la compétition européenne. Paris s'impose (4-0) , une mise en bouche.
    Au retour l'addition sera moins salée pour le FC Vaduz s'inclinant cette fois (3-0) sur des buts de Allou, Rocheet M'Boma
    Paris se qualifie facilement pour les huitièmes avec un adverse bien plus dangereux à l'horizon

    Vaduz 0-4 PSG

    http://www.dailymotion.com/video/x2tz4w ... 6-97_sport

    PSG 3-0 Vaduz




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    1/8 F : Galatasaray - Paris SG (4-2) (0-4)

    Après être venu à bout du modeste FC Vaduz, club du Liechtenstein, le PSG se rend en Turquie afin d'affronter le Galatasaray d'Istambul emmené par son prodige roumain George Hagi. Le match aller est naturellement difficile pour les parisiens qui perdent 4-2 dans un stade à l'ambiance hostile.

    Au match retour, l'équipe parisienne est au grand complet, et le Parc au rendez-vous pour pousser les rouges et bleus à remonter les deux buts nécessaires à la qualification.

    Dès le début du match, un PSG conquérant se fait sentir mais les turcs croient dur comme fer en l'exploit.
    10ème minute, Guerin récupère un ballon mal négocié par Hagi et transmet à Dely Valdes. Le panaméen se fait reprendre par un défenseur turc qui par son tacle centre malencontreusement pour Leonardo qui n'a plus qu'à ajuster le portier Stambouliote. (1-0).

    23ème minute, Mert tacle Dely Valdes sur l'aile gauche. L'arbitre slovaque siffle un coup-franc. Leonardo s'en charge et dépose le ballon sur la tête de Dely Valdes qui profite d'une erreur de la défense turc pour marquer. (2-0). Le plus dur est fait et Paris tient sa qualification.

    2-0 à la pause. Le PSG est pour le moment qualifié pour les Quarts de Finale de cette compétition dont il est toujours le champion en titre.

    Au retour des vestiaires, les hommes de Fatih Terim ont de plus en plus de mal à conserver le ballon sous le pressing intense des parisiens si bien qu'à la 59ème minute, sur une action rapidement menée, Leonardo centre pour Loko au point de penalty. L'international français n'a plus qu'a ajuster le gardien. (3-0)

    78ème minute, N'Gotty perce le milieu de terrain du Galatasaray et décale sur Dely Valdes. L'attaquant panaméen transmet Raï qui inscrit d'une balle piquée le quatrième but de son équipe (4-0). Cette fois, la messe est dite.

    Galatasaray 4-2 PSG



    PSG 4-0 Galatasaray



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    1/4 F : Paris SG - AEK Athènes (0-0) (3-0)

    Au match aller de ce quart de finale de Coupe des Coupes, le Paris Saint-Germain a été tenu en échec sur son terrain (0-0) par une solide équipe Grecque. Le retour en Grèce s'annonce très difficile compte tenu des ambiances bouillantes généralement de mise à Athènes.

    Les hommes de Ricardo démarent pied au plancher ce match retour qui s'annonce plus que délicat au stade Nikos Goumas.
    19ème minute, Jérôme Leroy se fait accrocher plein axe par Manolas. L'arbitre siffle un bon coup franc pour le Paris Saint-Germain. Leonardo à la baguette décale sur Le Guen dont la frappe s'écrase sur la transversale d'Atmatsidis. Premier avertissement pour le portier grec.

    Deux minutes plus tard, Jérôme Leroy toujours lui recupère le cuir sur le côté gauche, il repique vers l'axe et transmet à Loko qui lobe astucieusement Atmatsidis. (0-1)

    Peu avant la pause, Raï récupère le ballon au milieu de terrain et accélère. Malgré le retour des milieux grecs, le brésilien tient sur ses jambes et sert Jérôme Leroy qui transmet à Leonardo. Le petit brésilien a vu Patrice Loko esseulé au point de penalty. L'attaquant parisien est à la réception d'un centre millimétré et signe le doublé. (0-2)

    Au retour des vestiaires, les joueurs de l'AEK tentent de revenir dans le match par une très belle action de Ketsbaia. Bernard Lama est obligé de s'employer en deux temps pour préserver les deux buts d'avances de son équipe.
    Dans les minutes qui suivent, Leonardo récupère et se retourne. Il transmet une belle ouverture pour Loko qui devance Atmatsidis et le retour de Kasapis pour réaliser le coup du chapeau. Une première dans l'histoire européenne du club. (3-0)

    Part ce très succès, le PSG se qualifie pour sa cinquième demi-finale de Coupe d'Europe consécutive, un record que seuls le Real et l'Ajax ont pu réalisés jusqu'à présent.

    PSG 0-0 AEK Athènes



    AEK Athènes 0-3 PSG



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    1/2 F : Paris SG - Liverpool FC (3-0) (0-2)

    Délicat tirage au sort que de tomber sur les Red Devils de Liverpool. Cette demi-finale s'annonce forte en émotions. C'est sans conteste l'adversaire le plus prestigieux que les hommes de la capitale ont eu à jouer cette saison.

    C'est tout d'abord Leonardo qui ouvre le score, bien aidé par le portier anglais David James. (1-0)

    C'est ensuite au tour de Benoît Cauet de doubler la mise en concluant une belle action collective. (2-0)

    En fin de match, le tout jeune Jérôme Leroy signe son premier but en coupe d'Europe après un bon service de Cyrille Pouget. (3-0)

    Le PSG l'emporte 3-0. Un score solide avant de se déplacer dans l'antre d'Anflield Road pour y affronter une équipe de Liverpool revancharde.
    Au retour, les anglais l'emporteront 2-0, un score insuffisant qui propulse le PSG vers sa deuxième finale européenne consécutive.

    L'adversaire en finale sera un autre monstre du football européen , le FC Barcelone de l'immense attaquant brésilien RONALDO
    Pour se qualifier le FC Barcelone a éliminé Larnaca (2-0)(0-0) ,Étoile rouge de Belgrade (3-1)(1-1) , AIK Solna (3-1)(1-1) et en demie finale la Fiorentina (1-1)(2-0)

    PSG 3-0 Liverpool



    Liverpool 2-0 PSG



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    FINALE : FC Barcelone 1-0 PSG

    VIDEO : Finale



    FC Barcelone

    Baia, Ferrer, Abelardo, Popescu (Amor 46), Sergi, Guardiola, De La Peña
    (Stoitchkov 85), Fernando Couto, Luis Enrique (Pizzi 89), Figo, Ronaldo


    Paris Saint-Germain

    Lama, Fournier (Algerino 58), N'Gotty, Le Guen, Domi, Leroy, Guerin (Dely
    Valdes 69), Rai, Cauet, Loko (Pouget 78), Leonardo

    Buts : Ronaldo s.p. (37ème)

    Affluence : 52 000 spectateurs


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    Les finales européennes dédiées à l'offensive et au suspense sont trop rares pour ne pas souligner celle-ci. On attendait Ronaldo en mouvement, les Parisiens l'ont eu, en image arrêtée. Un pénalty, contre des buts qui se refusent à leurs auteurs présumés, est parvenu à donner un sens à un match enivrant d'initiatives partagées.

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    Arrivé cahin-caha jusqu'au stade de Feyenoord, en alternant le très bon et le mauvais contre l'AEK Athènes puis Liverpool, le PSG, détenteur de la Coupe des coupes est arrivé à Rotterdam en posant ses valises sur le tapis déroulé à l'attention du Barça. Les Catalans retenus en Espagne le week-end dernier pour un match capital contre le Real Madrid dans la Liga, se sont vu subtiliser leurs clefs d'hôtel par des Parisiens qui les ont pris de court dans la course au «vouchers». Ce premier accroc diplomatique réglé, le tirage au sort a désigné Barcelone pour l'attribution des vestiaires et le choix des couleurs. Là encore, faute d'accord entre les clubs, l'UEFA est intervenue pour trancher: les deux équipes se présentent avec leurs maillots de rechange. Attitude révélatrice? Le PSG n'est jamais aussi concentré sur son sort que lorsque ses joueurs flairent le coup de théâtre. Et quand le soleil tombe derrière les gradins, que l'air fraîchit, que la légion catalane a été identifiée lors de l'échauffement, la finale se transforme en match de foot, dont les joueurs n'auraient plus que 90 minutes à vivre, 30 de sursis, avant la mort subite.

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    En 10 minutes, on croit entrevoir la physionomie du match. Les Parisiens, par Rai et Leonardo, en direction de Loko piquent la défense de Barcelone en ligne, droite comme un «I». Pour l'instant, l'emprise des moustiques n'a été sanctionnée que d'un carton jaune sur Fournier mais le géant Barça lève le petit doigt. Les ballons sont proprement remontés, à petite vitesse, par Popescu et Sergi. Un ballon relayé par Ronaldo l'accélérateur, parvient à Figo, déboussolant dans l'entre-jeu avec ses courses en lignes brisées. Il croise un tir de la droite vers la gauche du but de Lama. Le premier boulet est passé. Les Barcelonais injectent par doses savamment pesées quelques passes profondes, comme des sondes jaugeant un fond trouble. Les Parisiens paraissent cramer plus d'énergie à faire les pendules autour de leurs deux aiguilles folles. Rai et Leonardo sont devant derrière et au milieu. Pour mieux laisser la défense jouer les pinces de crabes sur Ronaldo.

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    Enfin, Loko est trouvé hors jeu en position de tir imparable. Enfin, un corner fait s'élever Couto qui marque. Le but est refusé par Markus Merk, arbitre qui a l'air de vouloir se persuader qu'il est l'arbitre du match. Le stade panique. Qu'il est dur pour les joueurs de classer ces émotions, pour repartir.

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    Vitor Baia a aussi du travail dans sa cabane. Mais comme il s'en sort bien à chaque décharge électrique de Léo et Loko, il n'y a plus qu'à relancer plein champ. 36e, l'aiguillon Ronaldo est lancé sur la gauche du mur coulissant N'Gotty, LeGuen, Guérin, censé lui faire de l'ombre. Cela a réussi jusqu'à ce que N'Gotty, qui avait promis qu'il ne ferait pas de bêtise, fauche le bonze. Pénalty. Une fusée lumineuse mal intentionnée, lancée des tribunes parisiennes croise la balle de Ronaldo qui s'enfonce dans les filets. Jean Tiberi malaxe, imperturbable, son écharpe du PSG froissée dans ses mains.

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    La 2e mi-temps montrera que les Parisiens jouent bien. Les attaques se succèdent comme lors d'un match de tennis, quand les échanges se font aussi puissants que précis. N'Gotty sauve une fois, en étant sur la diagonale de Ronaldo. Cauet manque d'égaliser face à Vitor Baia qui claque le ballon. Domi et Leroy, d'abord les jambes en coton pour leur baptême en finale européenne reviennent mieux calés sur leurs ergots. En un éclair et quatre passes, Loko est posté sur son angle tir préféré, à droite, la cage deux tiers ouvertes. Vitor Baia est battu. La balle rebondit sur le poteau opposé. Leonardo, seul reprend d'instinct face à un cadre béant, la balle passe au-dessus. On trouvera bien quelqu'un au Barça pour parler du souffle de Dieu... Celui-là sera peut être Stoïchkov qui, d'une habile passe par-dessus quatre défenseurs parisiens à cinq minutes de la fin, sert Figo, qui isolé fichera la balle sous la transversale de Lama, avant qu'elle ne ressorte. Il n'y aura pas de défilé nocturne sous les réverbères des Champs-Elysées.

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    FC BARCELONE Vainqueur de la Coupe des Vainqueurs de Coupes 1997
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